6 mars 2019, 13h20
Un mois et sept jours passé dans le noir total depuis janvier, depuis qu'ils m'ont attaché à ce lit comme une chienne. La lumière agressante éclaire mon visage. Le cliquetis de mes chaînes s'entrechoquant est le seul bruit dans ce couloir interminable.
Deux bolosses m'accompagnent, un à ma gauche et l'autre à ma droite, tenant chacun un bras. La sonnette de l'ascenseur retenti en même temps que l'ouverture de la porte. À l'intérieur, pas un mot, pas un bruit se fait entendre dans l'habitacle.
La porte s'ouvre à nouveau accompagnée par un petit son aigu. Juste en face de moi, une porte en fer gardé par deux hommes armés. L'un d'eux ouvre la porte. Un seul des deux hommes qui m'accompagnaient rentre avec moi dans la pièce. Il me libère de mes chaînes puis il sort de la pièce me laissant seule dans ce petit espace laissant de la place pour seulement deux personnes. La deuxième porte s'ouvre et me donne accès à la salle commune. Deux fois par semaine, ils nous réunissent tous ici. C'est censé être notre journée de « liberté ». Deux fois par semaine je vois ces étrangers qui sont également retenus ici contre leur volonté comme moi. Ce sont les seuls jours ou nous mangeons tous ensemble dans une grande salle. Et un seul jour, où nous pouvons recevoir de la visite, des appels et du courrier de nos proches.
Je me rends à mon coin habituel, sur des escaliers au fond d'un couloir. Personne ne va là-bas et ça me va. Je veux être tranquille et me liée à personne ici.
Les lumières au plafond clignotent, elles sont sur le point de rendre l'âme. Lorsque je pose enfin mon derrière sur mon escalier, je soupire, de fatigue.
- S'il vous plaît, je-je n'ai rien fait, supplie une douce voix féminine.
Je pose ma tête sur le mur à côté de moi en fermant les yeux.
Une jeune femme, deux hommes.
Deux voix masculines se font légèrement entendre.
Ne peuvent-ils pas aller ailleurs ?
Je me lève en les entendant parler de plus en plus fort. Les mains dans les poches de mon gilet, ma capuche sur la tête, je m'approche d'eux.
J'entre dans une pièce abandonnée qui devait être avant une salle d'opération vu le matériel dans la pièce.
La jeune femme est bloquée dans un coin par ses deux mecs qui font d'ailleurs une tête de plus qu'elle.
- Eh, les interpellais-je, vous ne pouvez pas fermer la porte ou bien aller ailleurs ? Vous me cassez les oreilles, dis-je d'un air blasé.
- Regarde-moi ce morceau qui vient d'arriver, dit l'un d'eux, je ne savais pas qu'il y avait de la chair fraîche dans cet endroit miteux.
Encore un abruti qui pense que les femmes sont des objets...
- Je te laisse celle-là, dit-il à son camarade en faisant allusion à la femme devant eux.
- Je n'en ai rien à faire de ce que vous faites, mais fermez là.
Je fais demi-tour mais le blond qui m'a mentionné comme étant de la « chair fraîche », me retient en posant sa main sur mon poignet. Tout va très vite.
Crac
Il hurle de douleur après que j'ai délibérément cassé sa main.
- Salope !
- Ne pose pas tes sales mains de porc sur moi.
Puis je m'en vais, laissant ces deux hommes avec la jeune brune.
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From Light To Darkness - Héritage
ActionLes ténèbres ont toujours fait partie de moi, je les ai simplement fait taire pour ne plus décevoir ceux qui étaient chers à mon cœur. Être quelqu'un de bien, c'est compliquer... Surtout quand on apprend que toute notre vie, les personnes pour qui v...