Chapitre 37 : Downfall.

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ISAAC

Son corps chaud, ses petites mains posées contre mon torse, je ne résiste pas, je me penche vers elle.

LUNE

Deux pupilles marrons, deux lèvres chaudes et brulantes contre les miennes si froides... et tout le reste disparaît.

ISAAC

Comment j'ai pu attendre aussi longtemps ?

LUNE

Comment a t-il pu attendre aussi longtemps ?

ISAAC

Je pensais que la vie ne pouvait plus me surprendre.

Non, vraiment.

Je suis pas quelqu'un qui se voile la face, quand c'est la merde, c'est la merde. Quand tout va bien, une merde peut surgir à tout moment. J'avais déjà compris tout ce qui pouvait m'arriver et comment les choses fonctionnait dans ce bas-monde. Tuer avant de se faire tuer. Ne faire confiance à personne. Avoir une parole, un honneur. Ne faire confiance à personne, sous aucun prétexte, baiser, avant de se faire baiser. Ne jamais baisser sa garde. Ne faire confiance à personne.

Plus rien ne pouvait me surprendre, tout le monde était pourrit jusqu'à l'os et le seul moyen de survivre était de compter que sur soi même ou sur mon frère quand il me faisait pas chier.

J'avais tout compris.

Je pensais avoir tout compris.

Et pourtant me voilà, allongé sur un lit, dans une chambre avec bien trop d'ampoules pour que ce soit respectable pour la planète.

Je les ai accrochées, pour elle.

Chacune d'entre elles.

Elle revient des toilettes avec le drap fermement entouré autour de son corps comme si je venais pas de la baiser pendant des heures. Dans plusieurs positions.

Elle était tellement étroite....

Les souvenirs frais ressurgissent et je n'essaie même pas de cacher mon érection naissante.

Lune-Isabelle rougit et je lui tends la main pour qu'elle me rejoigne. Elle s'exécute en se précipitant dans mes bras.

Je l'enlace avec force en inspirant son odeur vanille-framboise qui me rends dingue.

Mon cœur fait un truc bizarre dans ma poitrine, je l'ignore.

Mes doigts parcourent ses cheveux plus courts qu'elle a coupé sur un coup de tête. Ça la rajeunit de cinq ans et quelque part je me sens répugnant de la souiller, alors qu'on a le même putain d'âge. Elle fait juste tellement jeune, candide.

Les derniers jours passés ici m'ont juste prouvés ce que je savais déjà : qu'elle jouait un rôle pour m'empêcher de récupérer ce qui m'a toujours appartenu : son cœur.

Tous ce qui me restait à faire c'était de regagner sa confiance et lui prouver qu'elle était digne de vivre, de lui prouver que que j'étais digne d'elle.

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