15. INTERROGATOIRE

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Nina, Italie, QG

Après avoir pris une douche rapide puis m'être séchée, j'évalue les dégâts sur mon corps. Il faut dire qu'il n'y a pas été de main morte.

J'ai de nouveaux bleus qui risquent de virer très vite au violet à force d'être tombé sur les fesses. J'applique une crème que j'ai trouvé dans le tiroir sous le lavabo espérant apaiser mes muscles.

Malgré tout, j'ai réussi à apprendre quelques techniques de défense, bizarrement je doute cependant de la force qu'il a mis lors de nos combats, j'en suis persuadée, il m'a épargné.

Je ne comprends pas ce retournement de situation, depuis notre altercation plus ou moins violente, c'est comme si un mur s'était créé entre lui et moi.

Je découvre enfin le vrai chef et il me fait vraiment peur parfois. Les regards qu'il m'offre sont incendiaires, cinquante questions tournent constamment dans ma tête.

Toute trace d'humanité à disparu de lui, il est vide. Les mots qu'il emploie à mon égard depuis me blesse sans que je ne sache pourquoi, mon instinct me pousse à être répondante face à ses humeurs mécontente, ce qui n'a pas l'air d'aimer du tout.

Avant de me rendre dans son bureau pour passer à son interrogatoire comme si c'était mon père, je me rends dans sa chambre. J'ai remarqué qu'il range ses cigarettes dans le tiroir de sa table de chevet. J'y pense depuis plusieurs heures déjà et c'est l'occasion parfaite pour mettre mon plan en marche.

La pièce est en désordre totale lorsque je pénètre dans celle-ci, sûrement comme ses pensées, mais je ne m'arrête pas sur son bordel et décide de chercher tous les paquets qui se trouvent dans cette chambre.

J'en trouve 3 dans son tiroir de table de chevet, 2 sur le fauteuil près du lit, un sur la petite table ainsi qu'un posé sur le lavabo dans la salle de bain.

Quel pompier sérieux...

J'ai tout réuni sur son lit, je vide chacun d'eux et me mets à effriter chacune d'entre elles dans son lit après avoir relevé sa couverture.

Ça lui apprendra à venir fumer dans ma chambre.

Je retourne en vitesse dans ma chambre, en espérant avoir été très discrète. Je ne perds pas de temps et fonce dans ma chambre en courant sur la pointe des pieds.

Je rejoins mon dressing afin de mettre une tenue un peu plus confortable pour cette entrevue qui risque une nouvelle fois de me bouleverser.

Je m'habille d'un jogging trouvé dans le premier placard qui est cent fois trop grand pour moi ainsi qu'un simple tee-shirt à l'effigie d'un pilote de F1 que je crois reconnaître comme étant le grand pilote britannique Lewis Hamilton.

Alors que je m'apprête à m'attacher les cheveux, Ben entre comme à son habitude sans frapper, ce qui a le don de m'énerver. 

Je me retourne, lui lançant un regard que j'imagine être méchant attisant son sourire.

- Tu ne sais pas frapper aux portes ? J'aurai pu être en sous-vêtement je te signale !

- Pardon mia sorella, j'oublie qu'une fille est parmi nous maintenant enfin bref, je ne viens pas pour que tu m'apprennes à toquer aux portes, mais pour t'accompagner voir Ezio.

Je laisse tomber pour la queue de cheval et les laisse sécher à l'air libre, j'acquiesce tandis qu'il me laisse passer devant lui. 

Nous avons fait seulement 10 pas avant d'arriver dans le fameux bureau de Monsieur casse couille. Ben attrape la poignée puis entre encore une fois sans toquer.

TRAHISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant