Soul Of Demons (En cours)

15 - Blessures profondes.

Quelques jours étaient passés. Comme prévu, Arès été parti. Presque dans la foulée. J'avais à peine passé la porte du bureau que j'avais entendu son moteur gronder en s'éloignant. Finalement, j'espérais avoir pris la bonne décision. J'avais passé les heures de fermeture du bar à m'entrainer avec Greg, qui je devais l'avouer, avait un sacré crochet du gauche. Trainer Anton hors du bureau avait été compliqué, mais lorsque je lui avais demandé de m'accompagner tirer, je ne l'avais jamais vu se déplacer aussi vite.

Actuellement derrière le bar, je donnais un coup de main aux serveuses. Parmi les clients présents, je vis deux têtes blondes approcher. Et je les connaissais plus que bien, puisqu'il s'agissait de mes jumeaux préférés. Maintenant, restait plus qu'à savoir de qui venait l'ordre de me ramener à la maison.

- Tem', souffla Queen en s'approchant pour se coller au comptoir.
- Ça y est, le mal Alpha a fini sa crise d'adolescence ?

Je voyais que ma réaction la peinait. Mais ce qui me faisait mal à moi, c'est qu'ils leur avaient fallu trois jours pour prendre de mes nouvelles.

- Comment vous avez pu passer la frontière ? Lui demandais-je en ignorant son regard.
- J'ai appelé Greg, avoua le frère.
- Incroyable, Ironisais-je, vous m'excuserez, j'ai du boulot. Retournez avec Arès, vous avez une guerre qui se prépare.

Je pris la direction opposée et demandai aux clients installés aux tables ce que je leur servais afin de pouvoir éviter les deux Démons. Bien sûr, c'était sans compter bien sûr sur la détermination de Louis qui me suivait à la trace.

- Va falloir que l'un de vous deux s'explique à la fin Heart.
- Ce n'est pas mon problème, demandes à ton chef.
- Artémis. Gronda-t-il alors que je lui tournais à nouveau le dos.

M'appeler par mon prénom me fit me stopper net, mes yeux tombèrent sur ceux de Greg qui me fit un signe de tête pour m'encourager à leur parler. Il fallait qu'il soit de mèche avec eux en plus de ça. C'était en soufflant que je me retournai pour lui faire face.

- Arès ne vous a rien dit ?
- Absolument rien, tout ce qu'on a eu le droit c'est sa putain de mauvaise humeur dès qu'il est rentré sans toi.
- Rentrée à Boston ? Quand ?

Il hocha la tête pour confirmer mes dires et me préciser qu'il était réapparu la veille. Mettant à jour les raisons du temps qu'ils avaient mis pour venir ou prendre de mes nouvelles, cela n'enlevait en rien à la brûlure de mon âme.

Putain d'enfoiré. Je vais vraiment finir par le tuer.

- Tem', racontes nous. Intervient la voix douce de Queen.

La blonde me guida dans un coin du bar, pour nous installer sur l'un des tabourets d'une table haute. Mon cousin passa en coup de vent et déposa trois verres devant nous avant de disparaitre aussi vite. Et comme à chaque fois que je racontais un évènement passé, j'avais l'impression de le revivre. Tout comme avec Greg et Anton, j'entendais les paroles blessantes d'Arès dans mes oreilles, me fissurant à nouveau. Mais tant j'avais mal, tant j'étais en colère. Contre lui, mais surtout contre moi. Je m'en voulais d'avoir pu croire qu'il pouvait être quelqu'un de bien.

- Mais appel donc Mon Seigneur Arès, et dit lui d'aller bien se faire foutre. Je vais régler mes problèmes avec les Angels. Papa sera ravi que nos problèmes restent internes à cette putain de famille.
- Ce n'est pas si simple... commença-t-il.
- Mais bien-sûr, écoute Louis, vous feriez mieux de rentrer à Boston. Je me doute des raisons de votre venu ici, mais je ne vous suivrez pas. J'en ai ma claque de jouer les pantins qu'on traine d'un bout à l'autre, à qui on ment sans cesse. J'en ai ras le cul de devoir affronter les humeurs lunatiques de votre potes et de devoir courir derrière un passé dont personne ne veux me parler. Alors rentrez, à Boston ou Montréal, peu m'importe, mais arrêtez de chercher en moi la fille qui a disparu le jour de l'accident dont je ne connais même pas l'origine.
- Il ne le pensait pas, essaya-t-il de justifier son ami. Et tu as ta place, tu l'as toujours eu.
- Permettez-moi d'en douter. Vous devriez rentrer maintenant.