Loner
Évidemment, Ranger ne perd pas de temps en nous ordonnant de le suivre en salle de réunion. Nous devons absolument nous pencher sur cette nouvelle merde qui vient de nous tomber dessus.
Je suis mes frères et m’énerve contre moi-même de jeter un œil aux escaliers qui mènent à l’étage. Je le fais automatiquement en recherchant sa présence alors qu’elle a quitté la grande salle depuis quelques minutes. Allez savoir pourquoi mon cerveau agit de la sorte.
C’est donc en rogne que je pénètre dans la pièce qui accueille nos messes. Ranger se trouve déjà sur sa chaise en bout de table prêt à faire un topo pour les frères restés au clubhouse. Le vieux s’installe à mes côtés pour ne pas déroger à nos places attitrées tandis que Warrior se laisse tomber à ma gauche.
Nous tournons de concert la tête vers notre président quand le silence se fait. Ce dernier se racle la gorge avant de dévoiler les dernières nouvelles.
— Comme vous avez pu le constater, Tina, la fille de Hothead, se trouve ici. Elle va rester quelques temps parmi nous, aussi je vous demande de prêter attention si jamais certains membres de clubs support seraient amenés à faire une halte chez nous. Elle est connue de tous dans le milieu biker, mais des jeunes recrues peuvent ne pas encore la connaître. Donc, soyez vigilant. Je ne veux aucunes incartades de ce côté-ci.
Il nous observe à la ronde avec un sourcil arqué interrogateur sur si nous avons bien intégré le message. Nous hochons la tête comme un seul homme.
Il reprend.
— Quelques frères se trouvent encore à l’extérieur, dès leur arrivée de mission, je compte sur vous pour faire passer le mot.
Nouvel acquiescement de la part de tous.
— Bien ! Il s’agissait-là de la partie la moins compliquée, même si sa présence en ces lieux de plus en compagnie de ma fille ne va sûrement pas être de tout repos. Enfin, j’espère que leur adolescence fougueuse est désormais loin derrière nous.
À mes côtés, mon grand-père s’esclaffe avant de partir dans une quinte de toux qui lui tire les larmes aux yeux. Il s’attire ainsi l’amusement de tous, sauf de Ranger et moi. D’ailleurs, notre président pose sur lui un regard du style : t’as fini ?
Après un dernier soupir de la part du vieux trouvant cette situation des plus cocasses, le prés’ poursuit.
— Nous avons appris ni plus ni moins qu’un groupe, sûrement un club et que nous n’avons toujours pas identifié, est en train de mettre en place un projet de nous doubler en désirant mettre fin à ma petite personne, comme sur notre mainmise concernant les États Nords.
Une salve de désapprobations s’élève aussitôt dans la pièce. Ranger hoche la tête en comprenant la colère des frères. Il les laisse se calmer tout en faisant des gestes de mains afin d’apaiser tout le monde.
— Je suis d’accord, ces cons visent un peu trop gros, dit-il dans un sourire flippant.
Les frères approuvent dans des grognements et poings claquant sur le bois massif de la table affichant en son centre nos couleurs.
— Warrior, interpelle-t-il.
Celui-ci fait racler sa chaise à mes côtés pour rejoindre le président et trafiquer ensuite son ordinateur. Le projecteur s’allume et une image tirée du portable prépayé de Tina s’affiche sur l’intégralité du mur blanc dans le dos de notre président.
— Ces gars-là, indique-t-il en les désignant du pouce par-dessus son épaule sans se retourner pour les observer, sont ceux qui souhaitent s’en prendre à notre chapitre, nos territoires et affaires. Nous n’avons pas d’indices à part qu’ils arborent des tatouages en rapport au milieu deux roues et qu’ils se trouvaient dans un bled paumé dans le Nouveau-Mexique.
— Ils sont de là-bas ? l’interroge Rambo.
Il s’agit d’un ancien mercenaire qui ornait toujours son crâne, durant ses années dans l’armée, d’un bandana rouge, qu’il continu de porter de nos jours. Vu qu’il ressemble à s’y méprendre à Stallone, le pseudo a été vite trouvé.
— Non. D’après ce que nous en savons, ils se trouvaient à cet endroit pour établir leur plan. Ils se sont déplacés dans ce lieu uniquement dans le but de fignoler leur objectif, le renseigne Ranger.
— Donc, la présence d’un allié à leur cause est envisageable, devine Rambo.
Le président acquiesce.
— Exact. C’est pourquoi nous allons faire des recherches sur les MC, gangs et autres groupes qui obtempèrent et sont établis dans le coin. Ainsi, cela nous donnera une petite idée de qui peut bien vouloir se mettre à dos les Shadow Riders.
— Ça peut également ne rien donner. Ces groupes peuvent venir de n’importe où et se sont justement donnés rencard dans le trou du cul du monde, en s’éloignant de leurs lieux habituels, avance mon grand-père.
Ranger lui retourne un sourire attendu.
— C’est pourquoi Dumbo n’est pas rentré avec nous. Notre frère est aussitôt parti les filer et j’ai ordonné à Freegun de se joindre à lui, histoire de se relever le temps que durera leur filature. J’attends leur appel afin qu’ils m’assurent avoir en visu ces enfoirés. Ils ne devraient pas tarder à me joindre.
— Je me disais bien… soupire mon grand-père en se détendant et s’affalant contre son dossier.
— Vous voilà mis au courant des dernières merdes du moment, reprend Ranger. Y-a-t-il eu du nouveau concernant l’affaire des disparitions durant mon absence ?
— Non, rien de neuf, s’empresse de lui assurer Speedy.
Ce fou de la vitesse, laisse ses jambes reprendre leurs soubresauts sous la table, qu’il vient de freiner seulement pour renseigner notre président. Il est forcément pressé de retrouver le garage en voie de terminer les dernières retouches apportées à sa bécane pour le prochain run.
Le président pince la bouche en tirant une moue dépitée.
— Un signe, même infime soit-il, serait le bienvenu pour nous aiguiller, soupire-t-il avant de se pencher pour saisir son marteau.
Tandis qu’il s’apprête à cogner les trois coups qui annonceront officiellement la fin de la messe, Warrior intervient dans son dos.
— Ça a peut-être l’air de rien, mais Tina a relevé un point qui n’est pas faux et loin d’être con, même si ça peut également n’être rien du tout.
Ranger fulmine en rouspétant un début d’injures dans sa barbe et qui ne manque pas de déclencher à nouveau un fou rire chez mon grand-père.
— Cela ne fait pas une heure qu’elle est parmi nous et déjà elle fourre son nez là il ne faut pas, grogne le président en se pinçant l’arête du nez.
— En même temps, nous sommes passés devant les photographies affichées dans le couloir pour l’accompagner jusqu’à la chambre de Kim, justifie Warrior.
— C’était peut-être pas une si bonne idée de les placer ici, intervient Prankster.
— Non, au contraire. L’idée était surtout de ne pas oublier leur visage au cas où. Et puis, du monde est amené à venir ici, donc autant que leur image reste gravée dans chaque mémoire. Avec de la chance, quelqu’un aura peut-être vu ou entendu quelque chose susceptible de nous aiguiller sur cette affaire un de ces jours, relève Scar.
Nous avons déjà eu cette discussion au sujet de l’affichage des portraits. C’est pourquoi nous remercions tous mentalement Scar, détenant le charmant surnom de ce lion à la cicatrice, de prendre le temps de lui répondre. Prankster peut se montrer efficace, il n’en reste pas moins pénible, et parfois redondant.
Ranger quitte son siège en appuyant ses poings sur la table en nous fixant tous d’un air grave.
— Explique-nous le point de vue de Tina, dit-il en ignorant Prankster et s’adressant à Warrior qui s’éloigne du mur dans son dos pour venir se poster à ses côtés.
— Elle a seulement relevé qu’aucune des filles disparues n’est blanche, lui apprend-il. Ça peut paraître con, mais pour autant cela peut ne pas l’être. La haine raciale est un point que nous avons tendance à négliger alors qu’elle est présente et continue à faire de sacrés ravages.
— Hasard ou non, c’est peut-être un indice nous indiquant où creuser, déclare Ranger en en étonnant plus d’un.
Moi-même, je dois reconnaître que je suis un peu surpris qu’il ne lève pas les yeux au ciel.
Il lance un sourire assombri à la ronde à l’écoute de certains commentaires de quelques frères quant aux suppositions de la fille de notre président national.
— Je sais, je sais, les rassure-t-il. En effet, cela peut paraître con, mais croyez-moi, Tina a plutôt le nez fin concernant ce genre de choses et je ne commettrai pas l’erreur de ne pas prendre en compte son point de vue.
Je reste silencieux, pour pas changer, et écoute tout ce qui se dit dans notre repaire. Et si cela peut paraître idiot pour certains de mes frangins, je trouve le raisonnement de cette Tina loin d’être débile.
En Oklahoma, il s’est passé une merde du genre l’an passé. Deux nénettes se sont faites lyncher seulement pour avoir voulu participer à une foire dans une ville où ils ne tolèrent pas les noirs. Et ne parlons pas de l’Arkansas avec sa ville Harrison « la plus raciste des États-Unis ».
J’ai moi-même assisté, durant mes missions, à cette haine raciale lorsque je me trouvais en Afghanistan et que certains soldats faisaient preuve d’une animosité atteignant des records. Des phrases du genre : « Allons nous farcir quelques arabes ! » ou « On va abattre ces sales arabes ! » étaient plutôt monnaie courante.
Personne ne s’y attardait, comme devenu une routine sur laquelle on passait. Loin de moi l’idée d’appuyer ce genre de pensées, cela m’a toujours fait secouer la tête de dépit. Comme à d’autres. Je n’étais pas le seul renfrogné face à de tels termes.
En dehors de notre contexte, de la guerre, je les aurais salement amochés pour avoir osé prononcer de telles paroles. Seulement, lorsque nous nous trouvons plongés dans l’enfer, que nous devons nous en sortir ou retourner sans planque dans le camp ennemi, autant vous dire que s’arrêter sur ce genre d’idioties qui permet à certaines têtes de nœuds de se donner du courage, n’est pas la priorité de chacun. La priorité étant : survivre.
Enfin, tout ça pour dire que je comprends facilement l’argument qu’a énoncé Tina à Warrior plus tôt. Il faut relever ce que l’on voit avant d’aller chercher plus loin. Dans ce cas, il s’agit de quatre femmes, du même milieu et de couleurs. Perspicace. Ensuite, on fouille leur train de vie et entourage.
Il y a de fortes chances pour que cette piste nous mène à rien, mais on ne doit surtout pas la négliger.
— Des interrogations à ce sujet ? demande Ranger en examinant le tour de la table.
Signe négatif de la part de tous.
— Et concernant la nouvelle merde qui nous tombe dessus ? poursuit-il.
Même réaction, à l’exception de mon grand-père qui se la ramène, pour pas changer.
— Ils ne sont pas nés de la dernière pluie les enfoirés qui osent s’imaginer détenir le pouvoir et assez de burnes de nous débusquer et nous rayer de la carte ! Ils ont qu’à croire, ricane-t-il d’un air mauvais.
— C’est bien vrai, Keith, approuve Ranger. Sur ces bonnes paroles, je déclare la messe terminée et vous invite à retourner à vos occupations. Et pas dans les miches des brebis, Prankster, mais plutôt comme soutien à Speedy avec sa bécane pour qu’il soit fin prêt pour le prochain run. Croyez-moi, vous ne souhaiteriez pour rien au monde me croiser s’il finit à nouveau second ! Il y a un sacré pactole misé sur chaque course et devoir nous asseoir sur ce tas de pognon n’est clairement pas dans mes prévisions.
Les trois coups de marteau retentissent et les raclements de chaises provoquent un boucan du diable. Pendant ce temps, j’attends patiemment que la queue formée devant la porte de la pièce désormais ouverte, se désemplissent.
Warrior récupère son matériel informatique et le téléphone de Ranger s’anime tandis que mon grand-père prend le temps d’ouvrir sa boîte de tabac à chiquer.
Notre président ricane tout en répondant.
— Hothead, mon frère ! Je ne suis pas surpris d’avoir de tes nouvelles !
Il se marre puis reprend sa place en se laissant tomber dans son siège et passe l’appel en mode haut-parleur.
— Putain de gamins ! C’est eux qui vont finir par avoir ma peau, entendons-nous fulminer notre président national. Je sors à peine ma tête de la merde que provoque mon fils avec toutes ses ex de femmes, que ma fille décide de s’y mettre aussi. Je peux savoir qu’est-ce qu’elle fout chez toi ? Elle devrait se trouver chez ma nièce Sandy à cette heure. Au moins, elle a la jugeote de m’avertir.
Ranger pince les lèvres et tape une mesure des doigts sur la table en sachant que rien de ce qu’il va apprendre à Hothead ne va lui plaire et encore moins le soulager.
— Disons qu’elle est tombée sur un os en route. Un os concernant mon chapitre, lui annonce prudemment Ranger.
— Je dois m’inquiéter ? l’interroge Hothead d’une voix massacrante.
Chaque chapitre se charge de ses propres problèmes. Mettre au courant les autres chapitres est nécessaire à la seule condition qu’ils sont susceptibles d’être touchés, comme cela a été le cas concernant l’affaire des disparitions. Cela explique la question du père de Tina où il ne demande rien sur le problème rencontré. Seulement s’il doit s’en préoccuper et où sa colère règne à l’idée que des trous du cul en aient après les Shadow Riders.
— Pour l’heure, il n’y a rien d’alarmant et nous avons la situation en main.
— C’est ce que je pensais. Tu n’aurais pas permis à ma fille de rester où le danger règne.
— Exactement, lui confirme ranger.
Pas que nous prenons à la légère ce qu’elle nous a rapporté, uniquement que rien n’a encore jailli dans nos gueules et encore moins dans notre État. La situation n’est pas encore critique, alors il est logique de ne pas envenimer chaque merdier qui nous tombe dessus chaque deux mois.
Cela peut paraître assez tiré par les cheveux ce genre de réaction de notre part, mais seulement d’un point de vue lambda, pas du nôtre, pas dans notre milieu. C’est monnaie courante. Ainsi va la vie. Je comprends donc parfaitement la réponse que lui sert Ranger.
— Ça me va. Je vais tout de même envoyer Maverick et Ice chez toi. Histoire que tu ne sois pas dépassé par ma furie de fille. On sait tous les deux que Kim et elle réunies dans le même MC n’est pas l’idée du siècle pour rester à l’abri du déluge, bordel. Ils vous quitteront après la bike week de Sturgis.
Soit dans deux semaines. La bike week de Sturgis où règne le Sturgis Motorcycle Rally, dans le Dakota du Sud, et dans la région environnante des Black Hills, a lieu chaque année et démarre dans cinq jours cette saison. C’est la plus grosse concentration mondiale Harley Davidson, avec Daytona. Le rendez-vous mythique Harley qui dure dix jours et que personne ne veut manquer.
— C’est noté. Au fait, on aura une chance de t’apercevoir à Sturgis ? lui demande Ranger. Ça ne serait pas mal de te voir dans le coin.
— Il n’y a encore rien de sûr pour le moment. Je te dis ça d’ici deux jours. Si tu savais toute la merde que j’ai à gérer… c’est à se plomber la cervelle. J’ai l’impression de m’être transformé en psy à la con pour chattes hystéros. Quel foutoir !
Mon grand-père s’immisce dans la discussion.
— On connaît le même merdier ici, lui assure-t-il en mastiquant son tabac.
— Hey, le vieux ! C’est bon de t’entendre et de savoir que tu n’as pas encore passé l’arme à gauche, lui lance Hothead.
— On croirait entendre Tina, ricane Warrior.
— Je suis tombé en pleine messe ? s’enquiert Hothead à l’entente d’un autre frère sur la ligne derrière Ranger.
— Elle vient de terminer, lui apprend notre prés’. Seulement Keith, Loner et Warrior sont à mes côtés.
— Entendu. Écoute, je te tiens au jus pour Sturgis.
— Parfait. À plus vieux, le salue Ranger avant de couper la discussion.
Warrior se marre avant de déclarer tout en farfouillant son matériel informatique :
— Il viendra.
Je fronce les sourcils face à cette assurance de sa part, mais mon grand-père et Ranger hochent la tête de concert.
— Il n’est pas stupide et sait parfaitement que Tina peut courir un danger. Il ne sait rien du prétendu « os » qu’elle a déniché et s’en inquiète, déclare Warrior.
— Il a lu entre les lignes et en a conclu que nous l’avons acceptée à nos côtés en étant plus rassurés de la garder à l’œil que la laisser filer seule ou avec uniquement un prospect à Albuquerque, énonce mon grand-père.
Le président croise les bras sur son torse et opine du chef en renchérissant.
— Il voudra s’assurer par lui-même qu’elle n’encourt strictement rien cet été ici, annonce-t-il. Donc il sera présent à Sturgis. Enfoncé dans un merdier ou non, il va tout déléguer pour venir se tenir à ses côtés et par la même, affirmer sa présence et sa préoccupation de ce qui touche les chapitres Nords des Shadow Riders. Il va prouver à tous son attention concernant l’ensemble de nos chapitres. Il est temps et il le sait parfaitement.
— Envoyer un message, songé-je à voix haute.
Ranger acquiesce tandis que Warrior et mon grand-père affichent des mines graves.
— Exact. Apprendre qu’une autre merde nous tombe sur la gueule et assez importante pour que sa fille ait jugé nécessaire de s’en mêler lui a suffi pour conclure qu’il sera bon d’être aperçu à ce genre de rassemblement. Que c’est le bon moment pour se montrer, relate-t-il.
La sonnerie de son portable résonne à nouveau.
— Je t’écoute, dit-il ayant à peine décroché avant de sourire gravement.
Ce sourire-là est synonyme de celui d’un chat attrapant entre ses griffes une pauvre souris avec laquelle il va prendre plaisir à jouer.
— Ne les lâchez pas, mon frère, ordonne-t-il sévèrement avant de couper l’appel.
Il pose sur nous son regard meurtrier et à la fois ravi, puis nous informe :
— Dumbo et Freegun les ont en visu. La filature a commencé. Ils vont les suivre et nous rapporter tout ce qu’il y a à savoir sur ces enfoirés.
— Exactement ce que j’avais besoin d’entendre ! s’exclame mon grand-père avant de se lever. S’il y a du nouveau, vous savez où me trouver !
Sur ce, il ne s’éternise pas et disparaît de la pièce en rejoignant sa place favorite dans la grande salle, soit son tabouret devant le comptoir, puis dans deux heures, le fauteuil avec le cuir le plus usé que contient la salle devant l’écran plat géant.
Le prés’ se tourne face à Warrior.
— En attendant Maverick et Ice, garde un œil sur Tina. Nous savons parfaitement que les prospects seront dépassés face à elle, si elle décide de vraiment les semer.
Le sergent d’armes rechigne légèrement, mais ne prend pas la mouche pour autant, ce qui prouve son attachement pour la fille de Hothead. Ranger sait formellement que je suis surchargé de commandes à la forge, c’est pourquoi il n’a pas songé une seconde à me mettre sur le coup. C’est pas comme si quelqu’un au MC était susceptible de m’apporter son aide.
J’ai déjà une liste longue comme le bras concernant la création de couteaux, flèches, pièces adaptables sur des armes à feu rien que pour notre armurerie sans compter la partie maréchalerie où je suis sacrément à la bourre.
Je quitte ma place à mon tour.
— Je me tire, annoncé-je.
— Je passerai sûrement dans la soirée, me prévient Ranger.
Je souris en coin en hochant la tête, puis m’échappe en évitant de jeter un œil à l’étage au-dessus. Ranger a beau apprécier un moment de calme en se rendant dans mon antre et se siffler une bière avant de refaire surface au bordel qui règne dans un MC, il n’empêche qu’il devra sûrement m’attendre un peu.
Je dois obligatoirement régler une petite affaire me concernant, soit : me rendre au XGirls, l’un de nos clubs de strip-tease, pour prendre en main ma situation de burnes semblant à nouveau trop pleines ce qui me garantira de reprendre enfin le contrôle total sur mon traître de corps. Et pour l’heure : Ça urge !
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Shadow Riders #Bewitching biker's girl & #In Turmoil
RomanceTina, fille du président national des Shadow riders aux U.S.A, fonce jusqu'au chapitre du Montana avertir le père de sa meilleure amie qu'un danger rode concernant le MC qu'il préside. Sur place, elle va finalement opter pour passer sa coutumière pa...