CHAPITRE 21 : Vanille-framboise.

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(nda : ok promis c'était la dernière éllipse, moi même je déteste ça dans les histoires but sorry elles étaient nécessaires ! Vous comprendrez pourquoi...ou pas ;))

ISAAC


Deux mois plus tard. The Building. Yorkville, Toronto. 20h00.

L'atmosphère du toit m'apaise et me procure un calme dont j'ai grandement besoin.

J'observe les voitures défiler sur la route en contre-bas. Je voudrais être dans l'une d'elles.

Le temps passe et je me demande ce que je fous encore là. La nuit est sombre ce soir, sans étoiles... mais la lune est haute dans le ciel. Belle, forte, nous imposant sa blancheur éclatante.

J'entends la porte de secours claquer derrière moi. Je prends pas la peine de me retourner parce que je sais déjà qui s'est.

-Une fête de fiançailles sans le futur marié ? C'est une première.

-Ha-ha, je dis sans la moindre once d'amusement.

Les lumières rouges du toit réfléchissent à travers l'épais brouillard de fumée. J'apporte mon verre à mes lèvres pour dissiper ce malaise que je ressens depuis trois mois déjà.

-Papa veut que tu descendes.

-Mh. J'arrive.

Je sais même pas pourquoi j'accepte cette merde. Peut-être parce que malgré tout je veux que mon père soit fière de moi. Peut-être parce que j'ai rien à perdre.

Peut-être parce que j'espérais que ça la fasse sortir de sa cachette.

-À quoi tu penses hermanito ?

Je secoue la tête négativement parce que je suis pas d'humeur à avoir une conversation maintenant.

-T'en veux pas de ce marriage. Pourquoi tu le fais ?

-T'as pas entendu papa ? J'ai pas le choix.

-T'as le choix. Tu joues juste au lâche idiot. Quoi qu'il en soit, si tu veux partir en guerre, je serais ton fidèle soldat.

Je souris légèrement.

-Je te raconte une devinette ? Pour te remonter le moral.

-C'est qui le plus grand ici ? T'as passé l'âge càbron.

-Justement c'est ça mon rôle de grand frère. Aller. Qu'est-ce qui est toujours devant soi et qu'on ne peut jamais voir ?

La bonne personne.

-Tu donnes ta langue au chat ? Ok. Son futur.

-C'est... pas drôle.

-C'était pas le but hermanito, me dit-il en me donnant une tape sur l'épaule comme si il était mon père.

Je le toise et il se marre.

Le silence finit par retomber me laissant retourner moi à ma contemplation. Ces derniers temps je ne fais que ça.

Je compte les jours, je compte les heures, je compte même les minutes et les secondes lorsque comme maintenant, mon esprit respire et me libère de sa torture quotidienne. Ça fait trois mois que je suis devenu un véritable imbécile désespéré se noyant dans une torture lente et sournoise, sans fin. Je la vois, je l'entends, je la sens. C'est comme si elle n'était jamais partie. Le manque est aussi présent que son absence. Parfois j'ai... peur ? Ouais je crois que j'ai peur je l'admets. Pas d'oublier mais de me souvenir. Mes souvenirs sont trop intactes. Son passage reste trop intacte, sa douce voix fluette ne se déforme pas sous la pression du temps et son visage dessine les images que je vois dans mon sommeil.

LUSTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant