Chapitre 8

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L'heure du dîner arriva et Héléna dut sortir de sa chambre afin d'apporter à son patient ses médicaments du soir.

En effet, depuis leur échange. Elle s'était réfugiée dans sa chambre s'interdisant de sortir de peur de le croiser.

Elle était debout à la cuisine lorsqu'elle entendit du bruit derrière elle. A sa grande surprise son patient était là, dans sa chaise roulante.
Devant le silence gênant qui s'était installé, Héléna décida de prendre la parole

- J'étais sur le point de vous apporter vos médicaments,

- Vu que je suis là donner les moi, avait il répondu

Héléna lui tendit aussitôt ses médicaments avec un verre d'eau. Il les prit de suite,

- J'ai pris vos satanés médocs, que faite vous encore devant moi ? Avait il demandé froidement.

- Je .. voulais.. me faire.. à manger, Répondit Héléna en bagayant, Charlie a dit que j'avais le droit

- Savez vous au moins utilisé une gazinière mademoiselle ? Lui demanda t'il

Elle hocha vigoureusement la tête pour signifier que oui

- Lorsque je m'adresse à vous, répondez moi avec votre bouche, lui dit Rayan.

Elle voulu répondre mais il ne lui laissa pas le temps.

-Taisez vous c'est mieux reprit il encore plus froidement. Tout ce que vous casserez vous devrez le rembourser.

- Bien monsieur Donovan, répondit elle. Voulez vous également manger quelque chose ? Demanda t elle poliment.

- Et risquer une intoxication alimentaire, non merci. Lui dit il.
Je ne pense pas qu'une fille comme vous puisse être capable de cuisiner pour moi.

Après ses mots il s'en alla. Héléna ne comprenais pas pourquoi autant d'animosité à son égard. Elle se fit rapidement à manger et retourna dans sa chambre où elle appela Kate pour lui raconter sa journée avant de se coucher.

Le lendemain Héléna se leva moins enthousiasme que la veille. Son patient était loin d'être un homme adorable. Elle avait réalisé qu'Andrew était loin d'avoir exagéré. Elle regrettait maintenant de lui avoir promis qu'elle resterait jusqu'à la fin du contrat. Et pour ne pas flancher elle pensa au salaire qu'elle allait toucher et aux dettes qu'elle pourrait régler grâce à cela afin d'avoir du courage.

Elle s'apprêtait à prendre son déjeuner quand elle vit sortir de l'ascenseur une dame un peu âgé. La dame s'approcha d'elle et lui fit un sourire des plus chaleureux.

- Vous devez être mademoiselle Héléna, je suis Betty la dame de ménage. Charlie m'a averti de votre arrivée.

- Enchantée de vous rencontrer, répondit Héléna en lui rendant son sourire.

Elle s'installa à la cuisine pour prendre son petit déjeuner et profita à faire connaissance avec Betty. Cette dame était d'une agréable compagnie, qu'elle due malheureusement quitter pour apporter ses médicaments à son patient.

Elle toqua une fois devant la porte de son bureau, et une fois qu'il lui répondit elle entra.

- Je vous apportes vos médicaments monsieur.

- Eh bien donnez les moi, lui dit il

Elle posa le plateau sur le bureau et lui laissa se servir. En reposant le verre il fit tomber son stylo. Héléna se baissa pour le ramasser et le lui rendit.

- Au moins vous connaissez où est votre place. C'est bon, maintenant disparaissez. Dit Rayan.

Mais alors qu'elle allait le faire il l'interpella avant qu'elle ne sorte.

- Dorénavant, tâchez d'être plus rapide, je ne supporte pas la lenteur. Cela doit être une chose dans vos cordes. Car je doutes sincèrement de vos compétences en tant qu'infirmière.

Des coups à la porte l'empêcha de répondre. C'était Charlie qui venait d'arriver, il la salua avant de s'installer au bureau à son tour.

Héléna revint à la cuisine bouleversé. Elle ne savait pas si elle pouvait tenir jusqu'à la fin du contrat.

- Tout va bien mon enfant, lui demanda Betty

- J'ai connu mieux, répondit elle

- Ne vous en faites pas, cela va s'améliorer. Reprit Betty
Monsieur Donovan n'est pas mauvais dans le fond, il a juste eu son lot d'épreuve.

Elle resta encore un peu avec Betty, jusqu'à son départ avant de retourner dans sa chambre.

Rayan quand à lui, était d'une humeur massacrante et malheureusement c'est Charlie qui en avait fait les frais.

La raison Héléna Parker. Elle refusait de faire comme les autres, elle refusait de fuire. Elle voulait rester et terminer son contrat. Mais lui ne le voulais pas. Il était persuadé que ses airs de bonne sœur qu'elle s'efforçait à montrer n'était que du vent. Elle était comme toutes les autres : vénales et perfides.

Ses premières infirmières aussi avaient fait semblant avant de laisser paraître leur vrai nature. Il n'avait aucun doute qu'elle n'allait pas faire exception.

Les femmes étaient toutes les mêmes, c'est pour cette raison qu'il ne leur permettait pas de rester chez lui. Aucunes d'entre elle ne méritait sa confiance et encore moins sa sympathie. Et il était bien décidé à le faire comprendre à son infirmière.

Un amour en chocolatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant