19. SHOPPING

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Nina, Italie, QG

Après ma dispute avec Ezio, je ne l'avais pas revue une seule fois et personne n'a de nouvelle de lui. J'ai arrêté de poser la question au fils des jours, la culpabilité me rongeait de plus en plus à chaque fois que ses amis me répondaient négativement.

L'après-midi de ma dispute avec mon tourmenteur, j'ai passé le reste de ma journée à m'entraîner avec Ben, celui-ci ne m'a pas épargnée non plus lors des combats, j'étais reconnaissante d'avoir eu un moyen de me défouler et d'évacuer toute la haine que j'avais en moi depuis que j'étais arrivé ici.

Depuis, en plus des combats, j'ai appris à me servir d'une arme de façon thématique, je pense ne jamais être prête à passer à la pratique. Rien que de me retrouver dans la pièce d'armement me met mal à l'aise.

Les garçons me laissent le temps d'apprendre à mon rythme ce qui m'aide énormément tout comme cela me terrifie à l'idée de ne pas être assez préparé en cas d'attaque.

Je suis monté très rapidement ensuite profitant d'une bonne douche avant de me coucher encore une fois sans manger. Je commence à ressentir les effets sur mon corps, je faiblis, j'ai de petits vertiges, mais je suis toujours capable de contrôler alors pour le moment ça va.

Les jours suivants se sont déroulés tous de la même manière, j'apprends de plus en plus à connaître Ben. Cette âme bienveillante, mais triste au grand cœur. Je progresse un peu plus chaque jour d'après lui, mais je vois bien que c'est sa façon de me motiver à continuer, à ne rien lâcher comme j'en rêve parfois.

Alors que je me réveille tranquillement, j'entends quelqu'un toquer à la porte de ma chambre avant que celle-ci ne s'ouvre sur Alvira à mon grand étonnement. Je ne l'ai pas beaucoup vu depuis mon engueulade pimentée avec son chef.

Elle a toujours son petit sourire en coin quand elle me regarde, j'ai appris pas mal de choses à son sujet puisque Ben passe son temps à me parler d'elle dès qu'il le peut au plus grand regret d'Abel qui sature de voir son pote dans le déni concernant cette beauté.

- Salut mi bella, je n'ai pas pu me présenter un peu plus à toi, qu'est ce que tu dirais de passer la journée en ma compagnie pour une journée shopping entre filles ? Tu sais, tu es la première fille à rentrer dans le groupe hormis moi alors je me suis dit pourquoi pas en profiter ? Et puis on pourra...

- Alvira, détends-toi, j'accepte avec plaisir ! -la coupais-je-

Elle sourit désormais à pleine dent, son humeur est contagieuse, j'ai tellement envie de sortir que je saute à pieds joints hors de mon lit avant de me faire arrêter par la voix maintenant gênée de celle qui je pense deviendra aussi une amie.

- Mais je dois te prévenir de quelque chose avant... On doit te déguiser pour sortir, tu es recherchée à travers tout le continent, tu sais.

Pendant quelques secondes, j'ai oublié la situation dans laquelle je suis, mon double enlèvement, mes faux parents, la mort de mes vrais parents et puis ma maladie inexistante.

- Eh, Nina, je sais que la situation est compliquée, mais justement, je me suis dit que ça te changerait les idées, te permettre de t'évader durant une après-midi du monde qui t'entourent maintenant.

Elle m'interpelle seulement par la voix, bien qu'elle soit proche de moi, elle respecte mon espace personnel, son regard fixé dans le mien me transmets une forme de forme invisible, me poussant à accepter son offre.

- C'est vrai... Tu as raison, donne-moi 10 minutes le temps de prendre une petite douche, je reviens.

Elle hoche la tête me poussant presque vers la salle de bain affichant désormais un sourire qui déteint sur le mien. Je n'ai pas affiché de vrai sourire depuis si longtemps.

TRAHISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant