27. TORTURE

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TW : blood, violence, torture...

Nina, Italie,Giannottola.

Après le départ de Ben, je me suis sagement endormie, morte de fatigue. La route ainsi que l'accueil qu'Ivan nous a réservé m'a épuisé.

C'est seulement au petit matin que mes yeux s'ouvrent en grand lorsque les garçons se tiennent tout près de mon lit, m'ordonnant de me lever.

Suis-je dans un mauvais rêve ?

J'observe Ben et Mattia qui sourient comme deux cons devant mes cheveux en pagaille et le pauvre tee-shirt gris qui me sert de pyjama. J'attrape la première chose qui me tombe sous la main, qui n'est autre qu'un oreiller et le lance en plein dans la tête de Mattia qui recule face à la surprise.

- Eh, on ne t'a pas attaqué nous !

Je lui lance un regard noir, essayant de cacher le petit sourire qui souhaite naître sur le coin de la bouche.

- Tu as attaqué mon sommeil, c'est la même chose !

Les garçons se mettent à rire avant d'enfin quitter ma chambre et de rejoindre la cuisine ou nous allons déjeuner.

C'est notre première journée ici, j'oriente mon regard vers le petit réveil posé sur la petite table de chevet collé à mon lit et je soupire quand je comprends qu'il est beaucoup trop tôt pour se lever.

J'ouvre les rideaux et me fais agresser les rétines par les premiers rayons de soleil. Je tourne le dos immédiatement à la fenêtre et me rends dans la salle de bain en face de la chambre, je me coiffe d'une simple queue de cheval et me brosse les dents rapidement. J'ai des cernes à tomber par terre, mon visage est pâle, le reflet qui s'affiche devant moi me fait mal.

Je me passe de l'eau sur le visage pour me rafraîchir et m'habille d'un legging noir et d'un tee-shirt blanc. Je fais simple et avec les moyens du bord, sérieusement, je ressemble vraiment a rien depuis quelques jours, ce qui me fait souffrir un peu plus chaque jour.

Je descends d'un pas rapide les escaliers et suis les voix qui s'élèvent au loin dans cette petite maison sans émotions.

Je distingue sur le pas de la porte, les garçons et Ivan assis autour de la petite table qui trône au milieu de la pièce. Ils discutent tous ensemble alors je me racle la gorge pour annoncer mon arrivée, ce qui fait relever les trois paire de yeux dans ma direction.

- Tu es toujours aussi paresseuse ?

Dès le matin Ivan m'agresse, je sens que ces prochains mois vont être un véritable calvaire avec ces trois hommes.

- Ne commence pas à me les brisés mon grand, ce n'est pas parce que t'es un boxeur de renom que je vais me laisser faire. Je suis debout, c'est le principal.

Il hausse un de ses sourcils et j'aperçois le temps d'une seconde un micro sourire. Je m'avance et prends place sur la dernière chaise disponible avant que tous reprennent leurs conversations en mangeant comme à leur habitude, comme des cochons.

Ivan quitte la table, un sourire dissimulé sur le visage qui ne m'indique rien de bon. Je reporte mon attention sur mes amis qui rigole comme ci de rien n'était.

Je m'abstiens de faire un commentaire sur leurs façons de manger, les bruits de bouche, le bruit des couverts, tout me donne déjà mal à la tête. Je mange quelques miettes. Ben le remarque puisqu'il me donne un coup de coude dans le ventre m'indiquant mon assiette de la main.

Je lève les yeux au ciel et croque dans une petite briochette. Je n'imagine pas tout le beurre qu'il doit y avoir rien que dans cette simple bouché.

Je fais abstraction et mange difficilement, j'essaye de faire un réel travail sur moi-même, mais c'est si difficile d'apprendre à aimer la nourriture quand toute ta vie "ta mère" te répète 100 fois par jour que tu es grosse et moche.

TRAHISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant