Qui était-elle ? Rien d'autre qu'une fille quelconque victime à la fois de l'oppression de la société mais également d'un meurtre.
Lorsqu'une seconde chance lui est donnée après sa mort, la transportant alors dans l'univers de Tokyo Revenger, sa dé...
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-私は自分の人生をとても後悔しています-
- Alors comme ça, toi aussi tu seras un haut gradé ?
Chikara détacha son masque avant de sourire légèrement à sa remarque. Il n'y avait plus personne à part eux dans l'église alors elle ne risquait plus rien. Elle plongea son regard grisâtre dans celui bleu du délinquant avant de déclarer avec sincérité :
- Merci beaucoup Chifuyu !
- Si tu veux vraiment me remercier, alors dans ce cas accepte de venir avec moi à l'aquarium ! S'exclama aussitôt le blond.
Perdu, Chikara cligna des yeux avant de réfléchir. Ce qu'il lui proposait ressemblait à une sorte de... Rencard ? Normalement, elle n'aurait jamais songé à ça, mais au Japon, Noël était une fête pour les amoureux. Incertaine, elle demanda :
- C'est un rencard ?
- Oui ! Complètement ! Alors ?
La jeune fille aux cheveux violets l'observa perplexe. Pourquoi voulait-il avoir un rencard avec elle ? Ce qu'elle voulait dire c'était qu'à part quelque rares fois... Elle s'arrêta brutalement dans ses réflexions. Chikara venait de se rendre compte de quelque chose, depuis plusieurs semaines ils se parlaient souvent et se voyaient de plus en plus.
Comment avait-elle pu ne pas le remarquer ? C'était contraire à ce qu'elle avait décidé. Elle devait éviter de se rapprocher des personnages de Tokyo Revenger au risque de s'attacher et de rater certaines opportunités par leur faute.
Pourtant, lorsqu'il s'agissait de lui, elle ne savait pas pourquoi mais elle avait l'impression de pouvoir tout oublier. Que ce soit les règles qu'elle c'était imposé ou bien le futur. C'était presque comme si lorsqu'il était là une bulle les séparant de la réalité se formait. Alors, elle accepta :
- Pourquoi pas.
Quelle était cette sensation de paix qui envahissait tout son corps ?
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Lorsqu'ils arrivèrent devant l'aquarium ils constatèrent que celui-ci était fermé. C'était pourtant quelque chose d'évident et de prévisible mais ils avaient été tellement absorbés par leur joie qu'aucun des deux adolescents n'avaient envisagés cette éventualité.
Chikara pouvait constater que face à cela, Chifuyu semblait penauds. Elle ne savait pas réellement pourquoi mais elle n'avait pas envie de le quitter tout de suite. Pourtant, c'était ce qui devait arriver de manière inévitable puisque l'aquarium était fermé.
- On peut toujours se poser sur un banc et regarder le levé du soleil quand il sera l'heure ?
Pourquoi avait-elle dit cela ? Le soleil ne se lèverait que dans plusieurs heures et habituellement elle n'aimait pas perdre son temps inutilement. Et pourtant, cette fois si elle n'avait pas l'impression que tout cela serait vain.
Alors qu'ils se dirigeaient vers un banc, Chikara, dos au garçon aux cheveux blonds reçut quelque chose de froid. Instantanément, elle se figea pour essayer de comprendre l'origine de cette attaque. Reposant ses yeux sur le sol, elle ne mit pas longtemps à en trouver l'origine. Immédiatement, elle s'abaissa pour emmagasiner de la neige.
Le froid de celle-ci lui brûla immédiatement la peau mais elle en fit abstraction. Ce n'était pas important tant qu'elle pourrait bientôt voir le visage couvert de neige du garçon. Elle se retourna et lui lança en plein visage.
Tout en pouffant de rire, Chikara se dépêcha de trouver refuge plus loin derrière un amas de neige. Fière d'elle-même, elle forma plusieurs autres munitions plus ou moins grandes. Tout en s'affairant à la tâche, la jeune fille surveilla le délinquant qui tentait de trouver sa cachette.
Soudainement, il avait disparu et elle quitta sa cachette pour s'avancer vers l'endroit où précédemment il se tenait. Incertaine, elle observa les environs pour constater qu'elle était seule.
Boum.
Ce fut le bruit que fit la boule-de-neige lorsqu'elle rencontra son visage. Aussitôt, elle bombarda le délinquant qui venait à présent de dévoiler sa position. Elle avait toujours mal au visage suite au précédent impacte entre elle et l'amas de neige mais elle n'y faisait guère attention. Le visage souriant et toujours couvert de neige, elle prépara son lancer alors que le blond tentait de se protéger comme il le pouvait :
- Pardon, pardon ! On peut faire la paix, c'est inutile d'en arriver là, hein ? Demanda Chifuyu incertain.
- Bien sûr que si c'est utile.
L'instant d'après, le délinquant était enseveli sous plusieurs couches de neige tandis que Chikara essayer d'en débarrasser ses vêtements. Une fois qu'elle fit satisfaite du résultat, elle alla enfin s'installer sur le banc. Chifuyu ne tarda pas à la rejoindre et la jeune fille le sonda pour vérifier qu'il n'avait pas l'intention de recommencer :
- T'inquiètes pas, j'ai bien compris que tu ne plaisantais pas. Il resta silencieux quelques secondes avant d'ajouter en s'exclamant, oh, mais j'avais jamais remarqué mais tes yeux on dirait des lunes ! C'est super joli !
La jeune fille lui accorda un sourire face à ce compliment, sourire qu'il lui rendit avant d'enchaîner :
- C'est dommage que ton masque cache ton sourire, mais au moins je suis le seul à l'avoir vu, se vanta le délinquant.
Sceptique, Chikara le dévisagea. Cela ressemblait à une tentative de drague plutôt ratée. Mais elle ne fit aucun commentaire. À vrai dire, elle n'avait pas envie de gâcher ce moment.
Prise dans l'intimité de ce moment, elle avoua :
- Quand je serai nommée officiellement capitaine de la septième division, se sera la dernière fois que l'on me verra avec. Donc encore une fois, merci. D'ailleurs, comment ça se fait que tu m'aides autant ?
- Je suis juste naturerellement gentil !
- Tu sais très bien qu'il y a plus que ça. Depuis le début j'ai l'impression que tu me couvres, avoua la jeune fille, et puis, avec ton histoire bizarre de rêve, je suis certaine qu'il y a autre chose.
Le délinquant soupira.
- J'ai toujours su pour ta véritable identité car je te connaissais déjà avant.
Les sourcils de Chikara s'haussèrent à l'entente de cela. Elle n'avait jamais envisagé la possibilité que quelqu'un connaisse celle que son corps actuel était avant. Elle trouvait cela bizarre, mais c'était logique. Avant qu'elle ne se réincarne dans ce corps, celui-ci avait dû avoir une vie, des amis, et une histoire.
- Non, je ne parle pas du tout de ça, ajouta Chifuyu, je parle de celle que tu étais avant. Tu sais, cheveux bruns et yeux verts. Je ne sais moi-même pas pourquoi, mais il y a environ deux ans, chaque nuit je rêvai d'une autre vie, une autre vie dans laquelle Baji était mort. À cette époque, je pensais qu'il s'agissait de simple cauchemar, une larme coula le long de sa joue avant qu'il ne reprenne, d'ailleurs je te remercie de l'avoir sauvé. Et à chaque fois, il y avait une fille qui venait me consoler. Cette fille c'était toi, ajouta-il.
Les yeux écarquillés, Chikara l'observa. Comment-cela était-il possible ? Elle savait qu'il ne mentait pas, car elle aussi, il y a environ deux ans elle avait fait ce même rêve. Un rêve dans lequel tout paraissait aller mieux lorsqu'elle arrivait. Au réveil, elle ne se souvenait plus du visage de celui qu'elle rencontrait chaque nuit, mais elle n'en avait que faire. Ces rêves l'avaient aidés à survivre et à tenir bon, puis, ils s'étaient brutalement arrêtés et alors tout avait dégénéré jusqu'à ce qu'elle meurt.
- Alors, lorsque je t'ai revu, bien que ton apparence ait complètement changé et que tu portais un masque je t'ai tout de suite reconnu. Car après tout, qui serais-je si je ne savais même pas reconnaître celle que j'aimais ?
Chikara observa le sol. Elle venait de comprendre pourquoi il avait fait tout cela, pourquoi il l'avait défendu et protégé. Et bien qu'elle aurait dû profiter de cette occasion, elle ne parvenait pas à s'y résoudre. Maintenant qu'elle savait tout cela, tout lui paraissait plus clair. Elle aussi, elle était tombée amoureuse de lui à l'époque, et il n'avait absolument pas changé. Il était toujours la personne qu'elle aimait mais elle, c'était complètement différent. Elle n'était plus celle qu'elle était et elle ne voulait pas l'entraîner dans tout cela. Elle ne voulait pas qu'il la suive dans quelque chose qui le dépassait complètement :
- Chifuyu, tu ne comprends pas, tu ne m'aimes pas moi, mais celle que j'ai été. Elle inspira, et continua, je ne suis plus celle que tu as connu, j'ai changé et à présent je ne suis plus vraiment certaine de pouvoir être qualifiée de quelqu'un de "bien".
- Et toi, tu ne comprends pas que peu importe ce que tu feras, ce que tu deviendras je resterai à tes côtés car maintenant que je t'ai retrouvé, il est hors de question que je te laisse à nouveau filer. Cette nouvelle vie, c'est une chance, notre chance.
