Chapitre 16

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Coucou mes amours comment allez-vous. Tata Diags is back avec un nouveau chapitre qui je croise les doigts vous plaira, en espérant avoir du temps pour écrire. Walahi mes doigts me démangent trop no time to write.

Love you all. Et un joyeux anniversaire à tous les natifs de ce mois (vraiment je ne comprends pas comment vous pouvez naitre avant le 31 à minuit)

Ps : 1000 mots de plus que d'habitude pour la longue attente



Amy, Octobre 2007

Je n'en reviens pas que ce vieil homme décrépit, qui pense toujours avoir raison même quand il a tort, m'ait fait un coup pareil. Ça ne se fait pas de prendre une décision à la place des autres.

Pour qui se prend-il? Il n'est ni mon père, ni mon oncle, ni mon grand-père.

Assise à l'arrière du taxi, les bras croisés sur ma poitrine; je broyais du noir. Je suis sûre que si j'étais en face d'un miroir, je verrais des lignes se dessiner sur mon front, mon nez ressemblerait à deux montgolfières, les lèvres pincées telle une ligne droite dessinée sur mon visage. Je suis certaine que mon aura noir est visible à des kilomètres.

L'autre pie qui n'arrête pas de parler depuis que nous sommes sortis de la maison, je ne l'écoute même pas, c'est à cause de sa bouche qu'il n'arrive pas à prendre un milligramme de plus, trop d'énergie dépensée en futilité, tchip.

Je suis tellement perdu dans mes pensées à m'apitoyer sur mon sort que je n'ai pas remarqué que nous sommes arrivés à destination.

- Tu vas descendre de cette fichue voiture ou tu veux que je t'aide. Amy.

Je réponds par un long tchip et sors de la caisse, le visage renfrogné.

- Méroum guinar safoul paka, khana Nga yokk sa niaway rekk dome ( tu peux tirer la tronche jusqu'à Kédougou je m'en bats les couilles). Le vieux t'a déjà inscrit, tu n'y peux rien et il a parfaitement raison, tu dois t'instruire, tu es trop jeune pour rester à la maison et t'occuper d'un vieil homme et d'un grand gaillard qui se débrouillaient bien avant de t'avoir avec eux.

- Pour une fois que tu es d'accord avec lui. Sauf qu'il n'a pas le droit de décider pour moi, ça ne se fait pas.

- Tu lui diras après les cours Inch'Allah. Bon trêve de bavardages, tu n'es pas la reine d'Angleterre alors hâte le pas les autres ne vont pas t'attendre pour commencer le cours.

Je lève la tête et lis écrit en lettres capitales, école privée catholique Marie Rivier.

Je prie fort pour que ceci soit un rêve et que j'ouvre enfin mes yeux pour me retrouver dans mon lit mais plus j'avance plus la réalité annihile tout espoir que j'avais.

Une grosse boule de forme dans mon ventre et remonte vers le haut. J'appréhende le fait de retourner à l'école après l'avoir quittée deux fois et je risque d'être la plus âgée de la classe. Moi qui pourtant aimais l'école, voilà que je prie pour ne pas y aller, surprenant non.

Je traîne les pieds derrière Bilal, qui avec ses longues jambes me devance de deux ou trois mètres. Il disparaît au bout des escaliers alors que je prends un grand bol d'air avant d'engager les marches.

A quelques marches du bout des escaliers, j'entends deux voix masculines échanger, l'une appartenant à Bilal.

- Nous ferons de notre mieux pour l'aider à s'intégrer. Dit l'inconnu.

TalionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant