Nemesis; HEESEUNG

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C'est le début de l'après-midi, je regarde par la fenêtre, il fait beau aujourd'hui. Le ciel est couvert, mais il fait chaud, et les fleurs dansent, dansent avec leur cavalier, le vent.

Je lisais un article sûr l'acronyme "OCEAN", le big five de l'étude du comportement humain. 5 lettres désignant des catégories d'individu en société, qui n'est pas vraiment précis, mais intéressant.

Je n'ai jamais su ce que je voulais faire plus tard. Ça ne m'a jamais inquiété jusqu'à ce que je vienne ici. Tout le monde a déjà un avenir tracé.

Tout le monde sauf moi.

Certains veulent un beau mariage et un incroyable voyage de noces, avec des enfants. Ils connaissent même le nombre et le nom qu'ils veulent leur donner.

Mince alors.

Je ne sais même pas dans quelle université je veux aller.

J'ai pensé à Harvard, ou Oxford, mais ça ne paraît pas réel, ça ressemble à un mensonge.

Je n'ai jamais eu de difficultés à l'école, et j'arrive à avoir de bonnes notes sans spécialement me buter au travail.

Bref.

On toque à la porte. Vu que je suis seule dans la chambre, Les filles sont allées à la plage mais je leur ai dit que je ne voulais pas y aller, je vais ouvrir.

C'est Heeseung.

Je n'attends pas qu'il ouvre la bouche et je claque la porte sans une once d'hésitation.

Avant même que je ne retourne les talons, il toque encore, me demandant de lui ouvrir.

Je ne veux pas. Je ne voulais pas. Je ne voudrai pas.

Je retourne m'allonger sûr mon lit, attendant qu'il parte.

Mine de rien, l'envoyer balader comme ça tout le temps me fait un peu de peine, mais tant pis.

Il à l'air d'être parti, enfin.

À peu près 30 minutes passèrent, je décide de rejoindre les filles, il est 15h30.

Je ne me mets pas en maillot de bain, je ne vais pas me baigner, mais j'enfile un t-shirt et un short faisant tout deux à peu près 5 fois la taille de mon corps, puis je sors.

Je pris avec moi mon livre, "Némesis", très bon livre.

Je vis les filles, elles se baignaient.

"-Kazuha: Oh! Eve!

-Yunha:Wah! Salut!!!

-Minha: Où??!"

Son visage semblait s'illuminer quand elle me vit, ce qui me fit sourire.

Je leur fait coucou de la main et vais m'asseoir sûr la serviette qu'elles ont poser sûr le sable.

Je continua ma lecture.

L'histoire parlait d'une femme durant l'ère victorienne (1837-1901, Angleterre) qui n'était ni paysanne, ni noble, c'est une bourgeoise, une philosophe.

Elle écrit pour se vider la tête, mais passe ses œuvres sous l'anonymat, à cause de son genre et de son statut social, vu qu'elle est en relation avec des nobles.

Elle tombe amoureuse pour la première fois d'un duc. Durant les bals, ils se regardent souvent l'un l'autre, il l'a même inviter à danser.

Un soir, ils se sont retrouvés en cachette, elle y a laisser son premier baiser.

Il s'avère que quand leur "liaison" a été découverte, l'homme a rejeté toute la faute sûr la protagoniste, elle est devenue la risée de son entourage.

Ce n'est pas ça qui l'inquiétait, mais plutôt le fait que malgré son comportement complètement déplacé et que les années lassent elle continuait de l'aimer, elle l'aimait éperdument.

À la fin, la toute fin du livre, les derniers mots sont:

"Je t'aime,
tu me méprises.

Je souris quand je te vois,
Tu me fuis du regard.

Oh, mon cher, que je t'aime, oui,
je t'aime.

Je t'aime comme les cieux aiment la mer.

Je ne demande pas ton affection,
nous ne sommes plus aimants.

Tu es mon premier amour,
Je suis ta némésis.

Ta némesis, mon amour."

J'en avais les larmes aux yeux, l'amour est vraiment quelque chose d'injuste, non?

Au même moment où je frottais mes yeux, Heeseung passe devant moi.

Même pas un regard, même pas une expression, même pas un rictus.

Rien.

Comme un mur, comme en début d'année.

Mais cette fois-ci, celle là, je savais qu'il faisait semblant d'être indifférent.

Pas pour me blesser, ni pour se venger, mais pour lui-même, je crois.

Il regarde droit devant lui, comme si son destin l'y attendait.

Ça ne m'a pas touché, ça m'a surprise.

Je pensais que ça serait proggressif, mais, peu importe.
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POV : Lee Heeseung

Ça fait si mal, tellement mal.

Je ne savais pas que c'était ça, l'amour. Je lui en veux, je m'en veux aussi.

Je veux disparaître, je veux me cacher. Je veux rester seul, et écouter étranges cris longs et douloureux de mon cœur.

Je ne comprends pas comment on en est arrivés là, pourquoi? C'est nécessaire? J'aimerais une réponse, il n'y en a sûrement pas.

C'est comme si je me noyais dans l'océan. Un océan sombre et agité, et que la seule bouée sûr cette énorme étendue d'eau serait Evelyn.

J'essaie de remonter comme je peux, mais à l'instant où je la touche, elle me pousse et retourne a sa position initial.

Je l'ai blessé, elle m'a blessé à mon tour. Peut-être ne sommes nous pas destinés à être ensemble?

Peut-être devrais-je arrêter de lui accorder de l'attention?

Mais je l'aime.

Oh oui, je l'aime.

J'en suis fou, elle me rend fou.

J'en suis accro, elle me rend accro.

Je veux la serrer contre moi, sentir ses battements de cœur. Je veux l'embrasser, jusqu'à ne plus avoir de souffle et au delà.

J'aimerais lui tenir la main, la réconforter.

Je la veux elle, elle et sa personnalité.

Elle et ses expressions faciales.

Elle et ses habitudes.

Je la veux toute entière juste pour moi.

Rien qu'à moi.

Mais elle ne veut pas de moi, elle ne veut plus de moi, et je me sens mal.

Elle me fait me sentir mal, par ma faute.

Je me noie, encore, aidez-moi, sauvez-moi, donnez moi le courage de revenir.

Donnez moi le courage de l'aimer.

Donnez moi le courage de lui parler.

Je vous en prie.

Je vous implore.

Je veux qu'elle soit la femme de ma vie, je veux me marier avec elle.

Oui, finir ma vie avec elle.

Je le veux.

Je l'espère.

Pitié.
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