Soul Of Demons (En cours)

26 - Nouvelles recrues.

Février 2016

Quelques semaines après son réveil, Arès était de nouveau prêt à aller sur le terrain.

Hors, cette fois c'était tout autre chose. Mon père l'avait entrainé dans les combats illégaux afin de ramener de l'argent pour le clan mais également d'affirmer notre position. Une aubaine pour nous car ça nous permettait également de repérer de potentielles recrues pour l'année suivante. C'est pour cela que nous nous rendions au hangar ce soir. Accompagné d'Arès et de Rik, je devais dénicher la nouvelle génération de Demons. Hermès aurait dû être présent, mais depuis l'épisode dernier, nous faisions tout pour nous éviter. Je lui en voulais terriblement et je savais que lui aussi. Rik faisait l'entremetteur et essayait d'apaisant les tensions mais sans succès. La maison était froide et personne n'osait dire quoi que ce soit. Sauf Arès. Lui seul continuait de me rendre dingue, me poussait à bout. Mais c'était différent, il y avait une tension continue entre nous, sauf qu'elle n'était plus meurtrière. Lui comme moi, prenait un plaisir à sortir l'autre de sa zone de confort. Que ce soit gentiment ou brutalement.

Tout comme les courses, une certaine ambiance y régnait. Ici, l'odeur du sang était très présente. Ça me donnait la nausée. On y retrouvait différents types de combat.

Premièrement, les uns contre un. Avec pour seule victoire les KO. Arès y participait beaucoup, tout comme Rik au moment du coma de notre champion. Je m'y étais opposé, mais mon paternel en avait décidé autrement. Mon cœur avait fini par se briser lorsque mon meilleur ami était rentré le deuxième soir avec tellement de bleus sur le corps qu'on aurait dit une seconde peau. J'avais passé une bonne partie de ma soirée à le recoudre avant de rejoindre la chambre d'Arès. Après ça, il y était aller dans mon dos, pensant que je ne le serais jamais.

Ensuite, les multiples. Des équipes de trois voire quatre se battaient. Pas de règles, pas d'arrêt sans le KO de tous les adversaires. Ceux-là étaient sanglant, mais chanceux car personne n'y laissait la vie.

Et enfin, les combats à mort. Une chance sur deux de perdre son champion. Sur ce point-là, nous étions d'accord avec mon père. Pas de combat à mort. Jamais.

La foule était dense. Il y avait énormément de monde ce soir. Je ne regrettais pas d'avoir mis simplement la veste des Demons et un débardeur. Il faisait une chaleur à mourir entre les murs du bâtiment. Nous arrivions près des cages des multiples. Je sentais Arès se tendre dans mon dos. Il avait envie de combattre, mais ce n'était pas pour ce soir.

- Arès, ne regarde pas comme ça les cages, tu n'iras pas. Lui dis-je en me retournant vers lui.

Etonnamment en voyant le lieu, on aurait dit un enfant. Il était surexcité et ne demandait que mon feu vert pour y aller. Arès aimait combattre, il aimait gagner.

- Mais je rêve, tu as quatre ans ou quoi ? M'exclamais-je en voyant son regard.

D'un coup, ses yeux changeaient en me regardant, il n'avait pas quatre ans, mais bien dix-sept. Il s'approcha de mon oreille afin d'être sûr que Rik n'entende pas. Sa main effleura ma hanche sous ma veste en cuir, et ses doigts formaient des petits cercles me provoquant une nuée de frissons.

- Crois-moi, Love, je peux te montrer que je n'ai plus quatre ans.
- Ça dépend. Si tu te mets à genoux, tu pourrais au moins en avoir la taille.

Un sourire emplit ses lèvres. Ça l'amusait que je rentre dans son jeu. Ses doigts passaient sous mon top et serraient ma peau. Je savais que les frissons qui me parcouraient lui étaient partagés. L'étincelle dans ses pupilles dansait au rythme d'une flamme.

- Ne me tente pas, tu pourrais ne pas assumer, rit-il avec malice.

Puis en se redressant, je vis que ses pupilles étaient fiévreuses. Une bouffée de chaleur me parcourra. J'étais pratiquement sur que mes joues avaient chauffer au vue de la satisfaction qu'il abordait. Pourtant, je savais qu'il voulait simplement me déstabiliser, enfin, je crois. C'était son nouveau jeu depuis qu'on ne se battait plus. Me mettre mal à l'aise avec ses sous-entendus.