25. TINA

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Tina

En remarquant les deux gars chargés de la sécurité à l’entrée, je lui lance :
— Ta mère est russe ou à moitié, non ?
Je lui dis cela en faisant référence à l’écriture sur l’écriteau.
— Alors dis-moi qu’elle t’a appris à baragouiner quelques mots, terminé-je.
C’est le vieux qui m’en a touché un mot lors d’une de nos nombreuses discussions quand nos chemins se croisaient au fil du temps.
— Konechno, moya koroleva.
J’arque les sourcils, surprise, car je ne m’attendais pas à ce que ce soit une possibilité. J’ai lancé cela comme ça, sur un coup de tête !
— Ce qui veut dire ? l’interrogé-je, épatée. 
— Je te le dirai plus tard, répond-il énigmatique.
— Dégonflé, lui lancé-je tandis qu’il me sourit.
Il fait ensuite un signe vers ma poitrine et je soupire en comprenant qu’il me faut absolument donner le change maintenant. Je dézippe largement ma brassière pour laisser apparaître tout mon décolleté.
Avant de devoir nous séparer, j’établis :
— Fais en sorte d’en apprendre un peu plus sur les filles disparues.
— Non, j’avais dans l’idée de faire totalement autre chose, me rétorque-t-il ironiquement.
Il se dirige vers l’entrée principale et je me contente de prendre celle dédiée aux femmes devant se produire à l’intérieur. Je me mêle à deux filles grandes et fines qui attendent qu’on leur ouvre.
Je jette un œil à l’entrée où Loner est en train de disparaître à l’intérieur tandis que les deux mecs de la sécurité s’esclaffent encore d’un truc qu’il a dû leur lancer.
Parfait !
Je m’engouffre dans un couloir au néons rouges quand un homme nous ouvre enfin. Il nous regarde à peine, plus occupé à observer les alentours derrière nous. Je suis les femmes jusqu’à une pièce où un brouhaha s’élève tandis que des baffes résonnent de l’autre côté du mur avec des rires graveleux et des sifflements.
Seigneur, dans quoi me suis-je embarquée ?
J’entre dans une pièce aux nombreux effluves se mélangeant et flottant dans les airs me donnant aussitôt le tournis. Cette dernière est remplie de nanas en tous genres en train de se préparer pour assurer un show. J’observe chaque visage sans reconnaître aucune des filles que l’on recherche. Fait chier !
— Où se trouve Catarina ? lance soudainement une voix féminine dans mon dos.
— Elle n’a pas pu faire garder son fils, lui apprend une des danseuses exotique en face de moi.
Avant d’être démasquée, je saisis un masque noir en dentelle camouflant la moitié de mon visage, de mon nez jusqu’au haut de mon front.
— Le patron a été clair, il veut une brune. Toi, dit la femme autoritaire en me désignant du doigt. Tu vas assurer le show de Catarina parce qu’Elena est en train de tout foutre en l’air !
— En même temps, son rôle est de servir et non de tortiller son cul sur scène, s’esclaffe une des filles face à un miroir lumineux.
— Peu importe, tu es la nouvelle dont Viktor m’a parlé ? m’interroge la femme.
Je lui adresse un signe positif de la tête.
— Très bien, la muette. Grouille-toi de passer ça et monte sur scène tout de suite ! m’ordonne-t-elle sévèrement.
J’acquiesce à nouveau d’un hochement de tête face à l’ordre cinglant tel un coup de fouet avant de lever les yeux au ciel devant l’ensemble que je dois enfiler. Des dessous en cuir avec une multitude de lanières s’attachant grâce à des boucles dorées et un bâillon.
Génial, c’est un club érotique où il doit très certainement y avoir des reproductions BDSM. Je ne me souvenais pas de cela. Il me semble que les rares fois, très jeune et en présence de mon paternel quand nous faisions un road-trip durant les anciennes bike week, il ne s’agissait-là que d’un simple bar perdu avec des russes pour patron et serveurs.
Je soupire.
Une chance que je sache bouger mon cul. Merci bien les danseuses de nos bars à nichons de San Diego avec qui j’ai pas mal traîné étant gosse pendant que papa restait enfermé dans le bureau de l’étage à faire ses comptes avec d’autres frères.
Je passe derrière un rideau et enfile l’ensemble et les chaussures aux talons vertigineux sur lesquels je vais devoir danser. Putain, y’a plutôt intérêt pour Loner qu’il soit en train de dégoter un max d’infos, sinon il se peut bien que je l’étripe à mains nues dès qu’on sera sortis de là.
Quelqu’un me hèle des marches en face de notre pièce :
— Allez, la nouvelle. Bouge un peu avant qu’on soit toutes les deux virées !
Je ferme les yeux un court instant avant de me couvrir d’un peignoir noir en soie et de filer vers les escaliers. Cette bonne femme me donne envie de la zigouiller.
Plus je me rapproche et plus le boucan produit par les hommes présents dans la salle principale et semblant mécontents me filent la chair de poule.
La musique lancée est russe, mais entraînante.
La femme exécrable m’ouvre un rideau et j’aperçois une danseuse désemparée presque plaquée contre le mur entouré de spots aux couleurs chaudes. Une main me pousse dans le dos.
— C’est à toi ! Et t’as intérêt de faire mieux que ce fardeau sur pattes.
Quelle salope, celle-là !
Je prends une profonde inspiration et, sûre de moi et de mon corps, pénètre sur la scène en faisant mon entrée. Je pousse la fille qui se fait huer et me mets à danser en ondulant mon corps.
J’ai défait mon chignon que j’avais réalisé en sortant de ma douche d’après tournoi, ce qui donne l’aspect de vagues à ma longue chevelure, et ai maquillé uniquement mes lèvres, seule partie visible de mon visage avec ma mâchoire et mon menton, d’un rouge cerise.
Le bâillon étant resté sur un siège aux vestiaires. Personne ne me musèlera. À part… Ouais, réfléchissons à cela plus tard !
Revenons-en à mes lèvres, j’ai écouté le conseil de Kim comme quoi il s’agit de la couleur parfaite pour celles-ci. Je suis d’accord. J’ai également pris soin de camoufler l’hématome présent sur ma mâchoire côté droit. Le masque en dentelle met joliment mes yeux bleus en évidence et c’est tout concernant mon petit minois. Personne n’est susceptible de me reconnaître de la sorte.
De même que le minuscule soutien-gorge est équipé d’un jeu de lanières dans le milieu de mon dos et dissimule mon tatouage dédié aux Shadow Riders, mes couleurs.
Les gars attendent de voir le show que je leur prépare en espérant qu’il soit meilleur que celui de la pauvre serveuse jetée sur scène seulement parce que sa carnation capillaire était en accord avec les désirs du patron.
Je me tourne et fais face à ces hommes en saisissant la fine ceinture du peignoir et la défais sous leurs sifflements soudain emballés en même temps que je suis le rythme de la musique. J’écarte les pans du vêtement fin et léger en prenant une pose lascive et porte mes mains à mes cheveux que je soulève en les aguichant tous avant de les lâcher dans une cascade en faisant des pas de danses et offrant des déhanchés sensuels.
Je laisse ensuite coulisser la soie jusqu’au sol noir miroitant et m’avance un peu avant de me laisser glisser par terre en cambrant mes reins, le fessier en l’air suivant lentement mon mouvement.
Je cherche du regard Loner dans la salle obscure à peine éclairée par les spots autour de moi et le trouve enfin. Assis seul sur une banquette en train de me fixer. Il sait que c’est moi. Il est le seul ici à m’avoir vue en maillot et par-là mes tatouages qu’il doit assurément reconnaître.
J’enchaîne plusieurs figures aguichantes impliquant grands écarts, cambrures et toujours plus d’ondulations et de déhanchés.
Le silence règne dans la salle si bien que j’ignore complètement ce qu’ils pensent de ma représentation, mais cela m’importe peu. Et puis, ils ne me huent pas, donc c’est positif en quelque sorte.
Je continue ainsi durant le temps de la musique en laissant mon regard accroché à celui de Loner, comme si je ne dansais que pour lui. D’ailleurs, c’est ce que je fais. Et il a l’air d’un putain de roi assis là, les bras posés nonchalamment sur le dossier, les jambes écartées, ses yeux hypnotiques et étincelants rivés sur moi et moi seule.
C’est comme si rien autour n’existait et n’avait de sens.
C’est comme s’il n’y avait que nous deux, comme le soir passé autour du brasero suspect.
Un moment unique.
Un instant privilégié où nous semblons à nouveau, et d’une bien étrange manière, connectés.
Je romps le contact quand le song se termine en roulant sur le côté tout en m’accroupissant pour attraper le peignoir échoué au sol que je passe sur une épaule avant de me relever et de quitter lentement la scène d’une démarche séductrice, la soie du vêtement se balançant dans mon dos.
Lorsque je disparais de scène, des sifflements jaillissent mêlés à des cris de joie et des applaudissements.
Je me presse dans les loges d’infortunes et récupère mes habits tandis que les filles me félicitent quand d’autres me fusillent du regard. Jalousie quand tu nous tiens…
Je ne leur prête pas attention et file dans les toilettes où je me suis changée. J’ouvre la petite fenêtre et jette mes affaires dehors avant de me faufiler à travers l’ouverture tant bien que mal vu mon fessier de latino. Associé à mes miches, ils me donnent du fil à retordre.
— Besoin d’aide ? entends-je la voix de Loner à l’extérieur.
Il me saisit par les hanches et m’aide à sortir.
Dès que je me trouve à ses côtés, je lui file un coup dans l’épaule.
— Hé, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?
— Tu m’as fait flipper gros bêta ! lui rétorqué-je entre mes dents.
Il secoue la tête, amusé, puis me tire par la main vers l’endroit plongé dans l’obscurité où nous avons planqué ma bécane et nos cuirs. Je me hâte de virer les talons de malheur.
Quand je m’apprête à ôter ces dessous inconfortables avec ce surplus de lanières, je lève la tête pour tomber sur un Loner subjugué par mon corps.
— Un peu d’intimité, s’il-te-plaît, lui quémandé-je.
Il crispe ses mâchoires en poursuivant de me fixer quelques secondes avant de se retourner. Tremblotante face à ce qu’il déclenche en moi, je m’extirpe de tout ce cuir et me recouvre de mes fringues en enfilant également mes pompes.
— C’est bon.
Loner se retourne et me tend mon gilet que j’enfile tandis qu’il me surprend en m’aidant en soulevant mes cheveux. Je ne dis rien. J’apprécie qu’il s’occupe de moi de la sorte. Quand je finis par zipper mon cut, il relâche lentement mes cheveux, avec douceur, en laissant ses yeux plantés dans les miens. Un véhicule qui parvient au club privé nous ressaisit.
Loner s’active.
— Viens, filons d’ici. Il ne faut pas s’attarder.
Je grimpe dans son dos à l’arrière de ma bécane. Il n’allume pas le moteur et laisse glisser la moto sur un sentier en pente qui nous mène à une route en contrebas plusieurs minutes plus tard. Une fois sortit du sentier, il met les gaz et nous éloigne de cet endroit.
Je le questionne.
— As-tu appris quelque chose ? Je n’ai pas revu la régulière disparue. Elle n’était pas présente dans les loges.
Il hoche la tête.
— De quoi s’agit-il ?
— Cela concerne le club uniquement, Tina. Arrête donc de vouloir mener cette mission dans le dos de tous.
— Tu te fous de moi là ! me révolté-je.
Il soupire.
— Écoute, j’ai appris l’endroit susceptible de détenir les régulières. C’est la seule chose que je vais te dire.
Cela me déplaît d’être tenue à l’écart, mais le règlement est ce qu’il est. Pas de chatte dans les affaires de club. Loi débile, ai-je toujours eu bon de juger.
Avec sagesse, je déclare :
— Alors nous n’avons pas risqué notre peau pour rien.
— C’est clair ! Mais que personne n’ait vent de ta présence avec moi.
— Marché conclu. Et puis, je ne tiens pas spécialement à faire face à mon père doublé de Ranger. Les deux réunis ont vite fait de devenir les rois des boulets. Je suis assez entourée de testostérone comme ça au quotidien pour en rajouter une couche.
Il ricane.
Nous arrivons au terrain de camping où nous créchons tous, quand il continue de rouler plus loin et se gare dans l’obscurité.
— Qu’est-ce que tu fais ? l’interrogé-je.
Il descend de moto et se place devant moi en me fixant avant de me répondre :
— Quelque chose que je rêve de faire depuis que tu es arrivée ici.
Il fond sur mes lèvres et agrippe mes cheveux toujours lâchés en me tirant un hoquet de surprise. Sa bouche épouse la mienne de la plus divine des façons si bien que je roule à nouveau les yeux dans leur orbite.
Putain, ses baisers…
Bon sang, ils sont chauds comme la braise !
Comme lui.
Il tire sur ma lèvre inférieure et glisse ses mains de ma chevelure sans doute en bordel jusqu’à encadrer mon visage qu’il tient en coupe. Il lâche ma lèvre et me souffle les yeux ancrés aux miens :
— Dis-moi que c’est uniquement pour moi que tu as dansé.
Mon souffle se coupe. Mais je joue la carte de la sincérité ce soir, alors je me lance sans peur :
— Oui, susurré-je. Uniquement pour toi.
— Putain, grogne-t-il en aspirant à nouveau mes lèvres.
Il colle ensuite son front au mien, le frotte doucement et déclare :
— Je le savais. Tu m’as rendu fou. Comprends bien ce que tu m’as fait, poursuit-il de me divulguer en saisissant une de mes mains avant de la porter sur son entrejambe gonflée et dure comme un roc.
Je mouille instantanément.
— Tina, soupire-t-il avec douleur tout-à-coup.
— Quoi ? soufflé-je dans un gémissement tandis qu’il me bécote le cou avec savoir-faire.
Il éloigne de quelques centimètres son visage en me laissant toute frissonnante.
— Ne te joue pas de moi, Tina, me dit-il soudainement.
— Pardon ? demandé-je, déroutée.
— Tu me laisses t’approcher, t’embrasser… Je ne supporterai pas que tu me la fasses à l’envers après ça. Tu comprends ? C’est sérieux pour moi. Il n’y a rien de plus sérieux que toi et moi, pour moi. Est-ce que tu me suis là, Tina ?
Je reste silencieuse, le souffle coupé, après ses paroles.
Suis-je sûre de moi le concernant ?
Je décide d’écouter l’ensemble de mon être qui me crie que oui, lui et moi, c’est la putain de vérité. Une alchimie hallucinante !
Je descends de moto et crochète mes mains derrière sa nuque, puis colle ma bouche à la sienne en lui déclarant :
— Je te veux toi, Loner. Personne d’autre.
Je le sens se mordre la lèvre tandis qu’il cogite encore avant de m’interroger à nouveau.
— T’es sûre de toi ?
J’expire en décidant vite de me livrer à lui.
— Je ne te connais pas assez, c’est clair. Mais je ne peux contrer ce que tu fais naître en moi. Je ne peux aller dans le sens inverse. C’est bien trop fort. Trop évident. C’est la première fois que je ressens ces choses-là. Je décide de foncer, telle notre devise, plutôt que d’y tourner le dos. J’ai foi en ce que ressent mon âme, Loner. Et elle me chante que c’est toi.
— Putain, grogne-t-il en se collant davantage à moi. Pareil pour moi. Je n’ai qu’à penser à toi ou poser mon regard sur toi pour sentir combien ça ne peut qu’être toi pour moi. On s’apprendra tous les deux mutuellement. Je vais tout te raconter de moi comme tu vas tout me livrer de toi.
— Même les détails croustillants ? le chambré-je.
Il grogne profondément en me pinçant durement les fesses.
— Putain, non, sale peste. Ça me rend suffisamment fou. Ne m’y fais pas penser.
— Qu’est-ce que je dois dire alors que tu m’as préférée une putain de brebis, lui rétorqué-je.
Il s’amuse à frotter son nez contre le mien.
— Tu veux un scoop ? me propose-t-il.
— Vas-y, l’encouragé-je en fermant les yeux.
— C’était pour tenter de t’oublier parce que j’avais tellement envie de te sauter comme un sauvage que je n’y voyais plus clair ce soir-là.
Je me statufie et rouvre les yeux d’un coup en le discernant à peine grâce au néon non loin à travers les feuillages d’une haie séparant le parking du camping.
— Vraiment ? l’interrogé-je.
— Je ne te mens pas, Tina. Tu m’as rendu fou dès que je t’ai vue la première fois. Tu m’as littéralement chamboulé dès que tu as ôté ton casque sur cet espace caché du Wyoming derrière des bosquets après nous y avoir donné rendez-vous.
— Pourquoi m’avoir maintenue à l’écart dans ce cas ?
— Parce que je n’ai jamais voulu laisser mon cœur appartenir à qui que ce soit. Parce que je suis bien trop bousillé pour appartenir à qui que ce soit. Mais tu m’as prouvé le contraire. Ta seule présence me l’a appris. Cela m’a démontré combien je me leurrais. Tu m’es devenue vitale, Tina. Tu es ma putain de réalité. Tu n’as pas idée.
Mon cœur bat la chamade sous ce flot de paroles qui coulent sur moi telles d’infinies caresses. 
— Tu es devenue mon putain de phare dans la nuit. Tu adoucis mes cauchemars en les estompant peu à peu parce que tu gagnes de plus en plus de place dans mes songes. Mon cœur s’est ouvert à toi sans que je puisse avoir la force nécessaire de combattre ta présence en lui. Je ne pouvais plus refuser cette fille plus belle de toutes, plus et encore plus de bien des façons que quiconque. C’est comme si un dieu t’avait façonnée pour me convenir sur tous les points.
— Tant que ça ? relevé-je dans un murmure, chamboulée.
Mince, que c’est bon d’entendre ce mec trop souvent muré dans le silence me livrer tout ce qui peut le saisir et se dérouler en lui. C’est tellement courageux. 
— Je te l’ai dit : tu n’as pas idée, répète-t-il en insistant.
— Je commence à en avoir une, soufflé-je totalement charmée.
Tout de lui fait tellement écho en moi. Lui aussi n’a pas idée.
Je me hisse sur la pointe des pieds et lui susurre :
— Qu’attends-tu, alors ?
— Quoi ?
— Qu’attends-tu pour me faire tienne ?
— T’es sûre de toi, Tina ? Parce que si c’est seulement un coup d’un soir que tu vises, je préfère arrêter là. Le cas échéant, je ne pourrais pas permettre que tu passes à autre chose ensuite.
— Toi-même l’a dit cette fois où tu m’as ordonnée de comparer : « Il n’y a pas mieux que toi pour moi ». N’as-tu plus confiance en toi ?
— Loin de là, mais je serai impuissant face à toi si jamais tu te mettais en tête de fuir ce qu’il y a de meilleur pour toi en cherchant à le refuser de toutes les manières possibles.
— C’est ce que tu as tenté de faire, Loner, mais laisse-moi te dire que je ne suis pas toi, dis-je mutine.
— Pas faux, marmonne-t-il.
— Maintenant que les choses sont claires, vas-tu enfin t’occuper de moi, parce que laisse-moi te dire que je meurs de faim, lui susurré-je en lui lapant le lobe d’oreille avant de le mordiller.
Il me plaque durement contre lui en bloquant ma nuque d’une de ses larges mains.
— À partir de maintenant, tu es à moi, Tina Thompson. Tu m’appartiens et d’ici un mois, ce qui te sera suffisant pour tout connaître de moi, je te passerai mon cuir en faisant de toi ma régulière.
— D’accord, lui soufflé-je en acceptant sans hésitation.
Plutôt crever que de laisser cet homme filer et se mettre en couple avec une autre que moi. La seule idée me donne des envies de meurtres. Je me sens possessive et jalouse à l’extrême de son être. Il est à moi. Il ne peut en être autrement. Tout comme le seul homme auquel je désire appartenir.
J’aime le fait qu’il souhaite me laisser un mois pour apprendre à le connaître avant de faire de moi sa propriété. J’adore sa prévenance. Je le trouve très attentionné et respectueux de ma personne. Ils ne sont pas beaucoup les hommes dans notre milieu à agir ainsi. C’est plutôt du genre « je prends sans demander ».
Mais pas lui.
Loner est parfait sur bien des points et j’adore le fait que je sois entièrement à lui un jour.

Shadow Riders #Bewitching biker's girl & #In Turmoil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant