Chapitre XVI

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Le bonheur d'Asmaelle était magnifique à voir et ses espoirs étaient grands

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Le bonheur d'Asmaelle était magnifique à voir et ses espoirs étaient grands. Néanmoins, Kay craignait que la réalité ne lui revienne en plein visage lorsqu'elle passera les sélections. Elle n'avait aucune idée dans quoi elle venait de s'embarquer. Il redoutait que son envie d'être guerrière ne soit que passager et bercé d'illusions. Il aurait dû insister davantage pour qu'elle réfléchisse encore quelques jours. Il l'aurait rassurée en lui disant qu'il serait tout de même parti à l'Institut devenir instructeur et qu'il l'aurait attendu, peu importe sa décision finale.

Pas un seul instant de son existence elfique, Kay avait pensé en arriver là un jour. Il se demandait ce qu'en aurait pensé le Kay du passé à propos de sa situation actuelle. Il serait sûrement extrêmement déçu et se serait botté les fesses lui-même. Même s'il ne considérait pas d'autre meilleure alternative face à ce qui leur était arrivé, être instituteur n'était en aucun cas ce qu'il avait prévu pour son futur. Faire marche arrière le tétanisait. Nahil lui dirait que c'est Ophara qui le punissait pour tous les coups bas, les tricheries et les mensonges qui l'ont aidé à monter les échelons si vite. Heureusement, Nahil ne lui en dira pas un mot car il n'était même pas au courant de la moitié des supercheries qu'il avait réalisées.

Évidemment, Kay était resté longtemps à l'auberge jusqu'à s'en rendre ivre. Asmaelle l'était également. Il n'avait pas d'autre endroit où dormir car les portes de la base étaient fermées depuis un moment, et il ne voulait pas se faire sermonner par le colonel une nouvelle fois. Asmaelle l'avait donc invité à passer la nuit à l'auberge, dans sa chambre. Elle était partie chercher plusieurs couvertures qu'elle avait placées sur le sol pour faire office de matelas. Elle lui en avait donné une autre plus chaude et douce pour la mettre sur lui.

— Je partirai demain à l'aube, chuchota Kay.

Il était dans sa couchette de fortune juste à côté du lit d'Asmaelle. Une petite bougie éclairait la chambre. La pièce tournait dans tous les sens autant pour Asmaelle que pour Kay.

— Je n'arrive pas à croire que je vais faire les sélections pour devenir guerrière.

— Moi non plus.

— Tu penses que je vais y arriver ?

— Tu commences déjà à douter ? Toi qui était sûre de toi.

— Je ne sais pas. J'ai l'impression que la bière me fait douter.

Ils se mirent à rire ensemble.

— Sans travail et sans discipline, tu n'y arriveras pas, Asmaelle. Même avec de la chance.

— Génial...

— Heureusement que tu sais ce que c'est de travailler dur et sans relâche. La vie à l'île t'a offert quelques avantages, il faudra simplement ne pas être mauvaise pour les nouvelles choses que tu apprendras lors de tes entraînements.

— Ça a l'air tellement facile, ironisa-t-elle.

Asmaelle se tourna dans son lit, face à Kay. Son regard était tourné vers le côté. Kay se demandait ce qui pouvait bien se passer à l'intérieur de sa tête. Elle était plongée dans ses pensées si profondément. Puis, la finalité de ses pensées donna naissance à une immense effroi.

La Vengeance Des DéchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant