38 : REVENANTS

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Nina, Italie, Salle de bal.

La haine qui coule dans mes veines est dévastatrice. Ma vision me renvoie des images que mon cerveau imagine qui deviendront réalité d'ici quelques minutes.

Je me suis réveillée dans les vapes aux côtés d'Alvira qui me secouait comme une folle. Ma tête me fait mal, mais avec l'aide des indications de mon amie, j'ai réussi à comprendre ce que j'ai manqué durant ma mini sieste.

Les invités sont partis à toute vitesse tandis que les garçons ont pris en joute mes anciens bourreaux. Je me suis dirigée à toute vitesse à l'intérieur ou l'odeur du sang, du plomb et de l'alcool m'a prise directement au nez.

Quand j'ai retrouvé tout le monde autour de l'homme qui m'a détruit, mon âme s'est de nouveau éteinte. Voir son visage entouré de mes soi-disant proches qui ont essayé de me faire disparaître du tableau, qui m'ont volé la seule occasion de me venger m'a retourné.

Mais Ivan est venu encore une fois m'aider, il a su me parler, reconnecter son âme à la mienne et depuis, je prends un malin plaisir à me venger comme nous l'avions prévu.

Je sors de mon état lorsque je sens la main de mon coéquipier se poser sur mon épaule. Je relève mon visage, observe les alentours, seul le bruit de nos respirations se font entendre.

Malgré l'éclairage tamisé, je remarque directement le visage pâle des deux frères qui ont chamboulé ma vie. Leurs regards sont rivés vers Abel qui se tient à côté de deux personnes dos à moi près de la porte d'entrée.

Je continue d'observer la scène méticuleusement afin de comprendre ce qui se passe en vint. Plus personne n'ose parler, chacun reste figé comme perdu dans le passé.

- Buongiorno Cavarelli. -dit une voix forte-

Mon regard se tourne vers Ezio en quête de réponse, aucun son ne sort de sa bouche. Je fais de même avec Ivan qui reste impassible, mais je remarque son tic nerveux sur son sourcil droit.

- Qui êtes-vous ? Abel pourquoi ces personnes sont ici ? -demandé-je-

Il pousse un long soupir avant de s'approcher de moi, j'essaye de refouler ma colère, mon angoisse et ma peine malgré tout lorsqu'il attrape une de mes mains ensanglantée.

- Mi bella... Pardonne-moi. -murmure Abel-

Je secoue la tête de gauche à droite sous l'incompréhension, j'essaye de lire dans son regard ce pourquoi je devrai lui pardonner, mais c'était sans compter qu'il me ferme l'accès à ses pensées.

Il se retourne en direction de ce qui semble être ses invités et mon cœur se brise lorsque je vois le visage des deux personnes que je n'aurai jamais imaginé voir à nouveau un jour.

Une larme coule sur ma joue que je m'empresse d'essuyer avec rage, je me relève avec difficulté, les yeux rivés sur ces personnes que je ne saurais définir à l'heure actuelle.

Je m'approche tentant de reprendre le contrôle de mes émotions, repensant aux leçons qu'Ivan m'a donné. Je fais abstraction de ma douleur pour la transformer en force.

Mon visage devient impassible au fur et à mesure que j'approche, mes pas sont lents, me laissant le temps de réfléchir à tout ce qui pourrait se passer. Lorsque j'arrive à leur hauteur, je distingue dans la pénombre les yeux baignant de larmes de la femme.

Je n'arrive pas à ressentir de compassion pour cette femme qui m'a mise au monde, n'y pour l'homme qui la tient par le bras. Ils m'observent comme fascinés d'avoir retrouvé leur petite fille tandis que je ne ressens que du dégoût.

TRAHISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant