12 | Olivia

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À mon grand soulagement, mon vétérinaire était disponible aujourd'hui. Je n'avais pas tardé pour embarquer Plume dans une caisse de transport et prendre un taxi. J'arrivai ainsi à destination en peu de temps et me dirigeai d'un bon pas vers le bâtiment. Lorsque j'y entrai, je tombai directement sur la salle d'attente, et heureusement, il n'y avait qu'une seule personne. Je saluai cette dernière avec un signe de la tête qu'elle me rendit, avant de m'installer à bonne distance. Les minutes passèrent, durant lesquelles je jouais avec Plume à travers la grille de la cage, alors que la femme avant moi était partie quelques minutes auparavant. J'espérais fortement que mon tour arrive bientôt, car l'état de mon chat m'inquiétait. Elle n'avait pas eu d'autres symptômes, mais on ne pouvait jamais savoir, peut-être avait-elle une grave maladie.

En tout cas, elle ne semblait souffrir d'aucune douleur, ce qui était déjà une bonne nouvelle.

La porte du cabinet s'ouvrit et je levai la tête vers celle-ci. Le vétérinaire chez qui je venais depuis que j'habitais ici m'adressa un sourire en me faisant signe d'entrer, ce que je fis sans attendre. Cage de transport à la main, je traversai la pièce au milieu de laquelle se trouvait une sorte de table métallique, sur laquelle je vint poser la cage, alors que M. Gossens se mettait de l'autre côté de la table.

« Bonjour, mademoiselle Adams. Comment allez-vous ? »

« Moi je vais très bien, et vous ? »

« Je pète la forme. Que me vaut cette visite ? »

M. Gossens avait cette drôle manie de parler avec un ton enjoué, ce que j'avais toujours trouvé très amusant.

« Alors, je trouve que Plume a grossi, ces derniers temps. Et pourtant je lui donne autant de nourriture qu'avant. »

Un hochement de la tête de sa part plus tard, je tirai une Plume réticente hors de la cage. Je lui prodiguai des caresses dans l'espoir que cela calme sa peur.

« A-t-elle d'autre symptôme ? »

Je secouai négativement la tête.

Il palpa son ventre, puis fit tout sortes de choses dont je ne compris pas l'utilité, avant qu'il n'ait finalement fini.

« Eh bien, il n'y a rien de suspect. Je vais vous donner d'autres croquettes, peut-être que ça a quelque chose à voir avec la composition de celles que vous lui donnez actuellement. S'il y a quoique de soi d'étrange, n'hésitez pas à revenir. »

Je le remerciai, payai, puis, au moment de partir, Plume de retour dans sa cage, il me lança :

« Si rien ne change, peut-être faudra-t-il envisager que quelqu'un d'autre, sûrement l'un de vos voisins, la nourrit. Ça arrive assez fréquemment. »

Nous nous saluâmes et je repris un taxi.

J'espérais que personne d'autre ne nourrissait Plume. Je détestais les gens qui faisaient ça, après tout, ça se voit quand même qu'elle n'est pas une chatte errante. Et les personnes comme ça m'énervaient, car le chat aurait pu avoir un traitement spécial qu'ils lui donneraient quelque chose qui ne fallait pas. Certains semblaient ne jamais réfléchir.

Rentrées à la maison, je laissai Plume se dégourdir les pattes dans l'appartement.

La prochaine fois que je la ferai sortir, je regarderai où elle irait, afin de voir si elle allait chez quelqu'un.

***

J'étais en route pour rencontrer Louis. Si j'avais évidemment hâte de le voir, je n'y allais pas sans arrières pensées. Les paroles d'Amalia tournaient encore dans ma tête, et je me demandais toujours s'il avait réellement communiqué mon adresse à Connard.

Nos cœurs meurtrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant