Qui était-elle ? Rien d'autre qu'une fille quelconque victime à la fois de l'oppression de la société mais également d'un meurtre.
Lorsqu'une seconde chance lui est donnée après sa mort, la transportant alors dans l'univers de Tokyo Revenger, sa dé...
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-私は自分の人生をとても後悔しています-
Elle ouvrit de manière hésitante la porte de la chambre d'hospitalisation de Baji. Depuis l'Halloween sanglant, c'était la première fois qu'elle revoyait son "ami", si elle pouvait toujours l'appeler ainsi après ce qu'elle avait fait.
Elle avait mis de nombreux jours à se décider, si bien qu'elle n'avait pas assisté à la cérémonie durant laquelle Takemichi devenait capitaine de la première division. Si elle avait été rassurée de savoir que les blessures de Baji l'empêcheraient de reprendre son poste, et permettrait donc à la chronologie de poursuivre son chemin, elle l'était beaucoup moins à l'idée de lui faire face.
Elle prit un instant pour observer la pièce qu'occupait Baji. Petite, avec des murs blancs. Tout était normal, presque banal pour une chambre d'hôpital. Cependant, il y avait quelque chose qui se démarquait de tout cela. Bien sur, elle c'était attendue à devoir reparler à Chifuyu plus tard, mais elle avait espéré que cela n'arrive pas en même temps que lorsqu'elle reparlerait à Baji :
- Alors, tout baigne ?
La jeune fille aux cheveux violets haussa son sourcil droit à l'entente de cette phrase. c'était lui qui s'était fait poignardé et non elle, pourtant il lui demandait si elle allait bien. Au moins, elle pouvait être sûre qu'il aillait bien.
- Alors, que dis le médecin ? demanda-elle inquiète.
-Que ce n'est rien de bien grave.
Septique, Chikara hocha néanmoins la tête. Comment une blessure de ce type pouvait-elle n'être rien de grave ? Elle avait envie de lui demander, de le questionner, d'avoir son ressenti. Elle voulait savoir comme il prenait réellement cette annonce, elle voulait comprendre ce qu'elle avait causé, ce qu'elle avait fait. Elle voulait prendre pleinement conscience de son acte.
Elle ne le pouvait cependant pas. Si elle le faisait, alors que c'était par sa faute que le poignard l'avait touché, cela paraîtrait louche. Elle ne pouvait pas être suspectée et perdre la confiance des membres du toman, l'avenir était trop incertain pour qu'elle se le permette.
- Je peux au moins savoir le bilan ? Redemanda la jeune fille.
- Si je te dis que ce n'est rien, c'est que ce n'est rien.
- Mais tu as quitté le toman pourtant
- Je ne veux pas inquiéter encore plus ma maman. T'inquiètes pas, tout va bien, affirma le brun avec le sourire.
Soudainement, Chifuyu se releva en laissant tomber ce qu'il tenait précédemment. Le visage furieux, il dévisagea son meilleur ami :
- Tu te fous de nous ? Rien de grave ? Je savais que t'étais atteint par la connerie humaine mais alors là, tu te dépasses. T'as jambe droite est foutu ! Et toi, t'es là à faire comme si rien n'était arrivé. Bouffon !
Sans qu'elle n'ai le temps de vraiment comprendre ce qu'il venait de se passer, une porte claqua. Le visage tourné vers celle-ci, Chikara mis quelques secondes à reprendre le contrôle de son corps, et lorsque se fut le cas elle s'élança à la poursuite du vice-capitaine de la première division du Toman.
Elle le retrouva à l'extérieur de l'hôpital, assis près d'un muret. Face à cette vue, les membres de Chikara se paralysèrent. Elle avait espéré que son action n'ait pas énormément de conséquence. Elle avait espéré que tout puisse rapidement rentrer à le normal, mais elle avait eu tort. Ou plutôt, elle s'était inutilement voilé la face.
C'était pourtant logique qu'il serait le premier à souffrir de sa décision. Après tout, il était le meilleur ami de Baji et voir les dégâts qu'il avait subi suite à l'affrontement le peinait beaucoup . Et même si le brun essayait au maximum de cacher sa douleur, cela ne pouvait pas fonctionner sur Chifuyu qui le connaissait extrêmement bien.
- Tu dois me trouver minable, je pleure devant une fille, ce n'est pas très classe de ma part.
Avait-elle bien entendu ? Chikara savait parfaitement qu'il connaissait son identité, mais elle avait toujours cru qu'il s'en fichait. Après tout, fille ou garçon, qu'elle était la différence dans cet univers ? L'important était de savoir se battre. Et pourtant, son comportement était différent envers elle. Chikara était persuadée qu'il n'aurait jamais prononcé cette phrase si elle était un garçon.
Dans l'animé il avait de nombreuses fois pleuré sans se préoccuper de l'avis de ceux qui l'entourait. Elle aurait aimé que ce soit également le cas avec elle. Elle aurait aimé qu'il ne se préoccupe pas du regard qu'elle posait sur lui, simplement car elle était une fille. Elle aurait aimé, elle aussi qu'il lui fasse confiance.
Peut-être que s'il s'agissait d'une autre personne, elle n'aurait pas fait attention à cette remarque. Mais il ne s'agissait pas d'une autre personne, il s'agissait de Chifuyu Matsuno, quelqu'un de sincère et digne de confiance, quelqu'un qui suscitait sa curiosité. Alors, oui, bien qu'elle eût été contrainte de le trahir en blessant Baji, elle l'appréciait tout de même. Et l'entendre lui dire ça, la peinait.
- Je vois...
Devait-elle partir ? Elle n'en savait rien, d'un côté, elle était assez déçu de sa réflexion et de l'autre elle ne pouvait pas vraiment se résigner à l'abandonner alors qu'il était seul et qu'il avait besoin d'une aide. Son cerveau ou son cœur ? Elle devait faire un choix.
Elle avait déjà décidé de tirer un trait sur l'amitié et Chifuyu si jamais elle y était obligée. Mais rien ne la contraignait actuellement. Rien ne la menaçait, elle devra juste s'assurer à l'avenir de bien éteindre et de détruire ses relations. Elle devrait juste ne pas sombrer et rester forte quand il faudra qu'elle les quitte tous. Juste pour cette fois, ce dit-elle avant de s'asseoir aux côtés du blond et de déposer la tête du vice capitaine de la première division sur son épaule.
- Ne considère pas les choses ainsi, n'importe qui à le droit de pleurer quand la situation l'exige, après tout, c'est normal dans ce genre de situation, murmura la jeune fille.
Un peu plus loin, au bord d'une fenêtre, un individu observait les deux délinquants tandis qu'il se questionnait. Pourquoi son entourage était-il mieux soutenu que lui ? C'était lui le blessé. Il était fatigué, et pour une fois il voulait juste que quelqu'un l'aide, mais cela n'était pas le cas. Une chose était sur, il haïssait celui qui lui avait infligé ce destin.
