Un mois. Un long mois venait de s'écouler depuis le mariage de Raven et Anya. Lexa ne comptait plus ses heures au bureau, elle savait seulement que cela faisait précisément 34 jours qu'elle n'avait pas vu Clarke. La blonde était devenue un fantôme et malgré tout sa bonne volonté, Lexa ne pouvait pas l'oublier. Les seuls moments où son esprit était d'accord de penser à autre chose étaient lorsqu'elle travaillait. La brune s'était donc lancée corps et âme dans son projet de perfectionner Polis et de rendre la société encore plus prospère. De jour comme de nuit, ses yeux étaient fixés sur son écran d'ordinateur, elle oubliait parfois… souvent même, de manger et de s'hydrater. Son simple café noir du matin ne suffisait guère à son corps et ce dernier essayait tant bien que mal d'informer la jeune femme que ce rythme de vie n'était pas possible. Pourtant Lexa ignorait tous les signes et continuait malgré tout de s'engouffrer sur ce chemin épineux.
Elle ne s'accordait qu'une seule après-midi de repos. Celle du dimanche et pourtant ces quelques heures loin de Polis ne l'aidait pas à se changer les idées. Elle retrouvait son père dans sa maison de repos. L'emmenait parfois boire un café dans un restaurant en dehors de la ville. Mais à chaque fois, elle ressortait de ses visites encore plus misérable qu'à son entrée. L'homme ne faisait pas de progrès et ce changement d'environnement semblait le faire régresser de semaines en semaines. Il était déprimé et ne trouvait goût à rien. Père et fille faisaient alors une belle paire.
Le caractère de Lexa n'avait fait que régresser également. Elle était froide, stricte et ne perdait plus de temps à discuter avec ses employés. Nyilah avait d'ailleurs fait les frais de cette mauvaise humeur plus d'une fois au court du mois et ses nerfs commençaient doucement à lâcher. Même avant que Clarke ne rentre dans sa vie la brune n'avait pas été aussi glaciale. Elle restait toujours polie même si elle ne s'attardait pas à faire des compliment. Aujourd'hui, la femme d'affaire était à peine humaine et lui décrocher un simple « merci » relevait du miracle.
Ce jour là, alors qu'il était un peu plus tard que midi et que Lexa était plongée dans un rapport annuel de prime en tout genre, son téléphone fixe sonna indiquant d'une petite lumière que son assistante cherchait à la joindre. Elle ne décrocha pas le combiné mais appuya sur le haut parleur, son regard toujours rivé sur ses papier.
- Wood.
Dit-elle simplement d'une voix monotone.
- Mademoiselle Wood, votre soeur est à l'accueil. Répondit Nyilah. Elle aimerait vous voir.
- Vous savez très bien que je suis occupée. Dites-lui d'arrêter de passer et de m'appeler je n'ai pas le temps de lui parler pour le moment.
Alors qu'elle allait raccrocher elle entendit un craquement dans le téléphone et finit par distinguer la voix énervée d'Anya. Ce ton qu'elle avait bien trop entendu depuis quatre semaines.
- Alexandria Wood, tu arrêtes ton cirque et tu me laisses entrer.
Comme une enfant la brune soupira et lança son stylo afin de montrer sa colère. Elle finit par appuyer sur le bouton de déverrouillage de la porte qu'elle avait fait installé en début de semaine pour éviter d'être dérangée.
Quelques secondes plus tard, Anya entra dans le bureau un grand sac dans les mains. Son bronzage encore frais dû à son voyage de noces à Hawaii elle avait l'air reposée et prête à affronter le commencement de l'hiver. Pourtant, il n'en était rien. Elle avait longuement hésité à partir une semaine avec Raven. Laisser Lexa seule dans son état n'avait pas été une mince à faire mais sa femme avait réussi à la convaincre, lui promettant de la laisser appeler sa petite soeur au moins une fois par jour. La femme d'affaire n'avait répondu aux appels qu'une fois sur deux et lorsqu'elle le faisait, la conversation était brève sans que la brune ne parle vraiment.
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Apprends-moi
FanfictionClarke Griffin n'aurait jamais imaginé croiser le chemin d'Alexandria Wood, elle n'aurait également pas pensé une seule seconde qu'elle accepterait les termes de ce contrat indécent. Et pourtant, poussée par son désir, elle ne peut qu'acquiescer mêm...