23. DÉPART

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Ezio, Italie, QG

Je vais buter ce fils de pute.

Nina me regarde avec effroi, si le QG n'était pas à moitié en feu, je lui aurais déjà fait sa fête pour la putain de connerie qu'elle vient de faire. Elle s'est mise en danger sans réfléchir.

Je suis aveuglé par la rage, elle boue entièrement dans mon corps. Qu'est-ce qu'il lui ai passé par la tête pour être sorti et avoir tiré sur ce monstre. Je ne lui adresse pas un seul regard, pourtant, je sens son regard me brûler la peau encore plus intensément que la chaleur qui se dégage du QG.

J'ai moi-même envie de lui mettre une balle pour l'erreur qu'elle vient de commettre, elle ne sait jamais servie d'une arme et lorsque pour une fois, il fallait qu'elle reste bien sagement assise dans l'infirmerie madame joue l'héroïne. Elle aurait pu blesser l'un de nous a tiré à l'aveuglette.

Je fais un rapide tour sur moi-même pour essayer de repérer mes frères en vain, mais je tombe sur l'expression de son visage qui laisse apercevoir qu'elle souffre de douleur, l'explosion nous a tous blessé, je n'arrive pas à me concentrer tellement la colère est présente dans ma tête.

Et pourtant, il faut absolument que je retrouve mes hommes et qu'on dégage à toute vitesse. Je ne remarque pas où se trouve nos ennemis et mon petit doigt me dit que la guerre ne fait que commencer.

- Ben ? Cazzo j'espère pour toi que t'es vivant parce que crois moi, je vais venir te chercher en enfer s'il le faut. -criais-je-

Après quelques secondes, il apparaît parmi la dense fumée tenant Alvira dans ses bras, Abel à ses côtés. Eux aussi sont blessés, surtout Alvira qui m'a tout bonnement l'air inconsciente. L'angoisse commence à monter en remarquant la mine de chacun de mes hommes.

- Calme-toi mi vida, tu penses vraiment te débarrasser de moi ?

Je sais qu'il fait de l'humour afin de ne pas transmettre son affolement concernant l'état d'Alvira. Abel, lui ne dit pas un mot, il tourne la tête de droite à gauche observant minutieusement les alentours.

Comme d'habitude, c'est toujours le plus réfléchi, j'observe méticuleusement ses traits pendant plusieurs secondes avant de comprendre qu'il faut que l'on parte et vite.

- Ferme ta gueule, on dégage. MAINTENANT !

Nina à côté de moi sursaute à l'entente de ma voix, mais vous voulez que je vous dise. Actuellement, j'en ai rien à foutre, cette petite conne ne me rapporte que des problèmes. Elle fait bien d'avoir peur, parce que le monstre qui sommeille en moi est de sortie et ne compte pas rentrer de sitôt.

Putain, sans blague, elle a essayé de buter un chef de gang, mais qu'est ce qui s'est passé dans sa tête pour penser qu'elle pourrait tuer quelqu'un ? Une pauvre fille fragile comme elle ? La culpabilité la détruirait à coup sûr.

Quelle ironie, elle aurait pu tirer sur un de ses amis ou même encore moi. Le pouvoir d'une arme est sans pitié, si tu tires et que tu touches au bon endroit, tu tues et à ce moment-là, c'est irréversible, ça te hante, ta conscience te ronge, tu deviens fou lorsque pour la première fois, tu enlèves la vie et ce même en cas de légitime défense. L'âme de l'autre vient tourmenter la tienne, hanter tes rêves à t'en coller des sueurs froides. Tu revis la scène encore et encore sans cesse.

Son comportement change continuellement, d'après mes informations, Nina était une fille harcelée, qui n'osait jamais l'ouvrir par peur des répercussions et pourtant depuis qu'elle est arrivée, elle n'a aucune retenue. Je n'arrive pas à comprendre l'élément qui a déclenché son soudain excès de confiance.

TRAHISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant