Chapitre XI

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Le navire était enfin amarré

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Le navire était enfin amarré. Les côtes sigreliennes étaient visibles depuis l'aube et il ne leur avait fallu qu'un demi tour de sablier pour les atteindre. Le vent soufflait timidement et quelques nuages gris se montraient. La pluie ne tombait pas encore mais ces nuages annonçaient l'arrivée de la saison bleue. C'était la saison que Kay aimait le moins. La blanche était sa préférée. Malgré l'air glacial et la chasse qui se faisait plus rarement dans les montagnes, il n'y avait rien de plus apaisant et pur que le tapis de neige qui s'étendait à des kilomètres. Durant cette période, il pouvait rejoindre la capitale en planche à neige. C'était bien plus rapide et amusant que de le faire à pied ou à trïval. Ce qu'il adorait par-dessus tout était le retour des triväls sauvages.

Les guerriers sigreliens n'avaient pas besoin que le capitaine leur répète les instructions. Une fois le navire stabilisé, les premières malles étaient posées sur terre. Ils étaient tous soulagés d'être enfin chez eux. Cette mission sur l'île avait été éprouvante pour tout le monde et la mort de Sarya avait abattu le moral de la troupe. C'était une première pour tous de perdre leur commandante en mission.

Avant de descendre du navire pour signer quelques documents administratifs avec le gardien du port, Kay retourna à sa cabine pour tout remettre en ordre une dernière fois, mais surtout pour vérifier qu'Asmaelle s'était bien cachée dans sa malle.

— Asmaelle ? chuchota-t-il par-dessus l'objet en bois.

La malle s'ouvrit subitement et le visage de l'elfe apparut sous des vêtements, les cheveux ébouriffés et le souffle coupé.

— Il faut faire quelque chose, je ne respire pas là-dedans.

Le capitaine réfléchit un moment avant de lui tendre la main.

— Sortez d'ici, je vais faire des trous pour que vous ne vous asphyxiez pas.

Une fois Asmaelle en dehors, Kay troua quelques parties de la malle en brûlant le bois avec sa magie. Les trous étaient suffisamment dispersés et petits pour que personne ne s'en rende compte. Enfin, c'était ce qu'ils espéraient. Asmaelle restait fascinée par le contrôle qu'il avait de la Varaszla et de tout ce qu'il était capable de faire avec. L'envie de la ressentir en elle à nouveau remonta mais disparut aussi vite lorsque Kay l'invita à retourner à l'intérieur.

— Est-ce que c'est mieux ainsi ? la questionna-t-il une fois qu'elle était enfermée.

— Oui, mais j'espère ne pas rester à l'intérieur trop longtemps. Où est-ce qu'ils emmènent les malles ?

— Dans mes appartements, à la base militaire de la capitale. C'est très important que vous restiez discrète jusqu'à ce que ce soit moi qui ouvre la malle.

— La base militaire, rien que ça... mais ne vous en faites pas. J'ai réussi à me faire toute petite sur ce navire, je saurai le faire encore quelques tours de sablier.

La Vengeance Des DéchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant