21 | Olivia

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Les yeux pétillants d'admiration, je sortis de la voiture, et ne cessais d'observer le paysage qui me faisait face.

La mer. Les vagues qui se déchaînaient violemment. Le sable fin qui s'enfonçait sous mes pas. La lune qui se reflétaient dans l'eau.

Léandre, qui me regardait avec un air que je ne savais décrypter.

Je le quittai du regard, autant pour fuir ses yeux intenses que pour profiter du lieu que la nature avait eu la gentillesse de nous offrir.

Mes cheveux déroulés au vent qui nous fouettait, je remis quelques mèches en place, celles qui me collaient aux joues. J'avançai vers la mer, traversant l'étendue de sable qui me séparait de l'élément que je préférais le plus. Je m'immobilisai juste au bord, ne pouvant décemment pas y entrer, alors que les vagues se percutaient avec autant de violence.

Observait par terre, afin de voir si le terrain était dégagé, je me laissai tomber sur les fesses, les pieds frôlant de peu l'eau qui allait et venait.

Je ne le regardais pas, mais je sentis Léandre s'asseoir à côté de moi, sans un mot aucun.

Mes jambes relevées contre ma poitrine, je les entourai de mes bras, y déposant ensuite mon menton. Je profitais du spectacle que les éléments me laissaient voir, faisant fi du vent glacial qui m'agressait la peau.

Je savais que c'était le moment idéal.

Je le sentais.

« Léandre... »

« Hmm ? »

Je me rendis compte, avec amusement, qu'il ne m'écoutait qu'à moitié, lui aussi pris dans la contemplation de ce qui nous faisait face.

« Je veux des explications. »

Il tourna subitement la tête vers moi, alors je fis de même. Je vis dans ses yeux que se mêlaient hésitation, peur, et colère.

Je me demandais pourquoi il ressentait cette émotion, mais ce n'était pas ce que je voulais le plus savoir pour l'instant. 

Sans que je ne le prévoie, il se leva brusquement. Je l'imitai, ayant peur qu'il se défile.

Mais il n'en fit rien, et préféra faire les cents-pas, à la place. Je le suivais des yeux avec perplexité.

« Léandre... »

« Non ! »

Et là, la colère monta abruptement.

« Comment ça, « non » ?! Tu te fous de ma gueule ?! »

Malgré l'obscurité qui nous enveloppait, je voyais le voyais très bien s'arrêter, prendre une grande inspiration, et poser ses mains sur ses hanches, comme s'il souhaitait se calmer.

Comme si c'était ma faute. Comme si je n'avais pas le droit de demander des explications. Et il secoua négativement la tête.

Putain, qu'est-ce que je le détestais.

« Tu vas quand même me donner des explications, n'est-ce pas ? Non, parce que ce n'est pas toi qui as vu l'homme que t'aimais s'afficher avec ta sœur, la même sœur qui n'avait de cesse de te rabaisser ! Alors oui, j'estime avoir le droit de recevoir des explications. »

Il passa ses mains à travers ses cheveux bouclés qui retombèrent à leur place.

« Tu ne sembles pas réaliser le mal que tu m'as fait. Je te faisais confiance, bordel, je t'aimais ! Alors que toi, tu n'as fait que me mentir sur toute la ligne ! »

« Je le sais, putain ! » 

Je ne répondis rien, abasourdie par son cri, tandis qu'il continuait :

« Je le sais ! Je sais que je t'ai blessée, je sais que je t'ai faite pleurer, je sais que je t'ai détruite ! Et le pire, dans tout ça, est de savoir que tu me détestes, que tu me prends pour le méchant de l'histoire, alors que ce n'est pas vrai ! Je n'ai jamais voulu de faire ça ! »

Nos cœurs meurtrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant