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-私は自分の人生をとても後悔しています-

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Dix mois . Cela faisait déjà dix mois, qu'Izana et Kisaki étaient morts, que Mickey avait dissout le toman mais surtout qu'elle avait intégré les rangs du Kanto Manjikai. Dès son entrée dans ce gang elle avait su prendre un rôle important qui assurerait sa réussite future. Pour le moment, le Kanto Manjikai était bien loin du niveau qu'il occuperait dans dix ans, cependant, contrairement à ses craintes, ils n'étaient pas reparti totalement de zéro.

Cela était dû notamment au fait que chacun des hauts gradés du Kanto Manjikai possédait une compétence utile qui lui était propre ainsi qu'une réputation. D'ailleurs, elle avait même réussit à convaincre Ran et Rindo d'entrer dans le Kanto Manjikai. Dans l'histoire original du manga, ils faisaient partie du Rokuhara Tandai mais ils n'étaient pas dans l'histoire originale du manga et elle l'avait compris depuis longtemps.

Assise sur son nouveau canapé, elle ne daigna pas bouger lorsqu'elle entendit la porte de son nouvel appartement s'ouvrir. Elle observa silencieusement Rindo s'approcher de son frigo pour en ressortir une boisson quelconque :

- ça sera prélevé sur ton salaire, déclara la jeune fille.

- Ne sois pas aussi froide dès le matin, et puis tout le monde sait que c'est Kokonoi qui gère les salaires, répondis le plus jeune des Haitanis en s'installant à ses côtés.

- C'est grâce à moi que le Kanto Manjikai possède autant d'argent, donc c'est moi qui gère les dépenses de l'organisation, Kokonoi est juste mon associé. Et puis, c'est moi qui ai le plus de pouvoir entre lui et moi. Elle prit le temps de boire une gorgée de sa boisson avant de continuer, si je décide que ça sera prélevé sur ton salaire, alors ça le sera.

Un sourire taquin aux lèvres, Rindo la poussa légèrement avant de dire narquoisement :

- J'ai compris pourquoi t'es comme ça, t'es toujours fâchée d'être la seule à ne pas avoir de maison ?

- Rectification, je suis fâchée que deux imbéciles aient mis le feu à ma maison et que comme je mets de l'argent de côté pour quelqu'un, je ne puisse pas la faire réparer immédiatement, déclara Chikara en soupirant, maintenant, si tu pouvais partir ça serai cool à moins que Mickey nous ait confié une mission ?

- Non on est tranquille jusqu'à nouvel ordre. Je suis venue car je voulais te dire que j'ai croisé Emma et elle se-

Brutalement, il fut coupé en pleine phrase. Tenant un couteau près de sa gorge qui sortait du canapé, elle le dévisagea longuement. En voyant le visage colérique de la jeune fille, Rindo se crispa avant de se dire qu'il n'aurait peut-être pas dû vouloir voir sa réaction s'il lui disait qu'il avait rencontré une de ses anciennes amies. Seulement, il était comme ça et ne pouvait pas s'empêcher de continuellement la taquiner ou de l'embêter.

- Ne prononce pas son nom ! Ne pense même pas à son nom.

La jeune fille aux cheveux violets avait depuis longtemps interdit aux hauts gradés du Kanto Manjikai de mentionner le nom ou le prénom d'un de ses anciens amis. Si elle avait fait cela, ce n'était pas car ils lui manquaient mais car ils étaient aussi les anciens amis de Mickey. Maintenant qu'Emma était sauvée, elle avait peur qu'il reprenne contact avec eux et qu'il s'écarte du chemin qu'il avait jusqu'à présent emprunté. Elle avait besoin de lui pour que le Kanto Manjikai devienne la meilleure organisation criminelle du Japon.

- Je te l'ai déjà dit pourtant, le passé n'a pas sa place ici, continua-t-elle.

Après plusieurs secondes, Rindo se risqua à avancer ses mains pour descendre petit à petit l'arme qui était toujours pressée contre sa gorge.

- D'accord d'accord, j'ai compris. N'empêche, le couteau est sorti de nulle part c'était franchement badasse. Il reçut une notification et parut gêné pendant un instant avant de reprendre, ah, tu me crois si je te dis que j'avais oublié que Mickey nous a confié une mission ?

Aussitôt, la jeune fille se releva et se dirigea vers la sortie de son appartement sans se retourner. Elle n'avait pas besoin de s'assurer qu'il la suivait et elle ne voulait pas lui faire à nouveau face, pas après ce qui venait de se passer. Elle-même ne se comprenait pas. Pourquoi avait-elle dissimulé des armes un peu partout dans son appartement mais surtout pourquoi l'avait-elle agressé ? Elle n'avait pourtant pas l'impression de se sentir menacé.

Chikara enjamba sa moto avant de partir à la suite de Rindo vers le lieu de leur mission.

Une dizaine de minutes plus tard, elle s'arrêta avant de descendre de son véhicule. Chikara contempla pendant un long moment le vieil hangar qui se tenait devant elle. Pendant ce temps, le plus jeune des Haitani lui expliqua le détail de leur mission et elle n'avait pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre qu'il y avait de forte chance qu'elle dégénère.

Elle sentit quelque chose de froid dans le creux de sa main et lorsqu'elle comprit qu'il s'agissait d'un pistolet, elle dévisagea son coéquipier.

- Ne fais pas cette tête, déclara Rindo. Il vaut mieux le prendre afin d'assurer notre sécurité.

- Je n'ai jamais tué quelqu'un et je ne suis pas sûre que pour quelques dettes est un retard de remboursement, il le mérite.

- Ici, ce n'est pas une question de mériter. Dans notre monde, peu importe que tu sois le plus fort ou celui avec la meilleure réputation, l'important c'est le moment présent et si tu meurt, alors tout est foutu. Personne ne se retiendra, personne ne se demandera "elle le mérite ?" Avant de te tuer alors pourquoi devrait, tu le faire ? Tu devrais pourtant le savoir, ici, sois tu avances soit tu meurt.

Chikara resta silencieuse face à ses paroles. Il avait raison, elle le savait et pourtant elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une gêne à l'idée de faire cela. C'était sans doute car il s'agirait de la première fois qu'elle mettrait fin à la vie de quelqu'un. Rindo la coupa dans ses pensées

- Et puis, tu as dit que tu n'avais jamais tué. Tu voulais dire que tu n'avais jamais tué par balle, je me trompe ? Si tu penses que je n'ai pas vu comment tu as manipulé mon frère pour que Kisaki disparaisse, alors je suis navré de briser tes hallucinations. Regarde-toi, tu as déjà les mains couvertes de sang.

Ses yeux s'écarquillèrent en entendant sa dernière phrase. Sans vraiment réagir, elle le regarda partir à l'intérieur du hangar avant de finalement le suivre.

Lien du Passé | TROù les histoires vivent. Découvrez maintenant