Chapitre 31

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Média : Marquis.

***

"Ne bouge pas ! Je vais te couper sinon !"

Le blond râle alors que le brun renforce son emprise sur sa mâchoire. Il détestait quand Thomas le rase, ce n'était pas agréable pour lui. Surtout qu'il avait peur qu'il le rate. Sa moustache était son trait physique qu'il avait le plus attendu. Elle remplissait parfaitement la zone prébuccale jusqu'aux sillons. D'une couleur blonde intense, la même que Thomas. Bien qu'il ait dû attendre plus longtemps pour l'avoir sans trou :

"C'est bon, tu es tout beau."

Thomas vint déposer un chaste baiser sur les lèvres du blond, avant de se lever pour ranger leur bazar. Louis prit automatiquement le miroir pour analyser chaque recoin, prenant soin de soulever certains poils afin de vérifier l'état. Il était satisfait, c'était déjà mieux que la fois dernière où sans faire exprès, son amant avait coupé un poil un peu trop court. Il trouvait que cela gâchait toute l'harmonie de sa moustache et il a attendu qu'elle repousse pour se sentir à nouveau satisfait.

Ce moment a été une source de conflit entre les deux, se prenant assez souvent la tête pour pas grand-chose. Sachant que tout se réparait après une nuit agitée dans le lit :

"Je dois aller en ville, je dois acheter des outils.

-Oh moi aussi, je viens avec toi !"

Le blond posa le miroir pour aller rapidement enfiler une paire de chaussures et sa veste fétiche. Une ancienne veste de Thomas qui lui avait été donnée. Le brun adorait le voir dedans, elle lui allait un peu trop grande -même beaucoup trop- mais c'était adorable. Il le comparait à un pingouin :

"Allons-y mon bien-aimé."

Louis vint se blottir dans la zone que Thomas lui propose. Le grand bras venant se caler sur les hanches du blond, ce jusqu'à la sortie de la propriété. Dehors c'était une autre histoire, comme depuis plusieurs années maintenant. C'était devenu une habitude, lorsqu'ils sortaient hors de la propriété, ils devenaient de simples amis :

"Tu dois aller acheter quels outils ?

-Des outils pour bricoler de nouvelles choses. Et de ton côté ?

-Des affaires pour Vesle et Marquis."

Ils firent le trajet en discutant de tout et de rien. Une fois en ville, ils se répartirent dans leur magasin respectif. Bien que le village soit peu peuplé, les magasins proposaient plusieurs structures bien différentes et utiles à chacun. Louis entra dans le magasin dédié aux animaux, l'odeur de cuir mélangée au foin envahissant ses narines comme à chaque fois. C'était la même odeur que dans son écurie, ce qui le détendait un peu :

"Tiens Louis, tu viens récupérer ta commande ?

-Oui Philippe, est-elle prête ?

-Bien entendu, je vais la chercher de suite."

Le gérant se faufila derrière son rideau à frange qui se met à gesticuler dans tous les sens. Chaque fils s'entrechoquent, le plastic les entourant se rencontre pour former un son doux aux oreilles du blond.

Pour patienter, il regardait curieusement les autres affaires qui trônaient sur les étagères ou les tables. Songeant à ce qu'il pourrait commander la prochaine fois qu'il viendrait ici.

D'autres clients entrent à ce moment, faisant retentir la sonnette de l'entrée. Deux hommes assez baraqués. Il reconnut les deux fermiers voisins qu'il avait eus l'occasion de rencontrer lors des foires ou autres événements. Il leur adressa un sourire poli auquel les deux autres répondirent de la même manière. Puis ils reprirent leur discussion, patientant devant la caisse :

C'est toi que je ne déteste pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant