Chapitre 10

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La colère était un sentiment bien léger à côté de ce qu'il ressentait présentement. Il avait la rage. Si la patience n'était pas sa plus grande vertu, il venait de battre son record de tempérance. Il aurait dû la mettre à la porte et lui faire livrer ses affaires par la poste.

Voilà, c'est ce qu'il allait faire, pourquoi n'y avait il pas pensé plus tôt. Mais avant il devait appeler Andrew, lui et ses idées, c'était de sa faute si il se retrouvait dans cette situation.

- Moi qui pensait que tu m'avais oublié, dit Andrew au bout du fil

- Je ne suis pas d'humeur Andrew,

- Tu ne l'es jamais Rayan, tu devrais apprendre à décompresser, à force de crisper ton visage tu finiras par avoir des rides bien trop tôt. Répondit Andrew

- Andrew, grogna Rayan

- Je sais, je sais tu n'es pas d'humeur. Alors je suppose que ton appel à avoir avec une magnifique jeune fille aux yeux vert qui est actuellement en larme dans une pièce de ton antre.

- Comment le sais tu ? Demanda Rayan suspicieux

- Disons que j'ai des pouvoirs magiques qui me permettent de savoir qu'actuellement et ce malgré toute ma bonne volonté à faire de toi un brave chevalier, tu demeures un crapaud qui ne sais comment prendre soin d'une princesse. Répondit Andrew

- Je suis sur qu'elle t a appelé pour plaider sa cause, mais je te préviens il est hors de question qu'elle reste chez moi. Dit Rayan de manière catégorique

- Mais détrompe toi mon ami, elle m'a plutôt annoncé son départ en utilisant à ton encontre des termes loin d'être flatteur même si amplement mérité. Lui dit Andrew

Rayan était étonné, il était toujours en colère mais cette nouvelle venait de fragiliser son opinion de la jeune fille.

- Cela t'étonne n'est ce pas, demanda Andrew.
Je suis sur que dans ta petite cervelle de génie tu t'étais déjà fais un film d'elle essayant de te séduire et que l'attitude qu'elle avait eu envers toi faisait partie du stratagème.

Andrew éclata de rire et repris :

- Mais réveil toi bon sens Rayan, nous ne sommes pas des acteurs de ton film imaginaire,

Il se moquait ouvertement de lui, ce qui ne plut pas à Rayan.

- Et qu'est ce qui te prouve que j'ai tord? repris Rayan.

- Que connais tu d'elle? Demanda Andrew

Face à son silence, il reprit.

- Rien Rayan, tu étais tellement pressé de t'en débarrasser que tu n'as pas pris la peine de te renseigner à son sujet.
Et tu es tellement aveuglé par ta haine que tu ne réalise pas les progrès que tu a fait depuis son arrivée.
Se ne sont pas des lunettes que tu as sur les yeux mon ami mais des oeillères.

Andrew se tut une minute et repris :

- désolé de te le dire frangin, mais tu dois accepter que Helena n'est pas ta mère.

- Andrew je t'interdis de me parler d'elle, tonna Rayan.

- Dans ce cas revois ta manière de  traiter mademoiselle Parker, car comme j'ai eu le plaisir de lui annoncer vous êtes tous deux en contrat avec mon hôpital. Et je ne suis pas assez riche en bonté pour le rompre.

Il raccrocha directement sans lui laisser le temps d'en placer une.
Rayan réfléchissait à ce qu'avait dit Andrew, et il dut accepté qu'il avait raison.

Il n'avait rien à lui reprocher, l'état de sa jambe s'était améliorer grâce à ses soins. Et par dessus tout Héléna ne l'avait jamais dragué sauf dans sa tête.

Il passa une main sur son visage, en comprenant que sa haine l'avait aveuglé.

Pourquoi ?

A cause de sa ressemblance avec sa mère. Cette douceur, cette naïveté et cette beauté en avait trompé plus d'un et son père n'avait pas fait exception, à son plus grand malheur.

Il fut interrompu dans ses songes par l'arrivée de Charlie.

- Voici le rapport que vous m'avez demandé monsieur Donovan.

- Très bien tu devrais rentrer manger quelque chose, la journée n'a pas été de tout repos. Lui dit il

- Ne vous en faites pas. En plus j'ai déjà mangé ce que Héléna à cuisiner. Répondit Charlie.

- Et depuis quand manges tu les plats de mademoiselle Parker ?

- Depuis son arrivée, répondit Charlie.
Une fois elle m'avait vu aller acheter à manger car j'avais encore beaucoup de travail. Elle m'avait alors dit qu'elle fera de plus grande portion lors de ses repas de midi pour que je puisse manger sur place sans me déplacer. Elle en donne également à votre chauffeur.

Rayan était encore plus surpris de l'attitude de la jeune femme qui ne faisait que confirmer les propos d'Andrew mais ça il ne l'avouera jamais.
Il se retourna vers Charlie et lui demanda:

- Sais tu si mademoiselle Parker aime quelques choses en particulier ?

Charlie ne put cacher son étonnement face à la question de son patron. Il était rare que Rayan Donovan s'intéresse au goût d'une femme. Rayan émit un bruit afin de faire sortir Charlie de sa léthargie.

- J'ai demandé si tu lui connaissais des plaisirs particuliers ?

- Du chocolat, répondit Charlie, elle aime énormément le chocolat.

- Le chocolat, reprit Rayan, alors se sera du chocolat.

Un amour en chocolatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant