Un an et demi après.
— On est obligés de saluer tout le monde ?
Vicky retint un éclat de rire, avant de prendre le visage de son mari entre ses mains.
— Oui, c'est la coutume.
Il l'embrassa avec tendresse tandis que les premières voitures envahissaient le parking de la salle de fêtes.
— Mais j'm'en caresse l'épididyme des coutumes !
Les bras croisés, Leï observait les gens affluer. Il laissa toutefois échapper un sourire quand Charlotte – superbe dans sa robe de soirée lavande – remonta l'allée, en grande discussion avec Diego, d'une élégance suprême dans son costume blanc. À ses côtés, Adélaïde riait, retenant sa robe de ses deux mains pour éviter qu'elle ne traîne au sol. Leï devait reconnaître que malgré sa gêne de se trouver au centre de l'attention, il profitait de cette journée incroyable.
Frôlant sa main, Vicky dégagea le tissu de la manche du poignet de Leï, considérant le petit bracelet et le L violine.
— Tu ne l'as même pas retiré ?
— Pourquoi ? C'est interdit ? C'est de coutume de pas porter de bijou aussi ? Pour ta gouverne...
Leï tira la langue, désignant le piercing noir qui ornait sa langue.
— Sache que ce piercing est l'une de mes coutumes favorites, murmura Vicky avant de caresser son sourire de l'ombre du sien.
Leï lui répondit, coulant un bras derrière sa nuque pour mieux l'attirer à lui.
— En sah, les bros, vous pouvez pas attendre au moins ce soir ?
Diego tapa dans la main de Leï, puis celle de Vicky avant de les prendre chacun en une brève accolade. L'émotion le submergeait et derrière lui, les invités commençaient à faire la queue pour féliciter les jeunes mariés.
— Je vous aime, les bros. Je suis fier de vous...
Il tapota leur épaule avant d'ajouter :
— Je suis un peu moins fier de votre progéniture qui est en train de défoncer tout le buffet, mais tranquille. Je m'en occupe.
Leï n'avisa même pas un regard vers l'enfant, arguant qu'après tout, la nourriture était faite pour être mangée. Ils accueillirent ensuite leurs proches, jusqu'à ce qu'il finisse par trépigner.
— J'suis en train de crever de faim. Ils peuvent pas défiler plus vite là ? marmonna-t-il.
Vicky feignit de tousser, cachant son rire au creux de son poing.
— Va grignoter. Je te couvre.
Une joie enfantine illumina Leï.
— Juste grignoter. Il y a tout un repas après ! précisa Vicky.
Leï tapota son ventre.
— J'ai grave la place pour tout, t'inquiète même pas !
Il fila, saluant Altéa Alminno – la grand-mère de Vicky – d'un mouvement de main, trop heureux d'échapper aux traditions un peu trop cérémonieuses à son goût.
La bouche barbouillée, Gatien évaluait les hors-d'œuvre, cherchant à goûter à tout.
— Tu t'es lancé le challenge de te faire exploser le ventre ?
Il releva la tête vers Leï, peu gêné d'être pris en flagrant délit. Les bras levés, il quémanda d'être porté, ce que Leï ne pouvait jamais refuser, conscient que Gatien ne resterait pas à jamais petit. Et bien qu'il commençât à peser lourd pour ses bras, du haut de ses sept ans et demi, l'enfant prenait toujours autant plaisir à se nouer autour de son père.
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Ultraviolet - (L&V) T.3
Romance[MxM] L&V Tome 3 (suite et fin de L'esprit du temps- La lumière noire + La lumière blanche) Le temps file et Vicky semble profiter de stabilité dans sa vie. Sans doute le bonheur a-t-il un goût moins passionné que celui narré dans les contes de fé...