Novembre 2019
Vendredi, seize heures.
Ils étaient là, tous présents en face de nous. Cependant, ils ne voyaient que trois de mes Hommes. Arès à mes côtés, son regard fixé sur le chef de clan Russe qui le dévisageait sans discrétion, ainsi que Rik et Louis légèrement en retrait dans notre dos. Stratégiquement, Anton nous prêtait main forte en s'étant positionné en hauteur avec son sniper, tout comme Cerbère et Athéna attendaient notre signal pour intervenir en cas d'attaque. Queen et Hermès se trouvaient à l'hôtel, nous guidant à distance et près à nous ouvrir des voies en cas de fuites.
L'air froid de la zone abandonnée s'engouffrait entre nos corps, faisant frissonner ma peau sans peine. En cette fin d'année, le soleil était déjà en train de nous quitter, augmentant nos chances de les surprendre. C'était pour nous l'occasion de mettre en pratique nos nombreuses heures d'entrainement dans l'obscurité.
- Ils sont une dizaine, m'informa Hermès dans mon oreillette. Il y en a quatre de planqués mais je suis sûr qu'Anton les a déjà dans son viseur.
- Affirmatif l'intello, confirma ce dernier. Mais je t'avouerais que j'ai un faible pour la tornade rousse et ses chants de la mort.Le rire de mon frère resonna, sachant déjà comment cela se finirait si Athéna intervenait. C'était une bombe à retardement, et elle ne cherchait qu'a exploser. Je sentis son cousin de tendre à mes côtés, conscient du bain de sang qui nous attendait si le combat était lancé.
- Tem, ils ont des renforts qui arrivent par le sud. Ils sont à cinq cents mètres. Trois voitures avec quatre hommes chacune. Ils viennent de s'arrêter, attendant surement les ordres pour intervenir.
Cette fois-ci, ce fut mon rire qu'on entendit. Je voyais nos ennemis me regardaient sans prononcer un seul mot. Je savais qu'ils les attendaient, ce sentant puissant et ignorant que nous n'étions pas seulement quatre contre eux.
- Je peux savoir ce qui te fait rire, Artémis Jones ?
Mon sourire ne désemplit pas, bien au contraire. Alexeï, chef de clan, me dévisageait de haut en bas. Sa corpulence imposante associée à sa grandeur, aurait pu effrayer n'importe qui, mais pas moi. Tous les membres de mon clan étaient des montagnes de muscles imposantes, lui n'en était qu'une de plus. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus lui donnaient des airs d'ange, qui contrastaient avec sa position hiérarchique.
- Ton intelligence inférieure à la moyenne. Voilà ce qui me fait rire.
Avançant d'un pas dans sa direction, je sentis mon Guerrier se tendre et me suivre.
- Tu crois vraiment que tes convois ne se sont pas fait repérer ? Poursuivis-je, j'ai des yeux et des oreilles absolument partout, je pourrais même te donner l'heure à laquelle tu as été chier aujourd'hui. Sans oublier, de te dire ce que ta petite pute de fille a fait de son cul hier soir.
Son corps, demeurant impassible jusqu'a maintenant, venait de se tendre pour la première fois. A son regard, je pouvais comprendre qu'il ne s'attendait pas à ce que je prenne le dessus.
- Que fais-tu ici ? C'est avec ton homme de main que j'avais rendez-vous, pas avec le second de votre petit clan de bas étage.
- Comprends bien une chose Alexeï, s'il y a des décisions à prendre, des honneurs à défendre, c'est à moi que tu dois d'adresser.
- Alors c'était vrai, ton père te laisse les rênes, ria-t-il soudainement. Laisse un clan à une femme et il coulera en moins d'une année, ton père est suicidaire.Alexeï était réputer pour être totalement misogyne et patriarcal, pourtant à ses réactions, ses paroles n'étaient pas destinées à aller dans ce sens. Chacun de ses hommes glissèrent leurs mains sur leurs armes, tandis que leur chef inclina sa tête sur le côté. Il avait une oreillette.
VOUS LISEZ
Soul Of Demons (En cours)
RomanceArtémis Jones était une jeune fille promue à un avenir tout tracé. Papa, chef de gang, l'a préparé pour reprendre un jour le flambeau et continuer de faire vivre leur mémoire à travers le temps. Les Soul of Demons étaient toute sa vie. Mais un jour...