29 | Olivia

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Nous venions de terminer de ranger les courses, et Axel avait dû voir que je n'étais plus d'humeur à papoter, car il avait laissé tomber le sujet, pour mon plus grand bonheur.

Mes pensées tournaient à dix mille kilomètre à l'heure. Je n'arrivais pas à les stopper, et la seule chose dont j'avais envie en ce moment était de m'enfoncer dans mon canapé, un plaid et Plume sur moi, un chocolat chaud à la main et devant un film de Noël.

Ils étaient pour la plupart assez idéalistes et avaient tous la même intrigue, mais j'adorais les regarder.

Nous retournâmes au salon où Léandre paraissait toujours en colère de ne pas avoir pu nous aider à ranger, mais si d'ordinaire cette vue m'aurait fait rire, ce n'était absolument pas le cas en cet instant.

Je ne savais pas quoi faire. D'un côté, j'avais envie de rentrer chez moi et de réaliser le programme auquel j'avais pensé plus tôt, mais d'un autre, je n'avais pas envie de laisser Léandre là alors qu'il était blessé.

Mais, en soit, il avait Axel avec lui, et si je me fiais aux paroles de ce dernier, Léandre ne se souciait pas de me voir ou non.

Cette pensée me donna envie de fondre en larmes, mais je m'interdis de le faire devant eux.

Tandis qu'Axel allait regarder pour voir si l'état de la cheville de son meilleur ami avait empiré, je me reculai doucement vers la porte, tournée face à eux.

Léandre me vit faire le premier et se redressa légèrement, grimaçant alors qu'il s'était appuyé sans faire attention sur sa jambe.

Je me précipitai sur lui et posai une main sur son torse pour le forcer à se rallonger, croisant ses yeux perdus.

« Tu pars ? »

Il avait l'air d'un petit garçon qui avait peur qu'on l'abandonne, et cette vision me fit hésiter quant à mon départ, mais je ne pouvais pas rester. Je devais préserver mon cœur d'une deuxième chute libre.

« Eh bien, je dois encore travailler. » ris-je nerveusement.

Alors que je me redressai, prête à partir pour de bon, il m'arrêta une nouvelle fois.

« Attends ! On peut échanger nos numéros ? »

Je fus étonnée par cette demande, mais je décidai de réfléchir à la raison plus tard. Je n'avais pas envie de me prendre la tête maintenant.

Je mis rapidement mon numéro dans son téléphone et le lui rendis, avant de le saluer et de sortir de l'appartement. Je me dirigeai vers mon appartement et y entrai, avant de fermer la porte à clés.

J'eus un infime sourire lorsque Plume vint se frotter à mes jambes. Je la pris dans mes bras et allai m'asseoir avec elle sur le canapé, dans le but de la câliner. Comme à chaque fois que je me sentais mal, ses ronronnements réussirent à apaiser mon esprit, même si ce n'était que pour un court instant. Elle réfugia sa tête dans le creux de mon cou et je fondis devant sa mignonnerie. Je me penchai vers l'avant et changeai la chaîne, sans l'enlever de mes bras. Mais je savais que je devrais le faire à un moment donné, parce que je devais retourner écrire.

À cet pensée, je sentis le stress monter. J'étais légèrement en retard sur mon objectif quotidien, et cela commençait à me peser. Heureusement, les idées que j'avais eues de Léandre m'avait grandement aider, et j'avais réussi à surmonter le blocage que j'avais. Et aujourd'hui, ce n'était pas un de ces problèmes qui m'ennuyaient, mais en réalité, je n'avais pas réellement envie d'écrire. Cela arrivait, on ne pouvait pas avoir toujours envie de le faire, parfois ce n'était pas le cas, comme maintenant.

Nos cœurs meurtrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant