Hais Moi...

Chapitre XLVI : Terreur

Tom
Rue de Londres

D'un souffle rapide et bref d'air frais mes paupière s'ouvraient en même temps que je sentis soudainement mon torse se redresser du bitume froid. Lors d'une respiration saccadée, mes yeux passaient avec terreur sur la marre de sang dans laquelle mon corps baignait. Mon regard passait avec incompréhension sur la plaie creusée au sein de ma cuisse. Je posais une main tremblante sur celle-ci dans la seconde qui suivait. J'essayais désespérément de contenir le liquide rouge inodore. Mais ce sang qui se déversait encore de manière abondante de mon corps ne m'effrayait point, ce qui me collais une peur bleu était le fait que je ne ressentais aucune douleur. Rien, même pas de petit picotements.

L'impression que le temps ne s'écroulait pas d'habitude me frappait lorsque que j'observais le soleil qui n'avait pratiquement pas bougé d'endroit depuis que mon corps s'était abattu brutalement contre le goudron. Depuis combien de temps j'étais là, 2h, 2 jours ou même une semaines, je ne le savais guère.

Comment j'avais bien pu survivre, je ne savais encore moins...Cela était un miracle, comme si une bonne étoile avait décider de m'accorder son aide. Un miracle... A moins que cela ne soit finalement tout le contraire.

Où était Evy ? J'inspirais un amas d'oxygène important. Il venait soulevé doucement mes poumons tandis qu'un soupir de douleur s'échappait d'entre mes dents. J'essayais de ne pas m'inquiéter pour elle mais malheureusement l'idée qu'il lui soit arrivé des ennuis me hantait. Pourquoi ne m'avait-elle pas aider si il ne lui est rien arrivé ? C'est totalement débile.

Il faut que je la trouve. C'est hors de question que je la laisse avec ce psychopathe.
Promis mon ange, je ne te laisserai pas tombé, il en est hors de question.

La paume de ma main droite s'abattait face au sol alors que l'autre venait se nicher fébrilement par dessus le coup de couteau.
Je me relevais avec difficulté, couinant de souffrance. Plier mon torse pour le relever alors que je venais de recevoir un coup de couteau n'était clairement pas la meilleur des idée que j'ai pu avoir.
Mes doigts glissaient sous le bout de tissu qui couvrait mon torse. Je venais l'enlever sans une once d'hésitation. D'un mouvement prompte pour ne pas souffrir d'avantage

Un léger grognement de douleur sortit de ma bouche lorsque je resserrais le bout de tissu sur ma plaie afin de venir décroître le débit de sang qui en sortait. Un genre de garrot fait maison. Ou aussi dit, une cache misère.
Pas à pas. Souffle par souffle. Chaque pas entraînant une douleur un peu plus aiguë. Mais cela ne m'arrêtait guère, je continuais de me diriger vers son appartement ignorant totalement la souffrance que j'éprouvais.

Tu peux le faire mec, tu dois le faire pour elle.

Je remerciais intérieurement la brune de ne pas habiter dans les étages supérieurs. Chaque marche pour arriver à la porte de son appartement était une torture.
Je rassemblais le peu de force qu'il me restait pour lever mon bras. Je toquais par la suite sur la porte en bois blanc. Trois tocs fébriles mais assez fort pour qu'elle puisse l'entendre.
Mon souffle se faisait court. L'immeuble était entièrement plongé dans le silence. Une atmosphère assez lugubre s'était installée. Les seuls lumières qui éclairaient le bâtiment vacillaient, baignant celui-ci dans une certaine obscurité grâce au soleil qui commençait à perdre à se coucher. Des pas résonnaient après quelques secondes. Je voyais par la suite la poignet bouger, avant que la porte ne s'ouvre.

Mon cœur s'écrasait au sol dans la seconde qui suivit. Ce n'était pas elle qui venait d'ouvrir la porte mais son ex.
son regard se posait sur moi, observant ma blessure avec satisfaction.

- Où est-elle ? Ai-je demandé d'une voix rempli d'amertume.

L- Evy ? Mon cœur tu as de la visite.