34 : CICATRICES

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Nina, Italie,Giannottola.

Une chaleur intense m'accueille lorsque je me réveille d'une nuit sans cauchemar. Pour cette simple raison, je me force à garder les yeux fermés dans l'espoir de rester dans cette bulle paisible.

Cependant, c'est une envie pressante qui me force à ouvrir l'œil. J'ai chaud alors que je porte seulement le tee-shirt de la personne qui autrefois était tout pour moi. Un poids sur la côte attire mon attention, j'oriente mon regard vers ma hanche et c'est le bras d'Ezio que je retrouve sur mon moi.

J'ai beau essayer de m'en défaire, ce mec est une armoire à glace difficile à pousser. Je gigote dans tous les sens de peur de ne pas réussir à me retenir en vint, la seule idée qui me vient à l'esprit est de le pincer, alors je le pince gentiment ce qui lui arrache un grognement sourd.

- Mais qu'est-ce qui t'arrive à gigoter depuis 5 minutes ? -prononce la voix encore ensommeillée de mon bourreau-

- Si tu ne veux pas finir baignant dans mon urine merci d'enlever ta grosse pattes de moi.

C'est immédiat, Ezio se lève d'un bond, son visage reflétant du dégoût tandis que j'explose de rire. Ce soudain éclat de rire me choque le temps d'un instant, je n'avais pas rigolé depuis des années comme ça.

- T'es sérieusement en train de te foutre de ma gueule de bon matin ? -dit-il énervé-

Je rigole de nouveau devant son regard orageux puis me lève pour foncer dans la salle de bain. J'en profite pour faire un brossage de dent puis me recoiffer un peu avant de retrouver Ezio assis sur mon lit en colère.

- Oh ça va, tu ne vas pas faire ton grincheux parce que je t'ai tiré de ton sommeil quand même ?

Alors que j'arrive près du lit, je lâche un petit cri surpris lorsqu'il m'agrippe pour m'emprisonner sous son corps imposant. C'est plus fort que moi, un frisson me parcourt, son torse tatoué et dénué de tee-shirt devant mes yeux me fait rougir.

Mais aussi inattendue que possible, il se met à me chatouiller provoquant de plus belles mes éclats de rire. Il ne tarde pas à me rejoindre face à mon échec pour m'en sortir.

- T'entendre rire comme ça m'a manqué. -avoue t-il-

Boom, Boom, Boom.

Je l'observe intensément, un petit sourire trône sur son visage lorsqu'il replace une mèche de cheveux derrière mon oreille comme il a pris l'habitude de faire ces derniers jours.

Il a l'air changé, la façon dont il me regarde est différente, comme s'il me voyait différemment.

Cette confection nous trouble autant l'un que l'autre, il s'éloigne me laissant reprendre ma respiration qui avait disparu sans que je ne m'en aperçoive et notre bulle éclate lorsque quelqu'un toque à la porte de ma chambre.

Ezio souffle puis enfile un tee-shirt et un jogging avant d'ouvrir sur la silhouette d'Ivan complètement mouillé. C'est plus fort que moi, devant sa mine colérique, j'explose de rire.

Je ne sais pas ce qui se passe depuis ce matin, mais j'ai l'impression qu'une tempête se prépare et que ma bonne humeur va vite descendre en flèche pour qui c'est, peut-être ne jamais revenir.

- Désolé mon frère, mais si ta précieuse ne s'occupe pas très vite de cette connasse en bas, je risque de tuer chaque personne dans cette maison. -s'écrit Ivan-

Depuis quand ont-ils enterré la hache de guerre ces deux-là ?

Je remarque le sourire qu'Ezio tente de dissimuler à la vue de son grand frère qui se fait massacrer par une femme.

TRAHISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant