Nina, Italie, QG
- Nina ! Nina calme toi ! Réveille-toi...
J'ouvre les yeux me redressant en sortant de mon énième cauchemar. Je sens les gouttes de sueur glisser dans mon dos, j'ai du mal à reprendre ma respiration. La panique me gagne à vitesse grand V mais j'entends tout de même sa voix qui bizarrement est très douce.
Il est resté auprès de moi toute la nuit ?
Mes pensées divergent, j'ai l'impression d'être dans une semi-réalité, j'entends toujours la voix d'Adriano, ses mains sur mon corps, sa brutalité et pourtant, j'entends Ezio me parler, essayer de me rassurer. Son parfum, dont l'odeur dégage une touche de vanille et de coco, m'apaise légèrement.
- Je suis là mi stella, respire avec moi. Tu m'entends ?
Je hoche la tête de haut en bas comme je peux puis me concentre sur sa respiration, la pièce est plongée dans une semi-pénombre me permettant de voir qu'à moitié son visage. Il est toujours assis sur le fauteuil près de mon lit, mais je remarque qu'il a changé de tenue.
- C'est ça Nina, continue, suis-moi.
J'observe les alentours, observant les meubles, je me canalise sur autres choses que mon profond enfer en vain. Soudain, je m'aperçois que ça fait des jours que je ne me suis pas occupé de ma santé, mes médicaments m'aident à me calmer et je ressens la crise d'angoisse m'attirer.
- Mes médicaments... Il me faut mes médicaments Ezio...
Il me lance un regard perplexe, telle une personne décontenancée par une révélation. La panique grandit de fil en aiguille, des larmes perlent au coin de mes yeux.
- Tes médicaments ? Pourquoi des médicaments ? Tu es malade ?
Je sens qu'il commence à s'agiter à côté de moi, pourquoi ne sait-il pas que je suis malade alors que je le suis depuis que je suis petite ? Sa réaction n'arrange en rien les choses, des milliers de questions s'affiche dans ma tête et pourtant une seule semble plus importante que les autres.
- Attends... Tu ne sais pas que je suis malade ?
- Nina, tu n'as jamais été malade, qu'est-ce que tu racontes ?
C'est à mon tour d'être étonné, d'une part à cause de sa réaction et d'une autre par la façon dont sa voix a changé. Il extrait sa main de la mienne avant de se lever m'invitant d'un signe de tête de lui expliquer mes dires.
- Depuis que je suis petite, les Bianchi m'emmènent dans une clinique plusieurs fois par mois, j'ai une maladie rare encore inconnue, les médecins font des examens depuis des années afin de me soigner.
Je fixe mon regard au sien, un élan de colère traverse ses pupilles me faisant déglutir difficilement. Je m'éloigne de lui tandis qu'il se retourne marchant de long en large autour du lit. Sa main à laisser un froid dans le creux de ma main si soudain que je me demande pourquoi mon corps réagis comme ça à son contact.
- Figli di puttana ! Li ucciderò ! -crie-t-il-
Je l'observe en silence alors qu'il énonce toutes sortes d'injures. Ma respiration à repris son cours laissant place à une angoisse immense face à sa colère. La violence me fait peur, depuis l'épisode d'hier, j'ai pu entrevoir quel type de violence habite en lui.
Son silence est long, rempli de colère, ses poings sont serrés le long de son corps jusqu'au point de blanchir ses phalanges. Il s'arrête net après quelques minutes et ancre ses yeux maintenant noir dans les miens.
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TRAHISON
RomanceEzio, un jeune homme de 23 ans, chef de deux gangs, rongé par la culpabilité d'avoir perdu son amour d'enfance. Jusqu'à un soir, après 13 ans de recherche, simplement grâce à une photo, ses plans vont changer, lui redonnant espoir pour honorer une p...