21 - Soirée bêtise.

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Les nuits étoilées m'avaient toujours apaisé. Ces derniers jours avaient été intenses au niveau émotionnel, le calme me faisait le plus grand des biens. Ça devait faire plusieurs heures que j'étais dans le jardin. J'avais vu dans un premier temps le coucher du soleil, puis la nuit noir s'installer. Boston changeait bien de l'Alaska. Ici, les étoiles étaient beaucoup moins visibles. Ça me manquait. Dans mon dos, je sentis quelqu'un s'approcher. Au parfum qui venait chatouiller mes narines, je savais qu'Arès n'était plus très loin.

- Fais un pas de plus, et je te brise une côte cette fois.

Ces pas se stoppèrent instantanément, prouvent que j'avais bien raison sur l'identité de la personne. Je me levais pour lui faire face. Il se trouvait à trois mètres tout au plus de moi. Ses yeux me détaillaient de la tête aux pieds, cherchant je ne sais quoi.

Lui c'était changé. Avait troquer son fidèle jeans-veste en cuir, pour un jogging et un sweat noir. Il ne mettait jamais de couleurs. Toujours habillé de noir. Je remarquais également qu'il avait à nouveau passé un coup de tondeuse sur son crâne. Ses yeux persans bleus contrastaient avec la couleur de ses vêtements et sa peau pale. Son nez était bien amoché, un hématome l'habitait, tout comme le dessous de ses yeux. Je l'avais bel et bien cassé.

Comme à son habitude, mon cœur s'était mis à battre la chamade à la vue de l'homme qui me faisait face. Pour autant, je ne voulais lui montrer que sa personne m'avait manqué. Tout comme les fois précédentes, je lui pardonnerais, parce que je ne contrôle pas. Mais je voulais qu'il sache que ça fait un mal de chien de se faire abandonner constamment. Je me mis à douter de tout. De sa sincérité, de ses choix, de moi. Pourquoi j'avais l'impression qu'il avait été réellement lui le temps d'une journée à mes côtés et de le perdre à nouveau ?

- Qu'est-ce que tu me veux Arès ? lui demandais-je sèchement.

Il soupira un instant avant de prendre la parole en plongeant ses yeux dans les miens.

- M'excuser.
- Evidemment. Soufflais-je en secouant la tête. C'est tellement simple pour toi. Tu merdes, encore, et tu crois qu'en t'excusant, encore, tu vas pouvoir faire ton jolie numéro de clown.

M'avançant vers lui pour retourner à l'intérieur, je ne pouvais ignorer son visage déconfit.

- Laisse-moi t'apprendre quelques choses aujourd'hui. Je sais qui tu es Arès Creed, et je sais la place que tu occupais dans ma vie. Mais je refuse de crois que j'ai laissé quelqu'un comme toi entrer dans mon espace personnel.

Ses yeux qui s'étaient illuminés quelques secondes, venaient de s'éteindre à nouveau. Il me détaillait, chaque trait, chaque centimètre de ma peau. Je constatais que ça lui faisait mal, ravis de voir que ça ne m'atteignait pas uniquement. Je passais à côté de lui sans attendre un mot de sa part. Mais le son grave de sa voix me fit me stopper instantanément.

- Je ne t'ai pas menti l'autre soir. Je veux que tu apprennes à me refaire confiance.

Il marqua un temps qui me coupa le souffle. Je le sentais se rapprocher de mon dos sans me toucher.

- Si je suis parti comme un voleur, c'était pour te savoir en sécurité. J'aurais dû me douter que tu ne resterais pas là-bas à m'attendre, Rit-il légèrement. Lorsque tu as eu Rik au téléphone, je devais partir le soir même te chercher... Je... Je ne comptais plus t'abandonner...

Ses bras encerclèrent ma taille. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou. Mon cœur accéléra davantage, les frissons sur mon corps se multipliaient.

- Je te jure, que je serais te prouver que tu auras eu raison d'avoir foi en moi, Love.

Ses dernières paroles n'étaient qu'un soupir. Je ne pouvais pas lui donner raison tout de suite. Alors je me délogeais rapidement de sa prise en bégayant :

Soul Of Demons (En cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant