ARCADIA : Fate (1er jet)

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Maddy

Il pleut. Le ciel gris m'apaise. Il accompagne bien mon humeur morose. Je n'ai pas quitté mon lit de la matinée. Mon sport matinal est passé aux oubliettes. Nous sommes déjà en décembre. J'ai l'impression que le temps file à toute vitesse dernièrement...

Décembre...

Je ne peux pas m'arrêter de penser à ce qu'il c'est passer avec Viktor il y a deux ans de ça quand viens cette date...
J'ai fait des cauchemars toute la nuit.

"Passe à autre chose" qu'ils disent.
"N'y pense plus"...
Si seulement c'était si simple. Ce ne sont pas eux qui ont toutes ces pensées intrusives. Tous ces souvenirs et ces questions sans réponse.

Pourquoi m'a-t-il fait ça ?

Qu'avaient-elles de plus que moi ?

Pourquoi n'étais-je pas assez bien ? Assez belle. Assez intelligente...

Comment ai-je pu me faire avoir ainsi ?

Je coupe court à mes pensées qui m'étouffent de plus en plus et me lève de mon lit. J'ai l'esprit dans le brouillard. Les cauchemars qui me hantent la nuit, me poursuivent également au réveil. Heureusement aujourd'hui, il n'y a pas cours.

La douche ne m'a pas aidé autant que je l'aurais voulu. C'est peut-être même pire. Je me sens poisseuse. J'ai l'impression d'être couverte de sang. J'ai beau vérifier ; il n'y a rien. Je ne sais pas si c'est vraiment rassurant.

Je ne sais pas ce que les autres font, ils ont l'aire d'être dans le salon principal. Il me semble qu'ils discutent de la fête d'émancipation. C'est ce que je déduis en entendant parler de robes et de musique. Edlyenne a fait des pancakes ce matin. Elle m'en a laissé de côté d'après son texto.

Je les trouve dans le micro-ondes, je sors l'assiette et manque de faire tomber mon petit déjeuner lorsque je me rends compte que Dior est juste derrière moi. Dior que je n'avais pas revu depuis le petit accrochage avec Jeremy. J'ai été surprise qu'il prenne ma défense. Il est parti comme un voleur juste après Jeremy. Me laissant perplexe.

-Qu'Est-ce que... Ça ne va pas non ! Dis-je en reprenant mes esprits. J'ai eu peur ! Annoncez votre arrivée la prochaine fois.

Il se marre, content de m'avoir fait une petite frayeur. Si ça l'amuse, moi ce n'est pas du tout le cas. J'ai presque cru que c'était Viktor, -même si c'est impossible- c'est principalement à cause de mes cauchemars. Sa farce n'est vraiment pas drôle.

Il s'approche de moi et je sens mon cœur s'accélérer à toute allure, la peur me lassera l'estomac lorsqu'il lève brusquement le bras en ma direction.

« Je lève vivement les bras devant mon visage, espérant me protéger au mieux. L'impact n'est pas celui auquel, je m'attendais. Au lieu de me prendre sa main en plein visage, il m'attrape furieusement les poignets. Il me fusille du regard, serrant toujours plus fort sur mes bras.

-Je t'ai déjà dit d'arrêter de fourrer ton nez partout, il me semble ! Gronde Viktor.

-Je n'ai pas cherché à me mêler de tes affaires, je te le jure ! C'est simplement ce qui a été dit à ton sujet récemment !