J'enfile mon casque et je chevauche ma moto. Et oui, j'ai une moto. Je pars à fond la caisse vers le bar de ma jeunesse. En me garant sur le parking je suis tellement surexcité de revoir mon frère que je ne fais même pas attention à la moto qui est garée à côté de moi pourtant ce rouge est plutôt flashant. Je range mon casque et rentre en bombe dans le bar ou la musique vrombe dans les haut-parleurs. J'adore ça, mon corps entier tremble d'excitation.
Au loin, j'aperçois le groupe que je dois rejoindre. Je vois mon frère rire aux éclats et bien entouré. J'adore le voir comme ça, mon cœur se serre. Je me faufile dans la foule et arrive derrière lui. Je pose mes deux mains sur ses yeux avant de lui chuchoter.
- Devine qui sait ?
- Hmm, laisse moi réfléchir, qui pourrait encore arriver. Mina ?
- Essaye encore.
- Attends, tu fais environ ma taille, tu es une fille à en croire ta voix et tes douces petites mains. Tu sent très bon, je connais ce parfum. Hmm je sais pas, si c'était possible je dirais Ano mais je sais bien que c'est impossible alors je sais pas.
Je retire mes mains de son visage et avant qu'il se retourne je lui dis en rigolant et en feintant être vexée qu'il ne me reconnaisse pas.
- Impossible tu dis ?
Il se retourne et je sent et voit dans ses yeux l'amour et la surprise de mon frère. On se saute au cou mutuellement avant de hurler comme deux personnes euphoriques.
- Putain de bordel de merde ! Tu es là ! Comment ? Pourquoi es-tu là ?
- Si tu veux pas de moi je repars tu sais ? Dis-je en rigolant.
- Mais non idiote !!
- C'est Kyoka qui m'a prévenu et je suis de retour au Japon depuis peu.
- Oh mon dieu que je l'aime cette femme.
En voyant mon frère sauter au cou de sa femme et de clamer haut et fort qu'il aime sa femme je me rend compte que pas une seule fois, ni moi, ni Eijiro nous nous sommes dis que nous nous aimions. Cette idée m'échappe rapidement quand je sens une main se poser sur ma hanche. Dans mon dos je sent son souffle et sa bouche se rapprocher de mon oreille.
- Je crois pas qu'on se connaisse. Tu es sublime de dos puis-je voir le joli visage qui accompagne ce corps de déesse ?
Je baisse mon regard sur la main, je reconnaîtrais cette main entre mille et cette voix aussi. Je me sens totalement déboussolée mais je vais rigoler de cette situation.
- Retourne toi que je te vois et ensuite tu pourras me voir, marché conclu ? Dis-je en changeant légèrement ma voix qui se fait plus sensuelle.
- Une joueuse ? J'adore ça. Marché conclu.
Je le sens se retourner et je l'imite pour être sûr de mon coup, je ne peux pas me retenir de pouffer de rire dans ma main sans qu'il m'entende. J'adore qu'il soit aussi bien habillé ce soir, chemise noire, jeans noire tirant sur le gris et des baskets blanches et rouges. J'approche ma bouche de son oreille avant de lui murmurer.
- Je suis la mère de ta fille pauvre andouille mais merci des compliments.
Katsuki se retourne d'un seul coup troublé et me mate sans aucune gêne de la tête au pied avant de me regarder l'air embarrassé. Il frotte sa nuque avec sa main avant d'ouvrir enfin la bouche.
- Oh Ano. Pardon je ne t'ai pas reconnu de dos et puis tu es bien la dernière personne que je pensais voir ici vu que tu m'as dit que tu avais personne pour garder Anna ce soir.
- Eijiro s'en occupe ce soir. Je suis bien ici, enfin moi et mon corps de déesse, on est bien là. Dis-je pour le piquer.
- Pff, le problème c'est que tu ne sais pas rester humble.
- Et ta chère et tendre Ochaco n'est pas là ? Je voudrais tant lui dire bonjour.
- Non. Dit-il sèchement.
Je me rapproche dangereusement de lui avant d'être totalement collé à lui. J'attrape le col de sa chemise avant de lui dire à l'oreille en faisant en sorte que son nez se retrouve littéralement dans mon cou afin de l'enivrer de mon parfum.
- Quoi ? Tu t'es déjà lassé ou quelqu'un que tu aimes et revenu dans ta vie ? Dis-je comme une vraie garce.
- Joue pas avec moi.
- Je ne joue pas je te pose une simple question.
- Ochaco est chez elle et je n'ai aucun compte à lui rendre.
- Oh très bien.
Je me retire de son corps pour rejoindre mon frère. Je compte bien profiter de cette soirée pour me mettre la tête à l'envers, fumer et danser toute la nuit. Denki me dit, après demande, qu'il n'y a aucun souci si je veut dormir à la maison pour éviter de prendre la route après la soirée. Kyoka ne compte pas boire pour mon plus grand plaisir. J'enchaîne verre sur verre. Mon corps se trémousse sur la piste de danse sans me soucier des gens autour.
Plusieurs hommes inconnus se frottent et dansent avec moi sans pour autant entreprendre quoi que ce soit de déplacé. Au loin je vois Katsuki assis sur une banquette de la boîte. Il semble me lancer des regards assassins tout en essayant de garder la tête haute. J'adore, je me joue de la situation.
Je hurle de joie en apercevant Izuku à l'autre bout de la piste de danse, je rigole fort complètement alcoolisé mais maître et consciente de mes faits et gestes. Il est heureux comme tout de me revoir ici après autant de temps, on danse pendant un bon moment au centre de la piste avec mon frère et son groupe de copains autour de nous. Un seul manque à l'appel toujours coller a sa banquette.
Je commence à avoir vraiment chaud et j'ai absolument besoin de fumer une cigarette. J'attrape ma veste et mon sac que j'ai laissés sur la banquette juste à côté de l'autre boudeur de la soirée. Je me penchant sur lui pour les attraper. La sensation de mes seins sur ses cuisses me donne envie de déraper mais je reste concentrée. Mon but n'est pas de coucher avec lui, je veux juste me moquer de lui encore un peu. Après tout, j'ai Eijiro qui m'attend à la maison.
Quand je suis presque sur lui, Katsuki lève les bras et semble troublé par ce contact surtout au vu de ma tenue de ce soir. Je prends mes affaires et me dirige vers la sortie pour profiter de l'air frais et de ma cigarette bien mérité.
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Katsuki x Ano
Fanfiction« Je suis au milieu de la piste de danse, la musique bourdonne dans mes oreilles. L'alcool dans mon verre, ça fait bien longtemps qu'il ne fait plus d'effet sur moi. Je danse les yeux fermés comme la fille de 19 ans complètement saoule que je suis...