CHAPITRE 31

108 7 14
                                    

MILO

Une semaine.

Aujourd'hui je sors de l'hôpital, j'ai encore une tonne de soins à faire pour réparer les tissus brulés de mon épiderme, et de la rééducation tous les jours pour à nouveau utiliser mon bras correctement.

Ma mère est toujours dans le coma, elle a été opérée de sa fracture et a reçu des greffes de peau sur le visage et le bras. Elle est maintenant hors de danger et va rester encore en coma artificiel une semaine.

Léo m'a ramené à la maison, et pour la première fois de ma vie, je me sens chez moi, je suis heureux de rentrer.

Avec tous les évènements, on a pas pu visiter l'appartement qu'on avait vu.

Le châtain est resté tout les jours auprès de moi, même si je passais mes journée à dormir et s'est occupé de chaton comme sa propre soeur.

Je dépose mon sac dans l'entrée que je portais de mon bras valide et balaie la pièce des yeux.

De la vaisselle traine dans l'évier, des vêtements traînent dans le salon, et des jouets à Cléa jonchent le sol.

« J'ai pas eu le temps de ranger. S'excuse le châtain en rangeant un paquet de céréales laissé sur la table.

C'est bon de rentrer.

J'ignore complètement ce qu'il vient de me dire.

Pour toute réponse il sourit.

Ah ! Au fait, il attrape un dossier qui traine sur le meuble de l'entrée. C'est le dossier d'inscription de chaton pour sa rentrée, il fallait la signature du tuteur.

La rentrée de chaton.

Elle reprend l'école dans une semaine.

J'y ai même pas pensé.

Après mon procès, la tutelle provisoire qu'avaient les parents de Léo a expiré et c'est redevenu moi. 

Attend tu t'es occupé de son inscription ? Demandé-je en prenant le papier dans mes mains.

Ouais, elle rentre qu'en CE1, elle a pas encore l'âge pour quitter l'école. Ironise t'il.

Heu... Merci. »

Je suis vraiment à la ramasse c'est dingue.

Le châtain dépose la poche de pharmacie sur la table basse du salon et s'affale dans le canapé et je fais de même.

J'ai beau avoir dormi toute la semaine, je suis encore plus fatigué que si j'avais couru un marathon.

Je m'enfonce dans ce canapé qui m'a tant manqué et ferme les yeux quelques secondes, ou peut-être quelques minutes, ou quelques heures.

°°°

Quand je rouvre les yeux, la nuit est déjà tombée.

« Tu vas dormir cette nuit ?

Je tourne la tête vers le châtain qui me fixe.

Depuis combien de temps tu me regardes ? Demandé-je, les sourcils froncés.

Depuis quelques minutes juste. Avoue t'il.

C'est bizarre. Dis-je.

Dans les livres ou les films c'est romantique.

Bah dans la vraie vie ça fait psychopathe.

LIGHT IN SHADOWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant