10 | Olivia

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Quelque me chatouilla le visage, et je tentai de le chasser d'une main, mais cette chose devait être solide car elle ne bougea pas d'un poil. J'eus une grimace et soulevai légèrement les paupières, ayant peur que le soleil ne me pique les yeux, mais je fis face à une semi obscurité. Néanmoins, un violent mal de tête m'attaqua et je laissai échapper une longue plainte.

Putain, c'était horrible.

J'encadrai ma tête de mes mains et essayai de me redresser. J'entendis alors un feulement et je vis Plume sauter de mon lit à toute vitesse avant de se glisser hors de ma chambre.

C'était donc certainement elle qui m'avait collé le visage.

Une boîte blanche posée sur ma table de nuit attira mon attention, et je me pencha afin de l'attraper, puis je remarquai un petit papier déposé à côté. Je pris ce dernier et lus :

« Prends un cachet, ça devrait faire partir le mal de tête. Repose-toi pour aujourd'hui. »

La note n'était pas signée, mais je me doutais qu'elle devait venir de l'un de mes amis.

Le mal de tête lancinant ne me laissant aucun répit, je pris sans attendre un cachet, accompagné de la bouteille d'eau qui siégeait sur ma table de nuit.

Comme d'habitude, je ne me souvenais pas de la soirée de la veille. Je savais que j'avais bu, dansé, mais c'était tout. J'espérais n'avoir fait aucune bourde.

Je m'étirai avec un gémissement de contentement et me mis de côté, les jambes hors du lit, prête à me lever, mais un vertige me retint lorsque je me redressai trop vite. Ma vision se flouta durant à peine quelques secondes, puis je pus avancer, bien que plus doucement. Je me dirigeai vers le comptoir, où je vis mon sac accroché à l'une des chaises, et le levai avant de l'ouvrir. J'en sortis mon téléphone, et la luminosité qui m'agressa lorsque je l'allumai piqua mes yeux.

Ah... les joies des lendemains de soirées...

Cellulaire allumé, je vis des messages sur notre groupe, la plupart se demandant mutuellement comment nous allions.

Neyla :

« Perso j'ai bien fini la soirée, mais je vous en passe les détails. »

Louis :

« Vaut mieux, ou je recrache mon petit-déjeuner. »

Tiens, en parlant de petit-déjeuner, je me rendis compte que mon estomac criait famine.

Neyla :

« Rho ça va, t'es juste jaloux de pas avoir conclu. »

Louis :

« Nia nia nia nia. »

Moi :

« Les enfants, pas dès le matin. Je sais pas qui m'a déposée, mais merci. »

Amalia :

« Il me semble que c'est Louis qui l'a fait. »

Je remerciais Louis de l'avoir fait, mais j'espérais tout de même que ce n'était pas à cause de moi qu'il n'avait visiblement pas pu finir la soirée avec le garçon qu'il avait repéré. Même si, le connaissant, le souvenir de Côme ne devait sans doute pas être très loin de lui. 

Soudain, mon téléphone entre mes mains sonna. Je baissai le regard vers ce dernier, et le prénom de Lise s'y afficha. Son message était là simplement pour prendre des nouvelles, mais il me rappela que ce que je devrais être en train de faire, à cet instant, était d'avancer dans mon manuscrit. Or, je l'avais à peine commencé, et je n'étais pas sûre de pouvoir un jour de le continuer. Mais je devrais néanmoins être en train de me triturer les méninges pour trouver une solution, au lieu de faire la fête ou je ne savais quoi. J'avais des responsabilités, un métier. Je ne devais pas me relâcher de cette manière.

Nos cœurs meurtrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant