Soul Of Demons (En cours)

02 - Liés

2 ans plus tard.

Novembre.

- Allez Hope ! Frappe plus fort ! C'est mou là !
- Tarik, je te jure que si tu ne la ferme pas, je vais t'exploser.

Tarik était mon entraîneur, mais également mon meilleur ami. Une montagne, un mètre quatre-vingt-cinq de muscles. Il faisait deux fois mon poids sans oublier deux fois la largeur. Sa peau métisse et ses tresses sur la tête lui donnaient un air d'enfants, mais son regard noir défiait qui conque de l'approcher.

Ces deux dernières années n'ont pas été simples, mais il avait fait en sorte que je trouve ma place quelque part, il avait été présent dès ma sortie de l'hôpital, étant un ami de la brune. Il m'avait ouvert grand les portes de sa salle de sport, conseillait sportivement et nutritionnellement, m'aidant à reprendre du poids, à être en bonne santé. Etonnement, je n'avais eu aucune difficulté à apprendre son sport, alors on avait trouvé d'autres centres d'intérêt, comme le centre de tir clandestin, présent dans son sous-sol.

Mon retour à la vie n'avait pas été de tout repos, à peine passé les portes, Sarah me courait derrière en hurlant mon nom afin de m'arrêter. Ce jour-là, elle m'avait littéralement intégré dans sa vie comme si j'y avais toujours eu ma place.

~

- Hope ! Hope ! Attends !

En me retournant, je vis la petite tête brune de Sarah me courir après. Une fois arrivée jusqu'à moi complètement essoufflée, elle me tendit un sac de voyage.

- Ce sont des affaires pour toi, je me suis dit que tu en aurais besoin pour commencer ta nouvelle vie... Tu comptes aller où ?

Son intérêt pour ma personne me surprit fortement. Je pris le sac hésitant en baragouinant un remerciement vague.

Je la détaillerais plus en détails pour me rendre compte qu'en-dehors de la taille presque similaire ont été bien opposés, elle, brune aux yeux noirs, un teint légèrement bronzé, pas de tatouage, du moins pas visible. Et il y avait moi, une rousse aux yeux verts, couverte de tâches de rousseurs et de cicatrices.

Elle attendait ma réponse avec son regard et sourire habituel.

- Eh bien, le médecin m'a filé l'adresse d'un foyer, lui dis-je en lui tendant la feuille qu'il m'avait donnée la veille.

Elle l'a pris en main et regarda. Ses yeux s'ouvrirent en grand sous le choc, passant de moi au bout de papier plusieurs fois, me faisant froncer les sourcils d'incompréhension.

- Hors de question ! S'exclama-t-elle. Tu n'iras pas là-bas ! Non mais je rêve, c'est le pire quartier de Boston, il est malade lui ! Pourquoi il t'a voulu t'envoyer là-bas ? Il veut que tu disparaisses ou quoi !

Elle s'énerva toute seule en agitant les bras et quelques aller-retour devant moi avant de se reprendre dans un soupir.

- Je vais t'héberger.

J'allais refuser, mais elle me prit de court en reprenant le sac et ma main pour me tirer vers une voiture.

- C'est assez petit, mais j'ai deux chambres.Tu restes le temps que tu veux et tu ne peux pas refuser. Je ne vais pas te laisser aller là-bas. Il n'est pas net de t'avoir donné cette adresse !

J'étais stupéfaite, je n'eus le temps de rien dire, ni me rendre compte que son contact m'avait fait frissonner qu'elle m'avait lâché et ouvert la portière côté passager. »