CHAPITRE 26

128 8 21
                                        

LÉO

Une semaine.

C'est le temps qui s'est écoulé depuis le retour de Milo à la maison.

Une semaine que mes parents ont reprit le boulot.

Une semaine que tout est rentré dans l'ordre.

Façon de parler.

Milo s'est fait mettre dehors par son propriétaire, il est donc en recherche d'appartement, mais sans ses deux derniers mois de salaire, c'est compliqué pour lui. Alors on l'héberge le temps qu'il faut.

Une semaine qu'il m'a embrassé, on en a pas reparlé, je me dis que s'il m'a dit je t'aime, c'est parce qu'il pensait probablement ne jamais me revoir.

S'il m'a embrassé, c'était une forme de reconnaissance, j'en sais rien.

Je ne le brusque pas, tout est revenu à la normale entre nous, alors je ne veux pas tout gâcher.

« Tiens, regarde.

Milo qui est assis sur mon sofa me jette son portable sur mon lit et je me redresse pour regarder l'écran.

Une annonce d'appartement, disponible le début du mois prochain.

Il est... Sympa. Dis-je en cachant ma grimace.

Cet appart est vraiment pourri.

Cache ta joie. C'est le seul dans mes prix en ce moment.

Je reste silencieux un moment avant de reprendre.

Et si on prenait une coloc ? Toi, Cléa et moi ?

Il ne dit rien, il me fixe et je lui balance son téléphone qu'il rattrape.

Une coloc ? Répète t'il.

Ouais, genre un appart tous les trois. Je vais pas passer ma vie chez mes parents, et tu vas pas passer ta vie non plus dans un appart pourri, en plus je suis sur que dans celui là il doit y avoir une petite réunion de cafard dans les tuyaux.

Il regarde le sol.

Mais je vais pas passer ma vie avec toi.

Aïe.

La balle perdue.

Le bouton off Léo, le bouton off.

Non ! Mais, réfléchi, ça fait plus de huit mois que tu vis ici, et moi je veux me casser de chez mes parents, alors autant qu'on se prenne un appart sympa et qu'on partage les frais à deux. Réfléchis, ça sera mieux pour ton porte monnaie, mieux pour Cléa et moi je me barre de cette baraque tout le temps vide. Au moins le temps que tu mettes de côté. Et si ma superbe présence t'es trop insupportable, tu te prendras ton appart.

Hum. Ouais, pourquoi pas ? Dit-il alors. Oui, ça peut être cool. » Reprend t'il sur un ton plus enjoué.

De mon lit, je saute sur le sofa et nous regardons les annonces d'appartement, comme s'il ne s'était jamais rien passé, et d'un côté, ça me fait du bien.

On en trouve un, à mi-chemin entre mon université, l'école de chaton et le café. Il est grand, il à quatre chambres, un balcon, et il est largement dans nos prix. Le brun est sous le charme, il contacte le propriétaire dans la foulée et programme une visite la semaine prochaine.

°°°

La fratrie et moi sommes installés dans le canapé devant zootopie mais chaton s'est déjà endormie comme une merde.

LIGHT IN SHADOWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant