Chapitre XIV

4 2 0
                                    

Une fois dans son lit, Asmaelle peinait à trouver sommeil

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Une fois dans son lit, Asmaelle peinait à trouver sommeil. Elle ne cessait de se demander pourquoi Kay était venue sans rien lui dire. Elle craignait qu'il la laisse tomber. Il l'avait plus ou moins ignorée toute la soirée. Il semblait préoccupé par des choses importantes, sûrement plus importantes que sa propre situation. Si elle devait compter que sur elle-même à présent, elle était prête à l'accepter mais elle avait besoin de le savoir. Pourtant, elle espérait, sans vouloir se l'avouer, qu'il revienne.

Soudainement, une lumière qui provenait de sa fenêtre éclaira sa chambre. Asmaelle se redressa sur son lit et vit au-travers de la vitre une flamme ridicule qui flottait au-dessus d'un index. Lorsque le visage de Kay apparut, illuminé par sa propre magie, Asmaelle n'attendit pas pour s'approcher et ouvrir la fenêtre. Le capitaine s'agrippait comme il pouvait aux balustrades de la fenêtre de sa chambre.

— Vous ne dormez pas ? lui demanda-t-il surpris.

— Vous aviez l'intention de faire quoi en grimpant jusqu'ici ?

— Je voulais vous parler.

— Vous êtes conscient que vous auriez pu me faire peur ?

— Vous avez connu pire, faites pas votre fragile, dit-il avec toute l'arrogance qui coulait en lui. Vous voulez bien vous pousser pour que je puisse entrer ?

Elle le fixait, inflexible.

— Asmaelle.

— Kay, répondit-elle sur le même ton.

— Asmaelle ?

— Kay ?

— Bordel, laissez-moi entrer !

— Chut !

Asmaelle écrasa son index sur sa bouche froide, manquant de le faire virer en arrière. Les yeux de Kay étaient grands ouverts. Ses pupilles parlaient à sa place et ce n'étaient pas de jolis mots qu'elles exprimaient. Asmaelle céda finalement, sûrement par pitié, et le laissa entrer. Il grimpa sans difficulté et se recoiffa d'un geste de la main une fois dans la chambre. Il fit mine de ne pas voir qu'elle portait encore sa robe de service, preuve qu'elle n'avait pas le luxe de posséder d'autres vêtements. Cependant, il avait manqué de discrétion et Asmaelle croisa ses bras sur son ventre .

— Vous allez bien ? la questionna-t-il en hochant la tête sur le côté, les sourcils froncés.

— Oui. Et vous ?

Son sourire fut furtif.

— Elyndra vous traite bien ?

— Oui. J'ai le droit à un bon bain chaud tous les trois jours. J'ai aussi trois repas par jour et je ne travaille pas plus de huit tours de sablier chaque jour.

— Mais vous n'avez pas le droit à des vêtements propres.

Asmaelle jeta un regard sur sa robe.

— J'ai plusieurs robes que je change souvent.

La Vengeance Des DéchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant