Chapitre 36

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Bonjour, comment allez-vous ? J'ai écrit ce chapitre avec le cœur lourd et j'espère qu'il vous plaira tout de même. Je présente mes plus sincères condoléances à tout le peuple sénégalais. Les personnes qui ont perdu la vie dans cette bataille politique sont nos frères. Je prie pour qu'Allah nous protège et que cette situation prenne fin le plus tôt possible.

Bonne lecture





Karim Sall 2016

Bilahi, walahi, je n'ai plus une once de crédibilité dans ma propre maison, mon autorité est sapée.

Amy agit comme bon lui semble et sa mère l'encourage dans ses mauvaises actions. Elles pensent que je ne suis pas au courant de ce qui se passe dans ma propre maison, avec des génies que je côtoie depuis des années, bien avant qu'elles ne me connaissent !

Maya, Maya, Maya. Une vraie rebelle, elle n'en fait qu'à sa tête, je suis las de devoir lui remonter les bretelles alors qu'elle a l'âge de mon ancêtre.

Elles me créent des soucis comme si je n'en avais pas assez. Je dors à peine la nuit et je rentre exténué. Parfois il m'arrive de vouloir tout arrêter pour me reposer, mais je ne peux pas, des gens compte sur moi et surtout, je dois tenir mes promesses.

- Maître, elle est partie.

- Je m'en doutais. Demande à Izza de la suivre et de la protéger, ces gens sont capables de la tuer.

- Oui, maître, j'irai avec lui.

- Merci Asma.

Bilahi ces femmes vont me rendre chèvre, je risque de péter un plomb un de ces jours. Je me vide la tête pour rester concentrer sur mes patients, eux au moins suivent mes instructions.

Après une longue journée, je rentre chez moi et je suis accueilli par Mia qui vient se frotter à moi. Je la prends dans mes bras et lui caresse la joue.

- Bonsoir toi. Elle miaule et je prends cela comme une réponse.

Je commence à croire que le chat a vraiment des pouvoirs thérapeutiques. A chaque fois que j'ai un contact avec Mia, je me sens apaisée.

Mon fils dans les bras, je me dirige vers la cuisine où des éclats de rires faisaient écho.

- Iow nak, yaye boye da nga am fiit (tu es très courageuse maman). Tu es partie seule te confronter à des malades. Ils auraient pu te tuer.

Ah ! Au moins l'une d'elle est consciente de la gravité de son acte.

- Mais je ne suis pas morte. Tu aurais dû voir la tête de ton oncle quand il s'est retrouvé à quelques mètres du sol. Son visage était blême, je paris qu'il s'est chié dessus. Elles éclatent à nouveau de rire.

- Purée j'aurai payé cher pour voir ça.

- Pour une fois que c'est moi qui assiste à un spectacle et toi, tu vas simplement te contenter de mes récits, c'est tellement jouissif.

On dirait une adolescente qui parle et non une femme de quarante ans. Oulimatou, je ne dirais pas qu'elle me déçoit, mais je m'attendais à ce qu'elle se soit plus sensé que cela et convaincre sa fille de pardonner et d'aller de l'avant, mais non elle l'encourage dans cette bêtise qui a failli lui coûter sa vie.

Aminata, je lui dois mon bonheur. C'est grâce à elle que j'ai pu faire d'Ouly ma femme et avoir de si beaux enfants et je tiens à elle comme je tiens à Sira, Abdel, Mohamed et Youssouf, je ne voudrais pas qu'il lui arrive malheur, elle m'est très chère.

- Et comment a réagi la génitrice de Satan.

- La sorcière, elle est toujours en vie. Je me demande ce qu'attend Le Tout Puissant pour nous en débarrasser, elle m'insupporte.

TalionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant