Chapitre 26

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Amy, février 2015

Tous les yeux convergent vers ma petite personne, ndeysane souma déwé avant sama waxtou kham léne ni beut yé ma ray (sachez si je meurs avant mon heure que ce sera à cause des regards)

- Bane Aminata (qu'elle Aminata) demande une de mes tantes, la voix tremblante. Tu sais que ce nom est interdit depuis ce fameux incident, heureusement que maman n'est pas là.

- Mène mi, Bodian, l'enfant unique de ses parent, borom nioulay kaba bi, xalé bou unique. Ah samay tatas khamé wo léne sakh séne dome ( la seule et l'unique Aminata. Vous ne reconnaissez même pas votre propre sans, tatas).

Elles me regardent toutes avec de gros yeux et l'une d'elle s'évanouit, la drama queen de la maison, mère Sira.

- Tu mens, Aminata est morte il y a des années.

- As-tu vu son corps. Rétorque maman, visiblement en colère.

- Non mais tout le monde sait qu'elle n'est plus de ce monde, sinon on l'aurait retrouvé depuis.

- Je reviens de chez les morts. Mon séjour y a été...hum... lucratif. J'ai beaucoup appris du diable en personne. Leur dis-je avec un sourire malicieux.

- Donc Ouly pendant tout ce temps cette sorcière habitait chez toi alors que tout le monde s'inquiètait à la maison.

- Khana Niak mindane motakh nguéne inquiéter wou ( vous étiez sûrement inquiet de ne plus avoir de bonne à tout faire). Retorqué-je

- Tu ne changeras jamais, toujours aussi impoli.

- J'ai appris des meilleurs. Ani mère Abibatou, dégue na liko dessé bariwoul, Fima nékone deh place bou bakh lako fa diapal (comment va la vieille Abibatou, il paraît qu'elle est mourante mais elle n'a pas à s'inquiéter, je lui ai réservé la meilleure chambre de là où je viens).

- Je m'en vais, je ne vais pas passer une minute de plus avec cette petite effrontée. Dit l'une de mes tantes.

- De toute façon tu es et restera toujours une pourriture, telle mère telle fille. Toi Oulimata, tu me déçois beaucoup.

Parler tant qu'il te reste une bouche, Kiné Sow, tu vas payer pour ce que tu as fait, je le jure sur ce que j'ai de plus cher.

- S'il n'en tenait qu'à moi, vous ne poseriez jamais les pieds dans ma maison, dire que vous êtes ma famille est ma plus grande honte or la famille devrait être ce que l'on a de plus cher.

Elles s'en vont, les visages maussade ( léwet ni navet), sans attendre leur reste. L'autre qui s'est évanoui, revient à elle peut après et regarde autour d'elle, comme si elle était perdue.

- Sa wa ASC dem nagnou faté la fi, dawal Gaw bala gno am taxi ( ta clique vient de partir, court vite avant qu'elles ne rentre sans toi).

Les Bodian

Sira sort juste au moment où les taxis qu'avaient arrêté les sorcières ne prennent départ.

Les voitures étaient plus animé qu'un marché, elles parlaient toutes en même temps, sauf Kiné.

Quand la petite a pris sa main, elle a eu un sentiment bizarre qui ne la quitte toujours pas.

Depuis son contact avec cette petite, son esprit a emprunté le chemin qui mène aux souvenirs. Des flashs de moments qu'elle aimerait oublier lui reviennent.

Le coût de cet acte a été très cher. Elle a perdu ses deux parents le jour même et au lieu d'avoir celui pour qui elle a fait tout cela, c'est le petit frère qui s'est intéressé à elle, pourtant elle s'est lié d'amitié à sa rivale et lui a fait boire la poudre du vieux féticheur sans obtenir ce qu'elle convoitait tant.

TalionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant