15 | Pour une paire de talon

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-私は自分の人生をとても後悔しています-

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Cela faisait au moins cinq heures que Chikara n'avait pas bougé du banc qu'elle occupait. Elle se contentait de fixer le vide en attendant que l'heure tourne. Son esprit n'était plus tourmenté. À vrai dire, grâce à Chifuyu elle avait trouvé la solution à son problème. Elle devait sauver Baji non seulement pour pouvoir en tirer de la reconnaissance mais également pour s'assurer du silence du blond. Bien qu'il lui a promis de ne rien dire, elle ne savait pas si cette promesse changerait à la mort de Baji.

Un bruit désagréable la fit sursauter et elle ne tarda pas à attraper son téléphone. Dessus, un message de Kokonoi lui indiquant une adresse et lui demandant de venir, apparut.

La jeune fille se releva avec difficulté de son banc. Ses membres étaient presque entièrement engourdis par le mordant du froid, et le fait qu'elle n'ai pratiquement pas bougé pendant des heures ne l'aida pas. Elle se mit en marche vers le lieu indiqué par le futur trésorier.

Lorsqu'enfin elle eut atteint sa destination, elle put constater avec stupeur qu'il s'agissait d'une galerie commerçante. Pourquoi l'avait-il fait venir ici ? Il détestait pourtant dépenser son argent. Chikara espérait sincèrement qu'il n'avait pas l'intention de voler. Elle ne voulait pas s'abaisser à cela pour se faire de l'argent. Certes, cela pouvait être une manière rapide d'en obtenir mais c'était surtout à double tranchant. La jeune fille aux cheveux violets préférait nettement en gagner en restant en sécurité, comme par exemple en faisant de la négociation ou en obtenant des informations qu'elle pourrait revendre chère.

Elle aperçu Kokonoi qui s'approchait d'elle et lorsqu'il fut près d'elle, Chikara murmura :

- Tu as conscience que si tu veux voler, ce sera tout seul.

Il rigola légèrement avant d'avouer avec un sourire mesquin :

- Non, tu vas faire bien pire que ça. Inui a besoin de nouvelle chaussure. 

Outré, Chikara s'apprêta à répondre. Cependant, elle se fit pousser dans un magasin de chaussures avant qu'elle ne puisse refuser. Dans son accord avec Kokonoi, jamais il n'avait été mentionné qu'elle devrait non seulement payer quelque chose mais surtout se déplacer pour des choses aussi futiles. Pourquoi devrait-elle les accompagner ? Ils ne se connaissaient même pas :

-Tu déconnes Koko, on ne se connaît même pas, je vais lui payer quelque chose. L'argent c'est sacré.

- Tu as raison pour le dernier point, mais tu sais, Inui se demande comment c'est possible que ces derniers temps beaucoup plus d'argent rentre dans les caisses du Black Dragon. Bien sûr, il sait que je suis talentueux mais je suis sûre que s'il savait la vérité, il s'empresserait d'essayer de t'intégrer au Black Dragon.

Chikara fronça les sourcils. Essayait-il de la faire chanter ? D'inverser les rôles ? C'était elle qui avait les cartes en main et non lui. Il devrait pourtant savoir cela. Et puis, que veut-il dire ? Peut-importe, Inui ne devait pas savoir que Kokonoi collabore avec une autre personne car cela compromettrait grandement sa place au sein du Toman. Elle devait à tout prix devenir la prochaine capitaine de la troisième division pour assurer que sa réputation reste ancrée dans les mémoires de tous.

- Excuse-moi, je crois que j'ai mal compris. Mais ne t'inquiète pas, tu n'as pas besoin de m'expliquer à nouveau. Après tout, je suis sûre que Kisaki pourra très bien le faire tout comme il pourra me renseigner un peu plus sur toi.

- Très bien, nous sommes à égalité, déclara en soupirant Kokonoi.

Soudain, une main se posa sur l'épaule du membre du Black Dragon, et un imposant garçon aux cheveux blonds pris la parole :

- Bon, c'est lui celui dont tu m'as parlé ? Tu es sûre qu'il s'y connait en talon ?

- Tu me prends pour qui ? Je n'avais pas envie de me retrouver comme la dernière fois à t'attendre pendant des heures car tu n'étais pas sûre de la couleur. En plus, il est étudiant pour devenir styliste.  

Les regards des deux jeunes hommes se tournèrent en sa direction, tandis que la discussion devenait de plus en plus étrange. En arrivant dans tokyo revenger, elle n'aurait jamais cru qu'elle devrait un jour conseiller Seishu Inui pour des chaussures. Alors, Chikara saisit sa chance et elle déclara joyeusement :

- Oui c'est vrai. J'ai les meilleures notes de mon établissement. J'avoue que je ne m'attendais pas à être contacté aussi rapidement pour conseiller mais ne vous inquiétez pas. Par contre, il faudrait me régler tout de suite pour les 4316 yens ( 30 euros) et je ne pense pas que ce magasin soit celui adéquat pour vous trouver des talons de qualité.

Elle observa en détail les environs tandis que Kokonoi se retrouvait forcé de la payer. Tout à coup elle leur fit signe de la suivre et Chikara entra dans un commerce très cher. Elle ajouta de manière innocente :

- Cette boutique est très réputée dans mon école, j'espère que vous trouverez votre bonheur.

- Bonjour mesdames ! S'exclama une personne inconnu en souriant.

Aussitôt,  Chikara ricana. En vue de son accent et de ce que venait de prononcer la vendeuse, elle devinait facilement qu'elle n'était pas originaire du Japon. Sinon, elle ne se serait pas permise de prononcer ces quelques mots sans même lever le visage de son écran. Discrètement, elle observa les deux délinquants qui se trouvaient à ses côtés. Eux aussi, semblaient amusés de la situation. Seulement, la jeune fille aux cheveux violets partit en courant en s'écriant :

- Mademoiselle, mon ami voudrait avoir un rencard avec vous.

Une fois qu'elle fut certaine d'être suffisamment loin du magasin pour qu'aucun des deux délinquants ne puisse la retrouver, elle s'étala sur le sol en éclatant de rire. Chikara avait adoré la réaction des deux membres du Black Dragon, mais surtout celle de Kokonoi lorsqu'il avait compris que non seulement elle avait gagné de l'argent mais qu'il se retrouvait également dans une situation compromettante. Chikara ne doutait pas un instant qu'il réussirait à faire croire que c'était Inui qui voulait un rencard, seulement il devait enrager de s'être fait bêtement arnaqué.

À présent d'humeur joyeuse, elle se releva pour se diriger vers son appartement. Chikara avait pu aujourd'hui se détendre mais elle devait maintenant prévoir la suite des événements et s'assurer que tout jouerait en sa faveur. 

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