CHAPITRE 5

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MILO

Couché dans mon lit, je n'arrive pas à fermer l'œil. Je me repasse encore et encore les évènements dans ma tête.

Cléa cachée, recroquevillée et terrifiée. Ce connard la cherchant, ses propos, ses mains dégueulasses sur mes hanches, lui sur moi, inanimé, et enfin Léo, horrifié par ce qu'il venait de faire.

Je ne peux même pas imaginer ce qu'il doit ressentir en ce moment. Il ne m'a pas adressé la parole depuis l'appel qu'il a passé à son père, lui expliquant toute la situation. Son père à dit qu'il s'occuperait de tout et de ne pas s'inquiéter.

Est-il inquiet ? Je me sens putain de mal j'ai le coeur lourd. Si je n'avais pas perdue mes couilles, Léo n'aurait jamais eu a ressentir ça.

C'était ma merde, mon problème et je n'ai même pas réussis à m'en charger. Je m'enfonce un peu plus dans mon lit, soupirant bruyamment avant d'être attiré par la lumière du couloir émanant sous la porte. Léo ne dort pas.

J'entends des bruits de verres s'entrechoquer au rez-de-chaussée. Il est dans la cuisine.

Je m'extirpe de mon lit, enfile un short et un sweat et descend le rejoindre.

Le carrelage est gelé contrairement à l'atmosphère de la maison. À croire qu'ils payent pas le chauffage ici, ça change que de devoir mettre deux pulls et deux paires de chaussettes.

J'arrive dans la cuisine ou j'aperçois le châtain en short. Apparement il avait pas prévu d'être dérangé. Il est assit en mange un bol de céréales.

« C'est un peu tôt pour un petit déjeuner.

J'essaie de détendre l'atmosphère.

C'est sur que parler de petit dej ça va marcher.

J'arrivais pas à dormir. Toi non plus apparement. T'en veux ?

Il me tend le paquet de céréales, je secoue la tête. Il le repose avant de prendre une cuillerée tel un enfant devant un dessin animé.

Comment tu te sens ? Lui demandé-je.

Bien. Enfin je crois. Il fronce les sourcils. Je devrais me sentir comment ?

J'en ai aucune putain d'idée.

Un silence s'installe entre nous.

Un silence beaucoup trop long ou seul le bruit des céréales qu'il croque et de la cuillère contre le bol résonnent. Je décide alors de changer de sujet.

Tu tiens vraiment à Emmy ? Demandé-je alors.

Je sais pas pourquoi, mais je redoute la réponse.

Tu as déjà été amoureux ?

Sa question m'interpelle.

Je n'ai jamais été amoureux.

La maternelle, ça compte ? Il rit avant de me répondre que non et je reprend : alors non, je n'ai jamais été amoureux. Tu aimes Emmy ?

Avant de rencontrer Maëlle, je sortais avec une fille, Holly. Il grimace à la prononciation de son nom. On est restés plusieurs mois ensemble, j'étais fou d'elle. Il prend sa tête dans ses mains. Mais elle non, elle ne m'a jamais aimé. Je n'étais qu'un pari débile. Elle devait rester avec moi jusqu'à ce que je tombe amoureux d'elle, et après me voler beaucoup d'argent. Elle a finit pas me tromper.

LIGHT IN SHADOWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant