Chapitre XVI (partie 2)

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Après avoir quitté le bureau du colonel, Kay marcha en direction de la lingerie. Il fit à peine une centaine de pas qu'il croisa un elfe au physique fabuleux. Nahil. Ce dernier hocha la tête en le voyant, signalant qu'il se demandait où il était passé depuis la veille. Kay ne put retenir son sourire à l'idée que Nahil était sans doute venu frapper à sa porte la nuit dernière.

— Où étais-tu passé ? le questionna-t-il une fois à sa hauteur.

Nahil pouvait voir chacune de ses dents.

— Régler deux, trois petites choses, expliqua Kay.

— J'ai eu peur de ne pas pouvoir te dire au revoir.

— Je suis là maintenant.

Le regard de Nahil s'intensifia.

— Tu allais où comme ça ?

— J'allais préparer mes affaires. Je pars. 

— Donc ça y est, tu t'en vas pour de bon. Qu'as-tu dis à Kang-dae ? 

— Je lui ai dis qu'il ne s'étonne pas quand les nouveaux guerriers arriveront dans les troupes, je serai en grande partie responsable de leur excellence.

— Tu t'en vas là-haut alors ?

— Oui, je vais marcher à nouveau sur les Celestrias.

— Pour être sincère, j'avais pensé que tu aurais choisi la troupe mixte. Toi qui avais toujours dit que tu ne remettrais plus jamais les pieds à l'Institut, après tout ce qu'on t'avait fait endurer. Pourquoi ton cœur à penché de ce côté ?

— C'était le choix le plus logique.

— Le plus logique ? Comment ça ? 

— Un jour, je t'expliquerai. Sans doute quand nous serons à la retraite.

— Qu'est-ce que tu as fait encore, Kay ?

— Rien que tu ne veuilles savoir pour l'instant. Fais-moi simplement confiance. 

— Je ne vais pas me contenter de cette réponse, sache-le.  

Kay rit puis s'approcha de Nahil pour lui caresser le bras.

— Je suis content d'être tombé sur toi, prononça-t-il en se mordant la lèvre inférieure.

Il passa une main dans ses longs cheveux bouclés. Nahil soupira et ce fut à son tour de se mordre les lèvres.

— Tu t'en vas bientôt. J'aurai aimé passer du temps avec toi hier.

— Pardonne-moi de ne pas avoir pu combler tes envies, s'excusa Kay, mais je suis là maintenant. Profites-en.

— Combien de tours de sablier tu peux me donner ?

— Même pas un demi.

— On s'en contentera alors.

Nahil regarda autour de lui puis prit fermement la main de Kay et l'emmena dans un des bureaux vides de l'étage. Au moment où sa main était dans celle de Nahil, l'excitation regorgeait dans ses veines. Kay se laissait guider en silence. Il était prêt à assouvir tous les désirs de Nahil. Peu importe ce qu'il souhaitait, où et comment. Il le ferait.

— Dans le bureau du commandant grump ? s'étonna Kay une fois que la porte derrière eux était fermée à clé. J'aime beaucoup. On l'avait jamais fait ici.

Quelques secondes s'écoulèrent durant lesquelles les deux elfes se dévorèrent du regard. La pièce était chargée d'une tension palpable. Les battements de leurs cœurs étaient comme des tambours dans leur poitrine, qui étaient de plus en plus en fort et de plus en plus rapides. Ils pouvaient ressentir l'attraction irrésistible qui les attirait l'un vers l'autre. Le désir ardent qui les animait embaumait l'entièreté de la pièce. Kay ne pouvait penser à rien d'autre qu'à ces yeux verts envoûtant et cette bouche magnifique.

La Vengeance Des DéchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant