Chapitre 39

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4 juin 2019, 15h07

Assise sur le sol devant la petite bibliothèque dans ma cage, je saisis la seule chose qui m'appartient. Un carnet.

Je l'ouvre pour la énième fois. Et rien n'a changé, je ressens toujours cette haine. La même que j'ai ressentie lorsque j'ai découvert ce carnet.

Des noms sont inscrits à l'encre noire sur les nombreuses feuilles. Dix pages pour chaque nom, pour les cinq noms inscrit.

Carlos Flores.

Emilio Rodriguez.

Giovanni Moretti.

Alexei Ivanov.

Conrad Black.

Ces cinq personnes sont responsables de sa mort, de sa souffrance.

Ce carnet regroupe tous leurs actes ignobles qui leur ont pourri la vie. Mon objectif à changer le jour où j'ai trouvé ce carnet.

Mon objectif n'était plus de tuer seulement Carlos. Mais de tous les tuer. Les cinq. De les faire souffrir comme moi je souffre. Je suis la personne que je suis aujourd'hui à cause de ce qu'ils ont fait.

Le jour de ma liberté approche.

Des pas s'approchent de ma cellule. Je cache le carnet à sa place et j'attends que la porte s'ouvre. Lorsque j'aperçois la personne, je hausse un sourcil et je croise les bras.

Comment tu as eu les clés, Petra ?

- C'est un secret, dit-elle en souriant.

Elle entre et elle s'assoit sur le lit.

- Pourquoi tu es là ?

- J'ai fait un cauchemar, j'ai besoin de parler avec quelqu'un.

- Parle à ton foetus, pas à moi. Je n'en ai strictement rien à faire de tes cauchemars.

- Je vois le corps de ma mère, disséqué.

Depuis que j'ai appris que c'était sa mère. Je fais de mon mieux pour l'éviter, mais elle me colle sans arrêt. J'ai même demandé à rester dans cette pièce H24, mais elle persiste.

- Tu ne comprends pas quand on te parle ? Je m'en fous. Retourne rêvé des morceaux de ta mère dans ta cellule. Je n'ai pas besoin de compagnie et surtout pas de la tienne.

- Je vais avoir une fille, j'ai vu un médecin la semaine dernière. Je pense l'appeler Irina, comme ma mère, continue-t-elle en caressant son ventre.

Ce simple geste me perturbe. Jenna faisait la même chose. Jenna aussi allée avoir une fille.

Voir Petra, aussi heureuse, la main sur son ventre, ça m'énerve. Mon amie ne peut plus le faire, elle ne tiendra jamais sa fille dans ses bras. Elle est morte il y a trois ans maintenant. Pénélope aurait eu trois ans.

- Tu veux savoir comment ta mère est morte, Petra ?

- Je le sais déjà.

- Non, tu ne sais pas, crachais-je en m'approchant d'elle.

Je pose ma main sur son cou et je serre. Je la regarde droit dans les yeux.

- Une putain de balle dans la tête la tuer. Une mort si simple, rapide et stupide pour une soi-disant criminelle. C'est grâce à moi qu'elle est sorti de son trou. J'avais besoin d'information et ensuite...

J'imite un coup de feu et j'éclate de rire en continuant de serrer sa gorge.

- Elle n'a rien vu venir ta folle de mère. Alors maintenant, fous moi la paix si tu ne veux pas finir comme elle.

Je la lâche et elle reprend sa respiration en s'éloignant de moi. Elle sort de la pièce en courant et moi... je continue de rire.

From Light To Darkness - HéritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant