Chapitre 24

834 44 0
                                    

Clarke appuyait sur le bouton de verrouillage de la porte de la galerie. Une nouvelle journée de travail se terminait et son week-end pouvait enfin commencer. Les lumières s'éteignaient progressivement grâce à la minuterie installée et la peintre regarda une dernière fois son poste de travail pour s'assurer que ce dernier était bien rangé. Elle n'avait jamais été ordrée mais travailler avec Marcus la forçait à s'améliorer également dans ce domaine. Son patron lui avait dit un jour que ce pupitre était la vitrine de sa galerie, la première chose que les clients remarquaient en entrant bien avant que leur yeux ne tombe sur les oeuvres exposées. Il ne fallait donc pas qu'un seul dossier ne soit visible ou qu'un stylo traine. Clarke s'efforçait alors de faire un effort pour s'améliorer et avait pris certains réflexes qu'elle n'avait pas avant de travailler ici.

Elle aimait ces vendredis soirs où elle finissait seule. Tous ses collègues aimaient terminer tôt afin de commencer leur week-end, Clarke, elle, préférait faire la fermeture. Se retrouver en solitaire pour la dernière heure qui était souvent très calme. Peu de clients rentraient encore dans la galerie, et si quelqu'un passait la porte, il s'agissait plus de curiosité plutôt que d'une envie d'acheter.

Clarke était donc sereine, ce silence l'aidait à se concentrer et à puiser son inspiration qu'elle laisserait s'échapper dès le lendemain matin.

Avant de prendre ses affaires, la blonde regarda une dernière fois avec fierté le premier de ses tableau que Marcus avait accepté de présenter dans cette galerie. Sa fierté ne pouvait pas être plus grande et à chaque fois que quelqu'un s'approchait de sa toile elle sentait sa poitrine se gonfler. Elle n'attendait qu'une chose à présent, recevoir une première offre d'achat pour son oeuvre.

Elle sortit alors par la porte de derrière et se retrouva dans une petit ruelle sombre. Comme à chaque fois cet endroit lui donna la chair de poule et elle se dépêcha de fermer la porte à clé. L'odeur des poubelles qui s'entassaient lui donnait la nausée mais comme toute ruelle new yorkaise les déchets s'accumulaient à vitesse grand V.

Clarke rangea son trousseau dans son sac et en sortit son téléphone pour regarder l'heure. Elle sentit alors deux mains se mettre sur ses hanches et un cri grave résonna dans la nuit. Son bond la propulsa au dessus du sol et elle hurla à la mort. Clarke entendit alors un rire s'élever et elle ouvrit enfin les yeux. Malgré les tremblement de son corps et les battements bien trop fort de son coeur elle arriva à donner un grand coup dans l'épaule de son bourreau.

Octavia qui se plia de rire, heureuse que son stratagème réussisse, n'arrivait pas à se reprendre. Elle savait Clarke apeurée par cette ruelle, elle avait connaissance du caractère trouillard de sa meilleure amie et en profitait plus que de raison.

- Je te déteste! Cria Clarke en essayant de se calmer. T'as pas le droit de me faire ça!

Mais Octavia n'arrivait pas à redescendre de son fou-rire. Clarke la laissa alors exprimer sa joie et croisa les bras agacée. Elle tapait du pied contre le béton et soupirait d'impatience.

Il fallut une très longue minute pour que la jeune femme se reprenne et dans un soupir rieur elle s'arrêta.

- T'aurais dû voir ta tête Clarke. Dit-elle enfin. Oh mon dieu j'avais pas autant ri depuis longtemps.

Boudeuse, la blonde n'ajouta rien.

- Oh aller! Fais pas la tête, avoue que c'était drôle.

- Tu sais que ça me fiche la trouille d'être ici, je vais plus pouvoir fermer la galerie tranquillement maintenant.

- Clarke, t'es dans une des rue les plus huppée de Manhattan, il ne peut rien t'arriver.

- Tu diras pas ça quand on retrouvera mon corps dans l'Hudson.

Apprends-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant