33 | Traitre

51 3 14
                                    

あなたが何をしても、私はあなたを愛し続けます

あなたが何をしても、私はあなたを愛し続けます

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

あなたが何をしても、私はあなたを愛し続けます

Il était en train de caresser un chat blanc tandis qu'un sourire ornait ses lèvres. La porte de l'animalerie s'ouvrit sur Baji qui boitait. Il regarda sa jambe droite tristement pendant un instant avant de se ressaisir. Il devait arrêter d'être triste alors que sans Chikara, Baji serait mort.

Son regard se perdit dans le vide comme à chaque fois qu'il pensait à Chikara. Cela faisait déjà un an et demi qu'il avait perdu tout contact et chaque jour elle lui manquait un peu plus. Au fil du temps, il avait abandonné l'idée de pouvoir peut-être la sauver ou même juste la revoir. Elle avait comme disparu de la circulation. Bien sûr, il ne se faisait pas d'illusions, elle avait intégré le Kanto Manjikai et avait dû probablement dégénérer, comme Mickey. Mais tant qu'il n'y avait pas de preuve qu'elle était impliquée dans une des affaires louches du Kanto Manjikai, il se permettait de continuer à espérer qu'elle n'avait pas changé.

Une tape sur sa tête le fit brusquement reprendre ses esprits et il cria sur Baji:

- Mais t'es malade !

- Oh, ça va, ta survécu à pire et puis vu la tronche que tu faisais il fallait bien que quelqu'un te réveille. Baji s'arrêta un instant de parler avant de reprendre, tu pensais encore à elle ?

En réalité, il n'avait même pas besoin de poser la question. Son meilleur ami n'avait jamais cessé de penser à elle et cela le rendait fou. Oui, elle lui manquait mais cela faisait longtemps qu'il avait arrêté de croire qu'il la reverrait et qu'il avait continué sa vie. Aujourd'hui, cela faisait pile un an et demi qu'il avait perdu tout contact avec la jeune fille aux cheveux violets et il avait énormément évolué. Il avait ouvert une animalerie avec Chifuyu qui marchait tellement bien qu'il en était surpris, alors pourquoi Chifuyu n'arrivait toujours pas à l'oublier ?

- Tu ne comprends pas, même si tout va bien que notre animalerie fonctionne parfaitement elle n'est pas là avec nous et Mickey aussi. C'est grâce à elle que toi et Draken avez un avenir alors pourquoi n'est-elle pas avec nous ? J'aurai dû trouver une solution et l'empêcher ce soir-là de partir avec les frères Haitani, même si j'étais trop choqué, j'aurai dû-

- Elle a pris sa décision Chifuyu. Elle te la pourtant dit ce soir-là, elle ne veut plus de toi dans sa vie alors arrête d'avoir ce comportement de looser et ressaisit toi. Il tapota maladroitement l'épaule de son meilleur ami avant de lancer sans pression, bon, je vais faire cramer une voiture en l'hommage au bon vieux temps, tu veux venir ?

- Non c'est bon, et s'il te plaît, ne t'attires pas encore des ennuis.

Il regarda son ami partir, un discret sourire collé aux lèvres. Malgré le fait qu'il boiterait probablement à vie Baji n'avait jamais perdu sa fougue et sa manie à s'attirer des problèmes. C'était juste plus... difficile maintenant qu'il avait cet handicape mais tout irait bien tant qu'il était en vie. Il regarda le ciel avant de remercier encore une fois son ancienne petite amie de l'avoir sauvé. Il lui devait littéralement son bonheur et c'était bien pour ça qu'il était incapable de l'oublier.

Les minutes passèrent et se transformèrent progressivement en heures tandis qu'il continuait de fixer le ciel. Soudainement, un cri attira son attention et il se précipita vers l'extérieur du bâtiment. Lorsqu'il vit un attroupement formé autour de quelqu'un, il comprit sans réelle difficulté que Baji avait due, encore une fois s'attirer des ennuis auprès d'un petit gang.

Chifuyu n'hésita pas un instant à se jeter dans la foule de délinquant pour aller aider son ami. Bien qu'il ne l'avouerait jamais, depuis le jour où il avait failli le perdre il ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver une puissante terreur lorsqu'il se retrouvait à participer à un combat. Ses poings rencontrèrent le visage de plusieurs délinquants avant qu'il ne réussisse finalement à se frayer un chemin vers Baji.

Une fois qu'il fut près de son ami, il constata avec étonnement que Draken et Inui était venu les aider et alors il sourit. Ils étaient certainement en route vers leur boutique et alors ils avaient croisé un attroupement de délinquants. Lorsqu'ils s'étaient aperçu que Baji en était la cause, ils n'avaient pas dû hésiter à venir le rejoindre pour l'aider. C'était comme ça entre eux, ils étaient une sorte de famille qui était toujours là lorsque quelqu'un en avait besoin. Chifuyu le savait plus que quiconque.

Lorsqu'ils eurent mis tous les délinquants qui en voulaient à leur ami, les trois garçons se retournèrent vers Baji afin d'obtenir des explications :

- J'ai cramé la mauvaise voiture mais je vous promets, elle brûlait super bien !

En entendant ses paroles, Draken, Chifuyu et Inui rièrent de bon cœur et furent bientôt suivi par Baji. Puis, ils se dirigèrent vers l'animalerie sans même s'apercevoir qu'ils étaient observés.

Tapis dans l'ombre, une silhouette féminine observait depuis un long moment ce qui se tramait devant elle. Cette voiture appartenait à un petit gang qu'elle avait recruté pour surveiller le quartier afin de s'assurer qu'il ne risquait rien. Folle de rage, elle se tourna vers le chef de ce gang de pacotille. La délinquante n'aimait pas que l'on n'obéisse pas à ses ordres et elle brandit son pistolet sur l'homme qui se tenait face à elle :

- Nous avions un marché et vous saviez à quel risque vous vous exposiez si vous ne le respectiez pas, dit-elle la voix dénudée de chaleur.

- Attendez attendez, pitié, je vous en supplie je n'ai rien fait, je n'ai pas contribué à ce combat je n'ai donc pas rompu mon marché ! Punissez-les eux, pas moi ! S'exclama l'homme mort de trouble.

- Ces hommes sont sous vos ordres. Je vous ai demandé de le protéger et vous l'avez attaqué. Vous êtes donc tout autant coupable qu'eux et sous mes ordres, la règle est la même pour tous.

Malheureusement, cela faisait bien trop longtemps que son cœur avait été noirci par les crimes qu'elle avait commis et si, il y avait quelques mois elle ne parvenait pas à se résoudre à tuer, aujourd'hui cela était totalement différent. À présent, il ne s'agissait que d'une simple action aussi simple que de marcher. Elle appuya sur la gâchette de son arme et la balle sortit silencieusement du pistolet mettant ainsi fin à la vie d'une autre personne.

Silencieusement, elle partit du lieu du crime avant de se fondre dans l'obscurité et d'appeler quelqu'un :

- Sanzu, y'a un cadavre à cacher et des délinquants à punir pour trahison. Fais juste gaffe à ce qu'ils ne soient pas associés au Kanto Manjikai.

Elle entendit le bras droit du Kanto Manjikai rire légèrement d'enthousiasme avant qu'il ne déclare :

- Chikara, c'est fou, tu sais toujours comme me rendre heureux ! J'arrive.

Puis elle raccrocha et au même moment une multitudes de pensée assaillir son esprit mais elle les repoussa sans la moindre difficulté. Elle avait appris il y a longtemps à rendre son esprit silencieux.

Lien du Passé | TROù les histoires vivent. Découvrez maintenant