LUNEUne fois par semaine c'est le jour de l'uniforme, il est simple, tout noir, composé d'une jupe courte sans trop l'être, d'un polo noir, une chemine blanche et une cravate jaune et noir.
C'est assez comique de voir tout le monde vêtue de la même manière, les garçons également, le pantalon différent de nos jupes, évidemment.
Il ne fait pas trop froid alors je le porte tout simple, sans collant, sans manteau, juste la veste.
Mes écouteurs dans les oreilles, j'observe les étudiants vivres. Ils s'amusent, rigolent. À un moment, l'un d'entre deux surprends une fille par derrière et la porte jusqu'a la fontaine dans laquelle il la jette en veillant à ne pas lui faire mal. Ça a l'air de l'amuser puisqu'elle rigole. Bientôt tout le monde est autour de la fontaine et s'amuse en s'arrosant d'eau les uns les autres.
Hier lorsque je suis rentrée chez moi, je m'en suis sortie avec un mensonge, du style je suis tombée dans les escaliers de l'université et je ne vous ai pas appelé parce que je ne voulais pas vous inquiéter. Ils ont tout gobés.
Ma mère s'est bien évidemment effondrée d'inquiétude, se demandant à quel moment avait elle échoué pour que sa propre fille atterrisse à l'hôpital et ne l'appelle même pas lorsqu'elle en a grand besoin. Je n'ai moi même pas cette réponse. On était très proche avant, elle ne m'a jamais négligée. On l'est toujours mais ces derniers temps ma coquille semble se refermer et je n'ai pas assez de force pour l'en empêcher. J'ai besoin d'aide. J'ai besoin qu'on m'aide à retenir les portes, j'ai besoin d'aide pour ne pas rester dans le noir, parce que j'ai bien peur que si cette coquille se ferme, elle ne le reste à vie.
-Salut !
À quel moment est-il venu s'asseoir à côté de moi ? Je me tourne vers le propriétaire de cette voix dans un sursaut et il me gratifie d'un sourire éclatant.
-Tu devrais pas rester seule, viens avec nous.
L'étudiant que je ne connais absolument pas me fixe dans l'attente d'une réponse mais je suis trop bouche-bée pour pouvoir répondre. Je suis étonnée que quelqu'un m'adresse la parole, surtout si c'est pour m'inviter à les rejoindre. Je suis agréablement surprise c'est tout ce que j'ai toujours demandé être acceptée.
-Merci beaucoup. Je serais bien venue mais j'ai un cours dans cinq minutes. C'est gentil d'avoir proposé peut-être une autre fois ?
-Ouais ouais pas de soucis.
Je tique légèrement et décide de me lever pour y aller. Non sans avoir remarqué les regards appuyés de ses amis derrière.
Bien évidemment je suis en retard et la seule place qui reste est à côté d'Isaac.
L'équation est simple, je suis tout le temps en retard mais Lana elle, est aussi ponctuelle qu'une cocotte minute, elle me garde donc la place à chaque cours trop blindée. Isaac aussi est généralement ponctuel de ce que j'ai pu observé, il est toujours présent lorsque j'arrive, mais il n y a jamais personne à côté de lui. Une seule fois, une fille a essayé de s'asseoir à ses côté, elle n'a plus jamais essayé. Je ne sais pas pourquoi.
Le fait est que Lana n'est pas là aujourd'hui.
Alors ? Vous avez trouvé le résultat de l'équation ?
Je m'avance vers la table d'Isaac, ses yeux d'or se lèvent automatiquement vers moi, au début il semble étonné mais rapidement le masque reprends le dessus et il fait comme si je n'existais pas. Je suis sortie de l'hôpital le lendemain de sa venue. J'ai voulu aller chez lui, pour le remercier de tout ce qu'il avait fait pour moi, de m'avoir amené, épaulé et même de m'avoir sauvé la vie disons ça comme ça, mais je ne connaissais pas son adresse.
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LUST
RomanceSubmergée par les fantômes du passé, Lune-Isabelle cherche désespérèrent un moyen de sortir de sa dépression suite à la mort de sa sœur. C'est la rentrée, elle souhaite faire table rase et trouver un moyen d'aller de l'avant. Jusqu'à ce que son pr...