34 | Violence

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-私は自分の人生をとても後悔しています-

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-私は自分の人生をとても後悔しています-

Lorsqu'elle entra dans le quartier général du Kanto Manjikai, elle vit le regard de Ran s'illuminer. Le délinquant s'avança vers elle en lui tendant une boisson. Elle l'attrapa, un mince sourire collé à la lèvre. Le tressé appuya son bras sur son épaule et se pencha vers elle :

- T'as dit quoi à Sanzu, il était fou de joie j'ai cru qu'il s'était à nouveau drogué.

- Je lui ai juste trouvé des jouets, le quartier général va être tranquille pendant plusieurs heures à mon avis.

Chikara observa les alentours et constata qu'il faisait que la nuit était tombée depuis plusieurs minutes. Bientôt, les rues seront remplies de délinquants. Elle chercha Rindo du regard mais ne le trouva pas :

- Il est où Rindo ? Demanda la jeune fille, la voix teintée de curiosité.

Ran se pencha encore plus sur elle, si bien que la jeune fille n'eut pas besoin de relever sa tête pour croiser son éternel sourire moqueur :

- Oh mais c'est que la célèbre Chikara s'intéresse à mon p'tit frère, comme c'est mignon, s'écria-t-il d'une voix aiguë.

Chikara se pinça l'arrêt du nez d'agacement. Cela faisait plusieurs mois que Ran n'arrêtait pas de la taquiner sur ça et elle ne parvenait pas à l'arrêter. Pourtant, elle avait tout essayé, maisc'était toujours un échec. De plus, tant qu'il en restait là, cela ne la dérangeait pas puisqu'il s'agissait simplement d'humour, un humour très énervant, mais de l'humour tout de même.

Elle sentit un autre bras se déposer sur son épaule :

- Alors comme ça, on parle de moi, je sais que je suis une star mais bon, quand même.

La jeune fille aux cheveux violets lança son poing en direction du visage du plus jeune des Haitani mais il fut arrêté. Elle sourit légèrement et roula des yeux. Après autant de mois à côtoyé les deux frères, elle avait appris à les apprécier malgré le fait qu'ils avaient brûlé sa maison. De plus, leur tendance à prendre tout à la léger lui permettait de respirer et de se couper temporairement du milieu dans lequel ils baignaient depuis un an et demi. Elle répliqua :

- N'y crois pas trop quand même. Bon, allez on à un quartier à gérer et des délinquants à défoncer.

La jeune fille aux cheveux violets sortit la première de leur repère, les deux frères sur ses talons. Elle constata avec fierté que sur son passage, les délinquants semblaient s'écarter et même l'éviter par peur de la contrarier et de subir un de ses "caprices".

Un "caprice". C'était comme ça qu'elle appelait ses passages à tabac improvisés. En réalité, elle ne faisait pas cela pour le plaisir mais parfois, sans qu'elle ne comprenne pourquoi elle se sentait mal comme si cette partie d'elle-même brisé qu'elle avait refoulé se réveillait tout à coup. Dans ces moments-là, elle ne se reconnaissait plus mais elle assumait ce qu'elle faisait.

Elle assumait cette partie sombre d'elle-même, car c'était elle qui l'avait engendré. Son esprit était beaucoup trop brisé à force d'alterner entre les insomnies, la peur constante d'être attaqué et le fait d'être forte et de tuer sans regret. Tout son être était brisé mais elle l'avait choisi, elle avait choisi de devenir ainsi. Cette Chikara, celle qu'elle était maintenant n'avait plus rien avoir avec celle qu'elle était il y a deux ans.

Certes, elle continuait de veiller sur lui, mais elle savait que c'était uniquement car elle le pouvait. Cependant, bientôt ce ne serait plus le cas et elle devra le tuer. Elle était prête à payer ce qu'il fallait pour atteindre son but, et devenir légèrement cassé en faisait partie.

- Bon, on va où ce soir ?

- Dans un quartier de Shibuya, un inconnu au bataillon à déclarer que vu que j'étais une nana n'importe qui pouvait me démolir. On a rendez-vous maintenant mais vous n'inquiétez pas j'ai bien fait gaffe à ce qu'on soit en retard. Je vais le tabasser et après je vous laisse ses acolytes, ça vous va ?

Il s'agissait bien entendu d'une question à laquelle elle n'attendait pas de réponse. Chacun des trois délinquants savaient que c'était toujours elle qui décidait dans ce genre de situation puisque c'était elle qui était en charge de ces affaires.

- Je sens qu'on va s'amuser ce soir, déclara Ran lorsqu'une vingtaine de minutes plus tard ils furent devant le lieu du rendez-vous.

Chikara observa la porte qui se dressait devant elle. Elle pouvait entendre les exclamations de joie du délinquant qui l'avait défié. Il pensait probablement qu'elle ne viendrait pas car elle était morte de trouille. Seulement, ce qu'il ne savait pas c'était que des personnes comme lui, elle en défonçait au moins une dizaine par jour que ce soit pour le gang où juste par envie.

Elle entra dans le local et immédiatement un silence se fit. Leurs visages se blanchirent en voyant les cheveux violets de la personne qui venait d'entrer dans leur repère. Il ne faisait aucun doute à leurs yeux qu'il s'agissait de Chikara alias le Chat de Gouttière. Elle était reconnaissable non seulement grâce à sa couleur de cheveux si unique mais également car c'était une femme.

Un homme au centre s'avança d'un air dédaigneux et cracha au sol. Le visage de Chikara fut marqué par son dégoût. Elle n'aimait ceux qui se pensait tout permis et qui croyait qu'ils pouvaient dégrader les lieux publics ainsi. Ran laissa échapper dans l'oreille de son frère :

- Dommage, il avait une chance de ne pas finir trop amoché, mais Chikara déteste les mal propres.

- Tu me dégoûtes sale porc, tu te crois tout permis et tu te penses meilleurs que moi car t'es un gars. Laisse-moi rire, t'es juste un déchet de la société.

Le visage redevenu blasé, elle observa l'inconnu à présent énervé se jeter sur elle et elle se décala au bon moment. Sans attendre, elle envoya son pied dans les côtés de l'homme et attrapa son bras pour le jeter au sol. Un bruit de craquement retentit mais elle ne s'en formalisa pas. Elle attendit qu'il se relève, avant de cette fois-ci s'élancer à son tour. Elle sentait l'adrénaline et l'excitation à l'idée de se battre s'emparer de son corps. Certes, son adversaire était minable mais tant qu'elle pouvait user de ses poings, cela lui plaisait.

Soudainement, elle eut un pressentiment et se décala pour éviter une attaque provenant de Rindo. Elle sourit en devinant la suite des événements. Souvent, lorsqu'elle se battait et qu'ils commençaient à s'ennuyer, les Haitani s'amusaient à l'attaquer par surprise. Tous les trois savaient qu'elle n'était jamais touchée puisqu'au fil des mois elle avait développé une étonnante capacité lui permettant de savoir lorsqu'on l'attaquait par surprise.

Et comme à chaque fois, ce duel partit en mêlée générale. C'était toujours ainsi, l'attaque surprise d'un des Haitani était le signal qu'ils voulaient à leur tour se battre et alors tout partait en vrille. Souvent, leurs adversaires s'enfuyaient lorsqu'ils comprenaient comment serait la suite des événements, mais aujourd'hui ils ne pouvaient pas, Rindo avait barricadé la sortie.

La jeune fille ferma un instant les yeux pour laisser sa conscience se perdre et profiter pleinement de ce qui allait arriver. Son esprit réclamait du sang et le cri de douleur d'un de ses adversaires ressembla à une douce mélodie à ses yeux. Quiconque la voyait pouvait affirmer avec certitude que les Haitani avait déteint sur elle et que plus rien de bon ne pouvait s'échapper de la jeune fille. Elle s'était définitivement perdu dans le sang et la violence et elle aimait ça

Lien du Passé | TROù les histoires vivent. Découvrez maintenant