CHAPITRE 42 : Une belle journée d'été.

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nda : je vous conseille d'écouter Flaws - Vancouver Sleep Clinic <3.




LUNE




Des mois et des mois.

C'est le temps que ça m'a prit pour me faire à l'idée de leurs morts.

De leurs morts...

Morts.

Ils étaient pourtant morts comment est-ce possible... ?

Est-ce que c'est la réalité ? Je suis peut-être bloquée dans l'un de ces cauchemars que je fais la nuit. C'est la seule réalité que je souhaite accepter.

Est-ce qu'il est vraiment là ? Est-ce qu'elle est vraiment là ?

Est-ce qu'ils sont vraiment là ? Mes cauchemars, mes montres, mes horreurs...sont-ils finalement sortis de leur ombres ? De leurs cachettes ?

J'aurais aimé que cette réponse soit négative mais la douleur fulgurante que j'ai derrière le crâne me dit autrement.

Il m'a frappé tellement fort que j'en ai perdu connaissance.

-Comment...? Je souffle.

J'ai dû halluciné, ce n'est autrement pas possible, pas possible, pas possible, impossible.

-Comment ça pourrait l'être ?

Ma voix résonne dans la pièce. C'est une chambre. Très simple, on dirait une cellule de prison, tout est gris, neutre, stérile mais l'éclairage est tellement sombre.

Le lit est défait. À part ça, rien ne montre que quelqu'un vit ici.

Pourtant je suis certaine que quelqu'un est là. Je ne suis pas seule ici.

Ou peut-être que si ? Je ne sais plus je ne suis plus sûre de rien du tout.

Ils étaient morts.

Qu'est-ce qu'ils font ici ? Qu'est-ce qu'ils font ensemble ?

Qu'est-ce que Lana fait avec mon père ?

Je me repasse la scène en boucle, encore et encore. Mon géniteur qui me regarde avec une lueur salace et malicieuse dans le regard. Lana qui m'observe comme si elle s'attendait à ma venue.

Une quinte de toux me bloque la respiration pendant plusieurs secondes interminables. Ma poitrine se serre tandis que ma respiration se fait de plus en plus sifflante.

J'extirpe ma ventoline de ma poche dans l'espoir de retrouver mon oxygène.

Il me faut répéter l'action plusieurs fois avant que l'air ne recommence à circuler vers mes poumons à nouveau.

Mes muscles sont tendus et je me sens mal à l'aise dans mon propre corps, j'ai l'impression d'être dans une fournaise. Mon corps est tellement fatiguée, tellement essoufflée, je pourrais facilement croire que je viens de terminer un marathon de course.

C'est la troisième crise que je fais.

Je souffle et passe mes mains sur mon visage pour la énième fois en vingt minutes.

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